****
8h30.
C'est durement que je me réveille une fois de plus. Angoissée, perturbée, et j'en passe. Le fameux jour de ma rentrée à l'université est arrivé. Mais je m'auto rassure en me disant que Manon sera à mes côtés. Sans elle, je serais encore plus stressée au vu de ce que j'ai vu dans le journal à propos de l'établissement. En saisissant ma tenue de rentrée qui était préparée sur mon bureau, et en descendant les marches ensuite, je remarque étonnement, que mamie n'est pas encore réveillée. Je prends donc la décision de lui écrire un petit mot avant de partir. J'écrirai « bonjour mamie, je n'ai pas voulue te réveiller. Je suis partie en cour, passe une bonne journée et ne t'inquiète pas pour moi tout se passera bien ! Je t'embrasse fort. »
Après ça, je déjeune rapidement j'effectue les dernières préparations, puis je commence à partir. Bien sûr, je passe chercher Manon qui habite à quelques pas de chez Emma.
Quelques instants plus tard après avoir attendue dans ma voiture me donnant l'envie de me rendormir, elle finit enfin par sortir l'air fatiguée.
Ouvrant la portière, elle s'installe rapidement en se laissant tomber contre le siège puis me regarde.— Tu es prête pour un nouveau départ ? Me demande-elle avec un semblant de motivation.
— Oui, ça va le faire. Par contre toi, d'après tes yeux, tu n'as pas bien dormi. Je me trompe ?
— Oh ça va ne t'en fais pas pour moi. J'ai juste été à une soirée hier je n'aurais pas dû je pense.
— On dirait plus que tu as pleurée.
— Je t'assure, j'ai juste trop bu hier rien de plus.
— Ok, si tu le dis. Je finis par répondre.
Je sais qu'il y a autre chose je la connais par cœur. Mais Manon est têtue. Là dessus, nous ne sommes pas amies pour rien.
Garées devant l'université, nous descendons toutes les deux de la voiture légèrement stressées. Vraiment légèrement. Fermant ma voiture, je me tourne ensuite vers l'école. Elle est grandiose. Sérieusement, ça saute au yeux, on ne voit qu'elle. Elle contient des larges murs noirs en brique, et une énorme horloge en plein milieu. Non seulement elle est grande, mais elle est aussi magnifique. Limite, on pourrait croire qu'elle sort tout droit d'un rêve. Ou d'un film américain.
Une fois entrées à l'intérieur, nous nous dirigeons vers le tableau d'affichage pour connaître nos premières heures de cours et logiquement, la salle correspondante. On réussit de justesse à trouver. Il y a énormément de monde qui se bousculent l'air pressés. Bien sûr, pour couronner le tout, on commence par la matière personnellement, la plus détestable pour moi : Les maths, en salle trois. Je regarde mon amie l'air dégoûtée qui fait de même. Mais nous n'avons pas le choix et c'est démoralisées, que nous partons dans sa direction. Ça sent la bonne journée. Arrivées devant la porte de celle-ci, le professeur en question, un homme que je dirais d'une quarantaine d'années, est positionné devant le tableau droit comme un piquet, parlant aux élèves déjà installés. Il a l'air assez strict. Ses cheveux gras sont coiffées en arrière tandis qu'il porte des grosses lunettes rondes. Sa tenue elle, est composée d'une chemise à carreaux rouges et un pantalon en velours marron. Sa chemise est d'ailleurs trop grande pour lui. Malgré un « bonjour » de notre part, il nous adresse aucun regard quand nous passons à côté de lui. Ça commence bien.— Donc, comme je disais, avec moi c'est le travail ou rien du tout. Je refais les présentations pour celles qui viennent d'arriver.. il émet une pause en baissant ses lunettes et en nous regardant. Il nous a enfin remarqué.
Je suis le professeur Kleen et je vais vous enseigner les maths. Reprit-il. Accrochez-vous ça ne va pas être facile je vous le dit.Cela étant, ce n'est pas rassurant. Après son discours ennuyant, Manon et moi allons à l'arrière de la classe. Pendant que le professeur sort peu à peu ses affaires en même temps de parler, nous sommes tout à coup, interrompus par un groupe d'hommes. Aucune politesse ne se présente. Sans la moindre manifestation de leur part mis à part les autres filles toutes souriantes, et excitées de les voir, ils viennent tous s'installer au fond de la classe comme si de rien n'était. Tous sans exception, sont habillés de la même façon. Vêtus d'un t-shirt noir passant par un jean noir, et d'une chaîne au cou. Ils sont également tatoués et musclés pour la plupart. Des vrais gangsters. D'ailleurs, le professeur les remarque mais il ne fit aucun commentaire. Donc eux, ont le droit d'arriver en retard mais nous non ? D'accord. Je tourne la tête et croise le regard d'un d'entre eux. La ressemblance est frappante. Comme deux gouttes d'eau. L'homme ressemble à Lucifer.
Serait-ce son frère ?— Daphné ça va ? M'interrompt Manon.
Je ne parviens pas à détacher mon regard du sien essayant de comprendre le pourquoi du comment. Mais elle insiste en me donnant un coup de coude.
— Oui ? Je demande en tournant mon regard vers elle.
— Je t'ai demandée si ça allait. Je vois que cet homme te plaît. Me répond-elle en regardant l'homme avant de me faire un clin d'œil.
— Non pas du tout. Tu n'as pas remarquée qu'il ressemblait à l'autre ?
— Bien sûr que si. C'est flagrant. Mais on s'en fiche de lui non ?
— Oui je ne dis pas le contraire. Cependant, ça me perturbe.
— C'est vrai. On verra.
— Oui.
Nous levons ensuite le regard vers le professeur prêtes à commencer le cour. Pourvu que ça passe vite. J'en ai déjà marre.
VOUS LISEZ
Le fils du diable
FantasíaMalgré le désaccord de ses parents, Daphné part vivre en Corse chez sa grand-mère Emma afin de poursuivre ses études dans le management. Mais alors qu'elle profite pleinement de ses vacances, elle fait la rencontre de cet homme. Le terrifiant et sé...