Promis, cette fois je t'envoie en prison !

Chapitre 49- FIN

Son visage reflète à la fois colère, fatigue et tendresse. Il m'attire doucement et je sais ce qu'il s'apprête à faire, mais je ne l'en empêche pas. Bien au contraire. Sa bouche entre en contact avec la mienne, son souffle chaud me réchauffe de l'intérieur et bientôt nos langues s'accordent pour valser ensemble. Je m'agrippe à lui, comme si j'allais sombrer et qu'il était le seul à pouvoir me retenir. Il me plaque contre le mur pour donner plus d'ardeur à notre baiser. Ce moment est exquis et n'a rien à voir avec celui de Jev, car je ressens beaucoup plus de passion. Lovée dans ses bras, je voudrais que ce moment dure une éternité. Pourtant, je suis obligée de le relâcher, à bout de souffle.

— Ce que je t'ai dit la dernière fois, c'est la vérité. Je t'aime, Emma. Je suis tombé amoureux de toi au travers des récits de ton frère et tu m'as intrigué dès que je t'ai rencontrée. Peu à peu, et même si je n'osais pas me l'avouer, ce sentiment se renforçait. C'est en découvrant ton identité et la force de mon amour que j'ai su que tu étais celle que j'attendais. Mais je ne m'autorisais pas à être heureux tant que les circonstances concernant le décès d'Aron n'étaient pas élucidées au grand jour. Alors, maintenant, sans hésitations, je suis prêt à t'aimer follement.

Je ne m'attendais pas à une telle déclaration. Je suis à la fois gênée, heureuse et perdue.

— Merci pour cette magnifique déclaration que je n'oublierai jamais. Mais j'étais très attachée à Jev et je ne peux pas envisager une relation sérieuse tant que je n'aurai pas digéré cette horrible trahison. Il était un appui important pour moi. Mais, peut-être avais-je mal interprété mon ressenti envers lui. Plus qu'un amoureux, il était comme un frère pour moi. À travers lui, j'essayais de retrouver Aron et de me sentir à nouveau protégée. Je suis désolée, mais je ne me sens pas capable de répondre à tes sentiments pour le moment. Te croyant coupable, j'ai longtemps été tiraillée entre ma raison et mon attirance envers toi. J'ai érigé des barrières pour rester indifférente et elles ne disparaîtront pas tout de suite. Néanmoins, avec un peu de temps, je serai prête à nous donner une chance. Malgré les apparences, j'ai toujours eu l'impression qu'un lien nous unissait et je sais, aujourd'hui, que ce lien c'est Aron.

— Prends le temps dont tu as besoin, je t'attendrai aussi longtemps qu'il le faudra, car je t'ai enfin trouvée.

Il m'embrasse sur la joue et ses lèvres sont encore chaudes de notre baiser langoureux. Il s'apprête à partir, quand je prends les devants :

— Tu veux venir chez moi ?

—Tu es sûre ?

— Oui.

Bien que j'aie besoin de temps pour remettre mes idées au clair, je suis sûre d'une chose : à cet instant précis, j'ai envie de me laisser happer par le désir qu'il m'inspire.

J'ouvre la porte de chez moi et l'invite directement dans ma chambre. Je retire mon haut et il me retourne pour dégrafer mon soutien-gorge, en embrassant mon cou. Ses mains douces et chaudes me caressent le dos, laissant une traînée brûlante sur ma peau. Elles glissent le long des mes courbes, sur mes hanches et s'arrêtent au-dessus de mon nombril. Il colle son corps contre le mien et je ressens toute sa flamme.

Ses doigts effleurent mes côtes et s'insinuent entre mes seins qu'il caresse par de petits mouvements circulaires. Une douce sensation se diffuse dans tout mon corps et je tends les bras en arrière, pour attraper sa nuque et me raccrocher à son cou. Nos respirations s'accélèrent en cadence, son visage se penche vers le mien et ses yeux semblent scintiller d'envie.

Ses lèvres charnues m'appellent et je m'approche pour l'embrasser fougueusement. Son cœur palpite si fort que je le sens battre contre moi. Nos langues se mêlent à l'unisson et une plaisante saveur sucrée se diffuse dans ma bouche. Notre baiser s'intensifie tellement, que je ne peux prendre que de petites gorgées de souffle. Il se retire, le temps d'ôter ses vêtements, tout en me dévorant du regard. Je fais de même et m'allonge sur le lit où il me rejoint. Nos corps sont pressés l'un contre l'autre, brûlants de fièvre.

Nous nous embrassons à nouveau et tout autour de moi explose en mille feux. Je m'accroche à Flynn, à cet instant, il est tout ce que je désire. Je caresse ses abdominaux du bout des doigts. Sa tête se penche vers ma poitrine et il titille mes mamelons avec sa langue. L'une de ses mains descend vers mon entrejambe où il exerce une légère pression, à l'endroit le plus sensible. La vague de plaisir s'intensifie et je ferme les yeux. Le visage en arrière, je savoure ce moment jusqu'à en perdre haleine.

Soudain, son corps se détache et il attrape délicatement mes jambes pour les écarter. Son souffle chaud s'insinue dans mon intimité, sa langue me donne du plaisir. J'agrippe fermement les draps, en poussant de petites plaintes. Je suis au bord de la jouissance et ma respiration est saccadée. Voyant que j'apprécie ce moment, mon partenaire accélère ses mouvements, intensifiant les sensations.

Quand il se relève, j'en profite pour récupérer un préservatif dans ma commode.

— Tu en es sûre ? questionne-t-il, haletant.

— Oui, avec toi, je le veux, murmuré-je à son oreille, en mordillant son lobe.

Il sourit et j'attrape son sexe, fièrement dressé. Ma main l'enserre de bas en haut et j'aime le voir à son tour excité. J'accélère le mouvement et il agrippe fermement mes épaules. Nous sommes tous les deux au bord du plaisir extrême et je fais glisser le condom sur son membre. Il s'allonge et je me place au-dessus de lui, afin qu'il me pénètre délicatement. Je sens une petite pointe de douleur qui s'estompe très vite. Je suis tellement excitée que son sexe glisse facilement et nous intensifions notre cadence, accélérant les va-et-vient.

Soudain, la vague de plaisir atteint son paroxysme et mes muscles se crispent. Je pousse un gémissement étouffé et tout mon corps se cabre. En voyant que je suis en proie à un profond sentiment de volupté, le garçon jouit à son tour. Son bassin s'arque et il gémit. Après un long moment d'extase, j'ouvre les yeux et vois qu'il m'observe amoureusement.

— Tu es si belle.

Je souris et je me blottis dans ses bras. Nous sommes encore en sueur et sa main retire les mèches de cheveux qui ont glissé sur mon visage. Pour la première fois, depuis longtemps, je ressens un sentiment de bonheur sans nuage. L'espace d'un moment, j'arrive à tout oublier, savourant seulement le présent. Lui et moi, ensemble, ne formant plus qu'un.

Épuisée, je m'endors et me retrouve dans un brouillard noir. Un rayon de lumière illumine tout à coup une silhouette que je distingue davantage, à mesure qu'elle s'avance. Aron est là, devant moi, le visage éclairé d'un large sourire.

— Merci pour tout, Emma ! Tu n'as plus besoin de veiller sur moi, désormais. Grâce à toi, je vais trouver la plénitude dans cette autre vie.

Comme s'il attendait ce moment depuis toujours, il hoche la tête et me fait un signe de la main. Son visage d'ange s'illumine avant que son corps ne se transforme en une multitude d'étoiles. Une traînée de lumière s'enroule autour de moi et, délivrée, je souris en croisant mes mains sur mon cœur.