Dix-sept

3.7K 135 7
                                    

Clamart,
avril 2022

𝗔𝘇𝗮𝗹𝗲́𝗲

Presque une heure et demie plus tard on retourne dans le salon où Marian regarde un jeux télévisé, elle se lève et vient vers nous en souriant.

- Mamie, Azalée elle connaît Mathieu. Lui annonce joyeusement Enzo.

- Ah bon mais c'est super. Je la regarde en haussant un sourcil.

- Vous saviez déjà qui j'étais ? Je demande et elle hoche doucement la tête en me souriant.

- Mathieu ne m'a jamais montré de photos de toi mais je connaissais ton prénom et j'ai fais le rapprochement assez vite avec ce que tu m'a raconté.

On parle encore un moment avant qu'il ne se fasse tard, je remet mes chaussures, ma veste puis récupère mon pot à crayon et au moment où j'allais ouvrir la porte Marian pose sa main sur mon bras.

- Merci pour aujourd'hui Marian. Je lui dis en souriant.

- J'ai pensé et seulement si cela te va bien sûr mais en attendant de trouver du travail tu pourrais venir ici quelques fois par semaine pour aider Enzo avez ses devoirs.

Je regarde Enzo qui me sourit et je hoche la tête en souriant aussi, il court et se jette contre moi en entourant mon ventre de ses bras. On s'échange nos numéro toujours le petit Enzo accroché à moi, il se détache et j'ébouriffe ses cheveux avant de prendre dans mes bras Marian.

- Merci.

- Mais ne me remercie pas ma grande.

Je quitte l'appartement et descends l'escalier avant de repartir vers l'arrêt de bus, je monte dedans après qu'il soit arrivé et sors mon téléphone quand je le sens vibrer.

De Mathieu:
T'es encore au taf ?
Chui devant ta porte et tu répond pas
Sauf si tu m'évite

À Mathieu:
Je suis pas à l'école, j'arrive bientôt et je t'explique, prends le double.

Je descends ensuite du bus une fois qu'il est arrivé à destination et me dirige vers le parking de l'école pour reprendre ma voiture, je conduis jusqu'à chez moi et monte ensuite les escaliers avant d'ouvrir ma porte, je retire mes chaussures et pars me laver les mains.

J'entre dans le salon mais le trouve étonnamment vide alors je longe le couloir et entre dans ma chambre pour trouvé Mathieu allongé sur le ventre regardant son téléphone. J'avance sur la pointe des pieds avant de m'allonger sur le dos du blond qui sursaute doucement à mon contact.

- T'étais où ? Me demande t-il en me faisant tomber sur le lit.

- Si je te dis chez ta grand-mère tu me crois ? Il se retourne vers moi avec un visage neutre. Je t'évite pas Mathieu, j'avais plus de batterie.

- Ok. Me répond t-il simplement.

Il quitte la chambre et je souffle avant de le suivre, il est sur le balcon entrain de fumer, je le rejoins et m'assois sur la deuxième chaise.

- J'ai démissionné. Il relève son visage vers moi en expirant sa fumé. Je suis arrivé avec une demie journée de retard et j'ai trouvé une remplaçante qui pourrais fortement être une miss météo faire cours à mes élèves. Un bref sourire se dessine sur son visage. Le directeur m'a offert deux semaines de congés mais j'ai démissionné.

- Et ma grand-mère dans tout ça ? J'ai presque envie de sourire mais je me retiens.

- J'ai voulu marcher pour me calmer et j'ai renverser son chariot, alors elle m'a embarqué avec elle dans le bus puis chez toi. Tu m'aurais vu si tu n'avais pas laissé Enzo en bas de l'immeuble pour aller parler avec quelqu'un.

- Ok je te crois. Me dit-il avec un petit sourire qu'il essaye de cacher. Et c'est oit la personne avec qui je devais parler mais je suis resté en bas de ton immeuble à faire les cents pas pendant un moment, j'osais pas monter.

- Je suis désolée.

Il relève sa tête et fronce ses sourcils avant d'écraser son mégot contre le sol de mon balcon me faisant grimacer.

- Désolé pour quoi ?

- Pour mon comportement d'hier, j'aurai pas du te parler aussi mal ni te claquer la porte au nez et te laisser sur le paillasson. 

Il se lève et s'accroupît entre mes jambes en posant ses mains sur mes cuisses.

- Je t'en veux ap, et moi aussi je m'excuse d'avoir forcé. Je hausse les épaules et attrape sa main tatouée et retrace le contour de son tatouage.

- Ta grand-mère m'a proposé de venir plusieurs fois par semaines pour aider Enzo à faire ses devoirs.

- T'as répondu quoi ?

- J'ai dis oui, tu m'en veux ? Il sourit et se relève en gardant ma main dans la sienne.

On rentre dans le salon et il ferme la porte avant de me conduire dans le canapé.

- Pourquoi je t'en voudrais ?

- Parce que j'arrive comme ça et je m'impose dans ta famille.

- Oublie pas que je voulais que tu rencontre ma grand-mère, j'suis même déçus de pas avoir été là.

- Elle m'a vu les yeux rouges, les joues mouillées et sûrement la morve au nez en pleine rue alors crois moi t'as rien raté.

Il éclate de rire et je le pousse vexée, il passe son bras sur mes épaules et je pose ma tête contre son torse en savourant son parfum.

- J'aurais aimé voir ça. Je lui donne un coup de coude dans le ventre qui accentue son rire.

- T'es horrible.

- C'est toi qui devait être horrible avec la morve au nez.

Je me relève scandalisée et m'écarte de lui mais il m'attrape par la taille et me ramène à lui en rigolant. Il pose sa grande main sur mon crâne pour m'empêcher de m'éloigner.

- Tu peux enlever ta main je vais pas m'enfuir.

- Non j'préfère comme ça.

Puisque qu'il n'est pas décidé à me laisser partir, je m'allonge correctement en déplaçant comme je peux ma tête sur ses cuisses, il desserre sa main sans pour autant l'enlever.

juste une nuit | plkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant