Le fils du diable

Chapitre 8: Mauvaises retrouvailles

"Tourne-toi vers le soleil. L'ombre sera derrière toi. Tout comme ton passé."

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La première boutique est très joliment décorée. Il y a pas mal de compositions florales dont des roses, qui sont bien présentes un peu partout et des bijoux disposés sur quelques étagères. J'adore. Il y a des robes, des petits hauts, des jupes.. il y a vraiment de tout. Et toutes ces petites choses sont dans un style bohémien. Après avoir fait le tour du magasin, je repère une petite robe blanche avec le dessus en dentelle, tandis que mon amie est toujours en train de chercher. Je me dirige vers elle ma tenue à la main.

— Si tu me cherche, je serai en cabine. Je pars essayer ça. Je lui dis souriante en lui montrant.

— Whaou ! Jolie trouvaille ! Me dit-elle en l'examinant. Moi je n'ai toujours pas trouvée. Je te rejoins après à toute.

— Okay.

Je me dirige en cabine d'essayage puis l'essaie en vitesse. Le résultat est incroyable. Ça me plais beaucoup. Elle m'arrive au niveau des genoux. Elle est assez fluide, pas serrée, juste ce qu'il faut pour me mettre en valeur. Le blanc reflète sur mon visage et fait ressortir mes yeux bleus.

— Daph tu es là ?

— Oui entre. Je réponds en me regardant dans le miroir tout en tournant sur moi-même, satisfaite de mon choix.

Tirant délicatement sur le rideau, elle glisse sa tête à l'intérieur de la cabine pour me voir.

— J'adore. Elle te va super bien.

— Je trouve aussi ! Je lui lance excitée.

— Je pars regarder quelques bijoux je reviens. Tu as intérêt à l'acheter !

— Bien sûr. Je t'attendrai devant la boutique.

— D'accord.

Ma tenue en main, je me dirige vers la caisse. À dix euros la robe, ça en valait le coup. Je décide ensuite comme convenu, de sortir de la boutique pour attendre Manon. Je m'appuie contre le mur en mettant ma tête en arrière profitant des derniers rayons ensoleillés. Je pensais être tranquille avant l'intervention d'une personne que j'aurai préférée éviter.

— Comme on se retrouve. Toujours aussi jolie..

Je me retourne et me retrouve nez à nez avec mon ex. Il n'a pas changé. Certes il est toujours aussi beau, mais croyez-moi, sa personnalité ne l'est pas. Simon est un homme aux origines américaines. Il est grand et fin, aux yeux bleus, puis ses cheveux sont coiffés en arrière tenant avec du gel. Ce jour-là, il porte un polo noir avec un jean basique.

— Sérieusement, tu pouvais être à n'importe quel endroit à n'importe quelle heure, et comme par hasard, il faut que tu sois ici ? Je vais finir par croire que tu le fais exprès.

— On appelle ça le destin ma beauté. Me dit-il en posant son bras au dessus de ma tête le sourire aux lèvres.

Un sourire bien charmeur, bien désagréable venant de cette personne.

— Il n'y a aucun destin pour nous deux. Arrête de penser ça Simon !

Malgré mon repoussement, il commence à s'avancer pour m'embrasser quand une voix que je connais très bien retentit.

— Je peux savoir ce que tu fiche ici toi ? Laisse-là tranquille votre histoire est terminée quand est-ce que tu vas le comprendre ? Daph viens. Dit-elle en saisissant mon bras. On s'en va.

— Qui t'a demandé ton avis à toi. Répond-il sans la lâcher du regard en rattrapant fermement mon bras.

J'essaie de toutes mes forces de le repousser mais il est bien plus fort que moi. Et plus je bouge, plus il renforce sa poigne. À ce moment-là, j'ai juste peur d'une chose, c'est qu'il l'a frappe. Comme il l'a fait avec moi. Cet homme ou plutôt ce garçon, n'a aucun scrupule. Il frapperait n'importe qui.

— Oh mais tu as très bien entendu Simon. Lance t-elle menaçante tout en s'avançant vers lui.

— S'il vous plaît arrêtez et toi VA T'EN ! Je dis en le regardant.

Alors que j'essaie toujours tant bien que mal de le pousser pour qu'il s'en aille, il détourne le regard vers moi puis, tout en levant mon menton, il me murmure des paroles insupportables.

— Écoute-moi bien Daphné. Toi et moi on est peut-être plus ensembles mais tu es et tu resteras à moi. Essaie de rencontrer un autre homme et tu verras ce qu'il t'arrivera. Je réussirai à te reconqu..

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il se fait soudainement projeter contre le mur. Cela se passe si rapidement que je n'eus pas le temps de réagir.
Il est à présent à terre, grimaçant de douleur. Malgré cela, il réussit encore à se lever et à me dire une dernière chose.

— Je t'aurai ! Et tu .. tu ne pourras plus partir ! Dit-il en regardant autour de lui effrayé, avant de se mettre à courir tout en se tenant le front ensanglanté.

Aucun mot ne sors de ma bouche. Je suis pétrifiée. Que vient-il de se passer ?
Manon, qui est accrochée à mon bras, est dans le même état que moi.

— C'était quoi ça ? Me demande-elle.

— Je ne sais pas je n'ai pas eu le temps de voir. On devrait partir. Vite. Je lui réponds en tenant sa main toujours accrochée à mon bras.

— Oui tu as raison partons vite d'ici.

Apeurées, nous partons en courant vers la voiture main dans la main. Une fois arrivées au parking, Manon me lâche et se réfugie dans la voiture tandis que je m'arrête net, en découvrant le gros pickup noir de la dernière fois garé juste en face de la mienne.

— Daphné qu'est-ce que tu fais ? Vite partons ! Crie Manon impatiente dans la voiture.

Je m'apprête à rentrer quand quelqu'un me prend le bras. Je me retourne directement.

— Daphné ? Bordel mais qu'est-ce que tu fou ici ?

Scott. Qu'est-ce qu'il me veut aussi ? J'en ai assez vu pour aujourd'hui.

— Sérieusement ça n'a jamais été le moment pour que tu me drague et ce soir ça l'ai encore moins donc laisse-moi s'il te plaît. Attends.. je me retourne à nouveau vers lui. Comment tu as su pour mon prénom au juste ?

— Je n'ai plus l'intention de te draguer. Je vais désormais m'abstenir avec toi je n'ai pas le choix de toute façon. Et je le sais c'est tout.

— Comment ça tu n'as pas le choix ? Enfin. Fais ce que tu veux mais nous on doit partir. Salut.

Il allait me répondre quand je retire sa main de mon bras puis m'installe dans la voiture. Mais à ma mauvaise surprise, en levant la tête je surprends au loin, l'homme de la dernière fois accompagner de ses cinq autres fidèles serviteurs. Scott était sûrement resté pour surveiller.

— Manon, attache-toi bien s'il te plaît. Je lui dis tremblante sans les lâcher du regard.

Je démarre rapidement ma voiture et commence à partir quand il vient brutalement taper mon capot ce qui provoque l'arrêt total de la voiture. Un cri de frayeur s'échappe de nos bouches.
Mais comment a t'il pu arriver si vite ? C'est impossible.