Paris,
mars 2022𝗔𝘇𝗮𝗹𝗲́𝗲
Nouvelle journée de travail et de déprime, je regarde d'un œil moue mes élèves faire leurs exercices, j'ai conscience que je ne suis pas au meilleur de ma forme pour enseigner mais je peux pas faire semblant d'aller bien, je peux pas enfouir au fond de moi mon mal-être.
- Maîtresse ?
- Oui Luis ?
- J'ai terminé. L'annonce f-il et je m'avance jusqu'à lui pour vérifier son travail.
- C'est parfait. Je lui dis en chuchotant.
Il m'offre un sourire victorieux et je l'autorise à dessiner tranquillement le temps que ses camarades termines. Je vérifies chaque table et lorsque l'exercice est correcte ils peuvent dessiner. Ensuite la sonnerie annonçant la récréation retentit et les élèves se lèvent et se rangent par deux avant que je ne vienne ouvrir la porte, on traverse les couloirs dans le silence et une fois dans la cours ils s'éparpillent en rigolant et en criant. Je m'installe sur un banc et resserre ma veste en croisant les bras sous ma poitrine. Katniss me voit de loin et s'approche alors que je lève les yeux au ciel.
- Tu vas mieux aujourd'hui ?
- Comme hier.
Je l'entend souffler alors qu'elle se pose à côté de moi, elle ne parle plus et je fais de même, j'ai beau l'apprécier je ne supporte pas qu'elle me fasse des réflexions ou qu'elle me parle de mon état mental.
- Je veux pas paraître sur ton dos mais tu m'inquiète d'accord et je veux pas te voir sombrer petit à petit.
Ma culpabilité a remplacé ma colère et je sens mes yeux me piquer. J'essuie discrètement une petite larmes qui roule le long de ma joue droite et me tourne vers Katniss.
- Désolé de paraître aussi méchante mais je sais pas comment gérer tout ça. Et avant que tu me le dise je n'ai pas envie d'aller voir un psy.
- Je l'accepte mais tu devrais quand même en parler à quelqu'un.
Le seul problème à l'horizon c'est que je n'ai personne dans ma vie mais je le garde bien sûr pour moi, je sais que Katniss me proposera de lui parler à elle mais si je le voulais cela aurait fait bien longtemps qu'elle serait au courant de ce qu'il se passe dans ma tête.
La sonnerie nous interromps et je me rend à mon emplacement pour récupérer mes élèves qui sont déjà rangés par deux. Je souris et on retourne dans notre classe pour terminer la journée.
De nouveau en classe, je décide de leur donner une feuille d'exercice n'ayant pas la force de leur faire le cours que j'avais prévu, une fois qu'il ont la tête dans leurs feuilles, je m'assois à mon bureau et commence à griffonner sur mon agenda de manière distraite, je jette quelques coup d'œil pour m'assurer que tout va bien. J'espère seulement que le directeur ne vas pas faire une visite surprise sinon je serais dans de beaux draps.
Luis est le dernier élève avec moi, sa maman l'élève seule et elle cumule deux boulot alors c'est souvent qu'elle arrive en retard mais cela ne me dérange pas, c'est pas comme si quelqu'un m'attendait à la maison.
- Pardon pour le retard. Luis se précipite dans les bras de sa mère et je m'avance jusqu'à eux.
- Ne vous en fait pas mademoiselle Rivez.
Après avoir discuté avec elle un moment je retourne en classe chercher mes affaires et quitte l'école avant de retourner à ma voiture. Je roule dans le silence jusqu'à chez moi mais malheureusement aucune place n'est libre alors je ma gare à quinze minutes à pieds de mon immeuble.
Je descends de ma voiture que je verrouille et traverse la route pour rejoindre le trottoir d'en face, le regard perdu dans le vide je ne regarde absolument pas où je vais et je finis par percuter quelqu'un.
- Pardon je vous avez pas vu. Je dis presque affolée.
Je le contourne mais il enroule sa main autour de mon poignet, il me tire et je me retrouve face à lui.
- Azalée ? Mon ventre se tortille alors que je plonge mes yeux dans ses yeux marron. Tu m'entend ?
Je recule et passe ma main dans mes cheveux alors que Mathieu fronce ses sourcils en avançant vers moi.
- Oui je t'entend, désolé je...je pensais pas te revoir.
Il expire la fumée de sa cigarette et avance encore jusqu'à ce que le bout de ses chaussures se retrouvent collées aux miennes.
- Tu vas bien ? Je hoche positivement la tête mais il rigole et pose ses mains sur mes épaules avant de me pousser à marcher. Mens à qui tu veux mais pas à oim.
- Je te mens pas.
- T'as la même gueule que lorsque qu'on s'est rencontré sur cette plage.
Je ne répond rien et le laisse me guider à travers la rue. Je pensais vraiment ne jamais revoir Mathieu, cette nuit là les seules infos personnelles que nous avons échangé était nos prénoms.
- T'habite à Paris ? Je demande curieuse d'en apprendre plus sur lui.
- Non mais je suis là pour le taf. Je hoche la tête et il s'arrête soudainement. T'habite où ?
- Pourquoi ?
- Parce que on va aller chez toi et tu vas me raconter tes p'tits blèmes.
- J'ai pas besoin d'un psy.
- T'es sûr ? Je me demande t-il en rigolant et je lui met un coup de coude dans le ventre mais il ne réagit même pas alors je cède et lui indique où l'immeuble où j'habite.
Dix minutes plus tard j'ouvre la porte de mon immeuble et laisse Mathieu rentrer en premier, on grimpe les escaliers dans le silence et j'ouvre ensuite la porte de mon appartement.
Je balance mes chaussures et mon sac par terre et pars me laver les mains, je sens le regard du blond dans mon dos et j'en ai la chaire de poule. Je me glisse ensuite dans le salon et m'assois en tailleur sur mon canapé suivis de près par Mathieu.
- Alors ? Il t'arrive quoi ?
- Il m'arrive rien. Il claque sa langue contre son palais et je le vois croiser ses bras contre son torse.
- Et la vérité c'est quoi ? Insiste t-il alors que je roule des yeux face lui et il m'offre en retour un sourire presque contagieux.
- J'ai rien Mathieu.
- C'est le plus gros mytho que j'ai entendu, ton visage lui par contre il ment pas.
- Mathieu s'il te plaît, j'ai pas besoin que tu m'enfonce encore plus.
- J'ai rien à faire ce soir alors je resterais là jusqu'à ce que tu ouvre ta bouche. M'informe t-il en s'asseyant encore plus confortablement dans mon canapé.
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juste une nuit | plk
Fanfiction𝐸𝑛 𝑢𝑛𝑒 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑟 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑'𝑒́𝑚𝑜𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑛'𝑖𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑'𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑒. "Il est arrivé de nul part et il a prit...