Huit

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Paris,
mars 2022

𝗠𝗮𝘁𝗵𝗶𝗲𝘂

Debout devant l'immeuble d'Azalée je fume une clope en l'attendant, ça fait bien quinze minutes qu'elle devrait être là mais toujours aucun signe d'elle.

À Azalée:
T ou ?

De Azalée:
Il reste un élève qui n'est pas parti, j'ai un double des clés caché derrière la plainte en boit autour de ma porte sur le côté gauche, entre et fais comme chez toi.

Je lui répond vite fait, jette ma clope et entre dans l'immeuble avant grimper les marches quatre par quatre, j'arrive devant sa porte et soulève la plainte jusqu'à trouver la clé que j'insère dans la serrure.

Je pénètre dans son appartement qui sent son parfum, je retire mes pompes après avoir refermé la porte et entre dans la cuisine pour me laver les mains. Je me dirige ensuite vers sa chambre et un sourire prend place quand je vois sa valise ouverte et remplie sur son lit, j'ouvre son placard et fouille pour trouver un maillot de bain que je fourre au fond de sa valise. Je retourne dans le salon et m'affale sur le canapé en allumant la télé jusqu'à l'arrivé de la brune.

Une main sur mon torse me force à ouvrir les yeux et je tombe sur le visage d'Azalée penché au-dessus de moi.

- Bien dormi ? Je rigole et me relève en frottant mon visage, elle s'installe à côté de moi et pose sa main dans mes cheveux pour les caresser légèrement. Si tu es trop fatigué on peut partir demain.

- Non je suis en pleine forme, va finir ta valise et on s'barre d'ici. Elle se lève et disparaît dans le couloir.

Toujours devant la télé j'attend patiemment que madame finisse sa valise.

- Je suis là. Annonce t-elle tout sourire et je me lève puis la regarde poser sa valise devant l'entrée.

- C'est pas trop tôt. Je rétorque en souriant et elle me fusille du regard, j'éteins la télé avant d'avancer vers elle.

- Râle encore et je reste ici.

- Je râle pas je fais une constatation. Je lui dis et elle lève les yeux au ciel.

- Tu connais le mot constatation toi ? Me demande t-elle un brin moqueur et c'est à mon tour de lever les yeux au ciel alors qu'elle esquisse un sourire.

Elle enfile ses chaussures et sa doudoune et je fais de même, on sort de son appartement qu'elle ferme à clés et je lui prend sa valise pour descendre, on part un week-end mais sa valise pèse une tonne.

On quitte son immeuble et je pose mon bras au dessus de ses épaules et lorsque qu'elle râle et qu'elle s'éloigne de moi je souris avant de m'approcher d'elle et de remettre mon bras. On arrive à ma voiture et je range la valise dans le coffre, je m'installe derrière le volant et Azalée retire sa doudoune qu'elle met sur les siège arrière.

- On va où ? Me questionne t-elle au moment où je met le contact et je tourne mon visage vers elle.

- Surprise. Elle ouvre la bouche mais je la coupe aussitôt. Tu sauras rien de plus. Je lance et elle croise ses bras contre elle puis je quitte sa rue en souriant.

- Je peux mettre de la musique ?

Je hoche la tête et la regarde connecter son iPhone à ma voiture puis ouvrir spotify, un rire m'échappe quand j'entend ma voix s'élever dans l'habitacle.

- Je suis dans ta playlist ? Je demande en la regardant. Elle rougis en baissant sa tête et je rigole encore plus. Ça y est t'es fan de moi. Elle me frappe la cuisse et je souris.

- N'importe quoi, j'aime juste bien quelques sons c'est tout, va pas prendre la grosse tête.

- Ok je te crois.

Plusieurs heures plus tard, je m'arrête ensuite devant notre hôtel, j'éteins le moteur et me tourne vers Azalée qui dors la tête appuyé contre la vitre, je sors de la voiture et fais le tour avant d'ouvrir doucement sa portière, je rattrape sa p'tite tête et elle papillonne des yeux.

- On est arrivé. Elle hoche la tête, se frotte les yeux et détache sa ceinture.

Je l'aide à sortir vu qu'elle a encore l'air de dormir, elle s'appuie contre la voiture et j'ouvre le coffre pour récupérer nos valises.

- Où est-ce qu'on est ? Me demande la brune en arrivant vers moi.

- À Lille.

- Trop bien je suis jamais venu. Je souris et verrouille ma voiture avant de lui prendre la main et de marcher vers l'entrée de l'hôtel.

- T'aurais pu choisir un village avec trois habitants, ici tu va sûrement te faire reconnaître.

- Mais non tranquille.

Elle lâche ma main et pars s'assoir sur l'un des fauteuils pendant que je m'approche du comptoir ou un mec se tient bien droit en uniforme rouge.

- J'ai une réservation au nom Pruski. Je dis avant qu'il n'ouvre la bouche pour me souhaiter la bienvenue et tout le bla-bla qui va avec.

- Bien sûr monsieur, je regarde ça tout de suite.

Il s'assoit sur son siège et commence à pianoter sur son clavier avant de pincer ses lèvres.

- Un blême ? Je demande en serrant le poing contre ma cuisse.

- Vous avez réservé pour une chambre avec deux lit double mais il semblerait qu'il ai eu un tout petit léger cafouillage dans la réservation, nous n'avons qu'une chambre avec lit double à vous proposer.

- Ça ira. Il souffle presque soulagé que je fasse pas une scène et me tend la clé de notre chambre. Merci.

Je tourne les talons et retrouve Azalée sur son téléphone. Elle lève la tête et attrape sa valise avant de se planter en face de moi.

- Par contre il nous a mis une chambre avec un seul lit, ça te dérange ?

- Non on a déjà dormi ensemble Mathieu. Elle m'offre un sourire et je me sens soulagé qu'elle accepte de partager le lit avec moi.

On entre dans l'ascenseur et elle pose sa tête sur mon épaule en fermant les yeux.

- Tu veux dormir ? Je demande en passant mon bras au dessus de ses épaules.

- Non ça va. Je hoche la tête avant que les portes ne s'ouvrent sur notre étage.

On marche jusqu'à notre chambre que j'ouvre et la laisse entrer en première, elle pose sa valise au pied du lit et sort son téléphone pour prendre la chambre et la vue en photo me faisant rire.

- Tu veux manger dehors ce soir ?

- D'accord, je vais me changer. Je hoche la tête et la laisse s'enfermer dans la salle de bain.

J'en profite pour prévenir mamie que je suis bien arrivé.

À mamie:
On est bien arriver je t'enverrai des photos

De mamie:
Envoie moi aussi des photos de la demoiselle avec qui tu es parti.

Je lève les yeux au ciel en rigolant.

À mamie:
Je préfère que tu la voi en vrai

juste une nuit | plkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant