juste une nuit | plk

Trente-et-un

Paris,
avril 2022

𝗠𝗮𝘁𝗵𝗶𝗲𝘂

Assis dans son canapé à manger nos pizzas, je regarde Azalée rire devant le film dont je me souviens plus du titre.

- Dis. Commence t-elle. Si on s'était pas retrouvé par hasard sur Paris, est-ce que t'aurais essayé de me retrouver ou t'aurais continué ta vie ?

Je repose ma part de pizza et la rejoins sur le sol devant le canapé.

- J'te cache pas que j'ai pas pensé à essayer de te retrouver, pourtant quand on s'est rencontré tu me plaisais de ouf et j'ai grave kiffé la nuit qu'on a passé ensemble mais à ce moment là pour moi c'était juste une nuit.

- Moi je me suis demandé qui t'étais pendant les jours qui ont suivie mais ensuite tu t'es évaporé de mon esprit et la mort de mon père est revenue m'assaillir violemment. Elle pose ses yeux sur moi et je passe mon pouce sur sa joue quand je vois une larme. Et quand je me sentais vraiment mal au point de même plus pouvoir sortir de mon lit ou même manger, je repensais à notre rencontre et à notre nuit, tu m'aidais à garder un certain équilibre.

Je souris et embrasse sa joue.

- J'ai aimé la nuit où l'on s'est rencontré, je me suis archi amusé avec une p'tite meuf super sympa et un peu triste mais je me suis sentis bien, y'avait pas de concert, pas de fan, pas de PLK, c'était juste Mathieu et Azalée.

Elle sourit de toute ses dents en venant caresser ma joue, je l'attire dans mes bras et la serre fort en posant ma joue sur le sommet de son crâne.

On reste enlacé pendant un moment puis elle se décolle légèrement pour s'assoir entre mes jambes et elle continue de manger en regardant la télé. On a pas reparler de son père depuis un moment et j'ai cru qu'elle allait mieux mais je la connais et quand elle se taire dans le silence comme ça c'est juste parce qu'elle sait qu'elle peut pleurer à tout moment.

Je pose mes mains sur son ventre et viens la coller à mon torse, elle cale sa tête près de la mienne et je jette un coup d'œil discret, je vois qu'elle pleure silencieusement, je veux pas la brusquer ou la mettre mal alors je ne dis rien et la serre juste contre moi en embrassant sa joue plusieurs fois.

Je baisse de nouveau mon regard vers elle quelque temps plus tard et je me relève doucement avec elle dans mes bras quand je la vois dormir, j'entre dans sa chambre et l'allonge sur le matelas avant de rabattre la couette sur son corps, j'essuie ses joues encore un peu mouillées puis retourne dans le salon pour ranger le bordel qu'on a fait.

Une fois que j'ai éteins la télé, je pars me brosser les dents puis je m'apprête à aller rejoindre ma brune dans le lit au meme moment où mon téléphone vibre.

De mamie:
Coucou mon chéri, j'espère que tout va bien avec Azalée, je suppose que tu dors chez elle ce soir.
Bonne nuit à vous deux.

À mamie:
Je crois qu'elle va pas super bien mai je sai pas trop quoi faire pour l'aider

De mamie:
Je lui parlerais la prochaine fois qu'on se verra, tant que tu es là pour elle c'est tout ce qui compte.

À mamie:
Merci mamie
Bonne nuit

Je verrouille mon téléphone et entre dans la chambre, je me glisse sous la couette et viens me coler à ma brune, je pose ma tête sur sa poitrine et ferme les yeux.

Les pleurs d'Azalée me réveille et je regarde vite fais mon téléphone qui affiche plus de quatre heures du matin, j'allume la p'tite lampe et me tourne vers elle, je la retrouve tremblante et en larmes, je commence à paniquer parce qu'elle respire de plus en plus vite et qu'elle ne bouge pas.

- Azalée ? Elle tourne son visage vers moi et elle semble prendre conscience qu'elle n'est plus seule parce que je vois un éclair de joie passer dans ses yeux. Je suis là d'accord, j'suis avec toi.

Elle fond dans mes bras et je m'allonge avec elle, ses larmes s'échouent sur mon torse et je caresse ses cheveux.

- Il s'est passé quoi ? Je demande inquiet.

- J'ai rêvé du moment où j'ai appris que mon père était mort. J'embrasse son crâne sans savoir quoi dire ou quoi faire pour lui faire oublier son cauchemar. Merci Mathieu.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas son remerciement

- Pourquoi tu me remercie bébé ?

Elle relève sa tête vers moi avec un sourire en coin.

- Tu m'as appelé comment ?

- Bébé. Je répond avec un sourire.

- Je sais pas si j'aime ou si je déteste.

Je rigole alors qu'elle repose sa tête sur mon torse.

- Tu vas aimer j'te le dis.

- Dans tes rêve Mathieu. Un rire m'échappe alors que je caresse son dos. Et je t'ai remercié pour être là alors que t'as sûrement mieux à faire comme préparer ta tournée ou être avec ta famille.

- C'est normal que je sois là pour oit, t'es ma nana Azalée.

- Ta nana. Répète t-elle dans un murmure qui me fait sourire.

Elle finit par s'assoir en tailleur en face de moi et je me redresse pour mettre mon dos contre la tête de lit. Je m'avance ensuite vers elle et pose mes lèvres sur les siennes avant de reculer, elle sourit et vient s'assoir à côté de moi en posant sa main sur ma cuisse qu'elle caresse.

- Tu m'a encore fais un de tes bisous mignons.

Je râle et elle finit par éclater de rire avant de poser sa tête contre mon épaule, je pose la mienne sur la sienne et ferme les yeux en appréciant ce moment.

- Tu sais. Je me tais un instant en fixant la main de ma brune dessiner des ronds sur ma cuisse. Quand je suis près de toi c'est comme si plus rien autour n'avait d'importance, et c'est grave flippant.

- Pourquoi c'est flippant ?

- Parce que c'est un truc nouveau.

- Moi aussi ça me fait un peux peur mais j'aime ce que je ressens quand je suis avec toi, je me sens vivante et heureuse.

Je tourne mon visage vers le sien et pose mon doigt sur le haut de son nez avant de le faire glisser jusqu'en bas la faisant sourire.

- Moi aussi je suis heureux avec toi bébé.