juste une nuit | plk

Trente-deux

Clamart,
avril 2022

𝗔𝘇𝗮𝗹𝗲́𝗲

Assis à la table de la salle à manger entrain d'aider Enzo à faire ses maths mais celui-ci est plus concentré sur mon visage que sur son cahier.

- Bon, tu veux quelque chose Enzo ?

- Je peux te poser une question ? Me demande t-il avec un grand sourire.

- Oui tu peux.

Son sourire s'agrandit et il se tourne vers moi en croisant ses bras.

- Toi et Mathieu vous êtes enfin ensemble ?

Un rire m'échappe et je m'approche de lui avant de poser mes mains sur ses épaules.

- Tu sais garder un secret ? Il hoche vivement la tête. Mathieu et moi on est ensemble.

Il ouvre grand les yeux et se jette dans mes bras, je ferme les yeux en le serrant en retour, le fait qu'il soit aussi heureux pour nous me réchauffe le cœur. On se sépare quand ça toque à la porte.

- C'est sûrement ton père, rassemble tes affaires. Je lui dis en passant ma main dans ses cheveux.

Je me lève et me dirige vers la porte avant de l'ouvrir.

- Ormaz ? Mathieu est-

- Au stud, ouais j'sais. Me coupe t-il en souriant.

- Alors tu viens faire quoi ?

- Je viens te voir.

Il entre dans l'appartement et je referme la porte, Enzo revient avec son sac dans les mains.

- C'est pas mon papa lui.

J'éclate de rire quand je vois le visage grimacé d'Ormaz et on part s'assoir sur le canapé alors qu'Enzo retourne dans sa chambre.

- Polak n'a rien voulu me dire sur vous deux pourtant je me suis montré persuasif.

Il me regarde droit dans les yeux comme s'il essayait de sonder mon esprit. Enzo nous rejoint et s'assoit sur mes genoux, il lance un sourire malicieux à Ormaz qui fronce les sourcils en le regardant.

- Toi tu sais quelque chose. Dit-il à l'intention du p'tit brun.

- Peut-être mais je dirais rien.

- Tu veux pas le dire à tonton Ormaz ? Je pouffe de rire alors qu'Enzo hoche négativement la tête. Aller dis le moi s'il te plaît ? Enzo refuse encore une fois. Tu veux 20 euros ?

- Ormaz ! Je lance lui mettant une tape que le bras et il lève les mains en l'air.

- Quoi ? J'essaye juste d'obtenir des informations que ni toi ni Polak ne voulaient me donner.

Je me lève une seconde fois quand on toque de nouveau à la porte.

- Bon normalement cette fois c'est ton père.

Je prend la main d'Enzo et ouvre la porte pour faire face à Bruno.

- Bonjour Azalée comment tu vas ?

Il avance et me prend dans ses bras avant de se baisser pour embraser la tête de son fils.

- Je vais bien et vous ?

- J'irai mieux si tu me tutoyais comme je te le demande à chaque fois que l'on se voit depuis que l'on se connaît.

- J'essayerais de pas oublier.