Le fils du diable

Chapitre 19: Les secrets du manoir (partie 1)

"Ceux qui font le bien seront récompensés. Ainsi, ceux qui font le mal, seront punis et ce, éternellement."

*****

Quelques minutes plus tard.
Au dîner.

Alors que je déguste pleinement mon dessert chocolaté, la gouvernante revient vers moi.

— Tout se passe bien madame ? N'hésitez pas si vous désirez autre chose. Me dit-elle timide les mains croisées.

— Oui c'est vraiment délicieux ! Merci infiniment. Avez-vous mangée ? Il en reste si vous souhaitez vous joindre à moi. Je lui réponds souriante en lui montrant les plats essayant de la mettre à l'aise.

La servante gênée, s'approche légèrement de moi avant de me répondre en chuchotant.

— Madame, c'est gentil de me proposer mais je n'ai aucun droit de manger avec mes invités. Excusez-moi.

— Vraiment ? Vous êtes un être humain comme les autres après tout, pourquoi vous différencier de nous ?

— Je ne suis qu'une bonne femme, c'est mon métier les repas se font séparément. Navrée.

— D'accord je comprends. Il est vrai qu'en y réfléchissant, je pense qu'il vaudrait mieux ne pas offenser le maître de cette maison.. enfin ce manoir.. mais passons. Vous travaillez ici depuis longtemps ?

— Oui, depuis des lustres. Dit-elle en souriant. Plusieurs générations de ma famille ont eu l'opportunité de travailler pour messieurs.

— Je vois. Si cela vous plaît c'est le principal. Mais dites-moi, à qui appartient ce lieu ?

— À Lucifer. Mais en ce moment, je suis au service de deux personnes. Et je..

Soudainement, un cri retentit. Je sursaute.

— Qu'est-ce que c'était ?

— .. Je vais vous laisser madame, reprit-elle. Je dois reprendre mon service merci pour ce moment. Je ne parle pas a beaucoup de monde. Quel est votre prénom ?

— Daphné. Je réponds peu rassurée en regardant autour de moi.

— Moi c'est Sarah. On peut se tutoyer ?

— Enchantée Sarah. Oui.

Je ne la regarde plus. Non pas que je sois impolie, mais après avoir entendue ce cri, je ne peux que m'inquiéter. Mais malheureusement, étant donné que je ne connais pas les lieux, je ne peux pas m'aventurer toute seule essayant de trouver où cela se produit.

— Enchantée ! Me dit-elle souriante.

Un deuxième retentit. Cette fois, plus fort que le premier. C'est terrifiant.

Sarah continue de me parler mais je suis complètement ailleurs, abasourdie. Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Je me lève en vitesse puis commence à débarrasser mon assiette en ayant qu'une idée en tête, trouver la personne qui est en danger. Je me fiche des conséquences.

— Attend. C'est mon travail de débarrasser la table de mes invités.

Elle commence à partir quand je la retiens par le bras.