Chapitre 15: Scott

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Quelques minutes plus tard devant chez Emma.

À peine je franchis la porte qu'elle vient m'accueillir les bras ouverts. Elle m'attendait impatiemment.

— Ma puce ! Comment s'est passée ta rentrée ?

— Salut mamie, il y a eu quelques rebondissements mais ça été. Et toi ça va ?

— Oui oui je viens de sortir d'une bonne sieste.

— Tu as raison repose-toi ! Mais tu étais où aujourd'hui ? Ce matin en me levant, je pensais que tu dormais mais ton lit était vide.

— J'étais partie voir une copine.

— Aussi tôt ?

— Oui.

— D'accord.. Sinon, je ne dors pas à la maison ce soir Manon m'a invitée ça ne te dérange pas ?

— Oh non ne t'inquiète pas, profite !

— D'accord. Je vais chercher quelques affaires.

— Oui oui vas-y.

Une fois dans ma chambre, je prends ce dont j'ai besoin et redescends aussitôt.

— C'est bon tu as tout ce qu'il te faut ? Me demande-t-elle alors que je descends les marches.

— Oui c'est good.
Arrivée à sa taille, je lui adresse un dernier regard avant de lui déposer un baiser sur sa joue.
Bon, je te dis à demain soir et si tu as un problème n'hésite pas à m'appeler.

— Toi aussi. À demain ma chérie.

— Bisous mamie ! Je dis une fois dehors en lui faisant signe.

— Bisous !

Tandis qu'elle referme la porte derrière moi, je me dirige vers la voiture l'esprit un peu plus léger que tout à l'heure. Avoir revue Emma m'a remontée le moral. Dès lors que je remonte dans ma voiture, je remarque Manon affalée sur son téléphone quand elle se met soudainement à souffler. Malgré notre petite dispute de tout à l'heure, je décide de lui reparler.

— Ça va ? Tu as l'air contrariée.

— En effet. Ce n'était pas prévu mais quelqu'un est chez moi ce soir. Me dit-elle gênée.

— Oh ce n'est rien, tu préfère que je te laisse seule ?

— Non non ! Viens à la maison. Ça ne changera rien.

— D'accord.

Je démarre ma voiture alors qu'elle continue de pianoter sur son téléphone. Le silence regagne peu à peu l'espace. Quelques instants plus tard, nous arrivons devant chez elle et la première chose que je remarque en sortant, est une Ferrari, garée sur le trottoir d'en face. Elle est magnifique. Je me demande bien à qui elle appartient.

— Je te préviens , ça risque de ne pas de te plaire.
Me dit-elle en baissant la tête.

— Tu ne me rassure pas là.
Je lui réponds en détournant les yeux sur elle.

Elle s'apprête à ouvrir la porte quand un homme le fit à sa place. Je reste clouée sur place. C'est Scott.

— Qu'est-ce que tu fait chez Manon ?

Il me fit un léger sourire. Quel orgueilleux.

— Salut Daphné. Je t'ai manqué à ce que je vois.

Il a retenu mon prénom en plus. Génial.

Je tourne le regard vers Manon la questionnant mais elle m'évite.

— Allons rentrons, vous allez attraper froid.
Lance t-il ironique après un lourd silence.

Je franchis le seuil de la porte après Manon, quand il vient poser sa main dans le creux de mon dos, m'arrêtant net.

— Ne me touche pas. Je lui dis en tournant la tête.

— Compris mademoiselle. Dit-il en levant les bras étonné.

Je n'ai pu m'empêcher de rigoler. Quel idiot. Il a beau essayer de me draguer depuis notre rencontre, il arrive tout de même à me faire rire. Une fois tous à l'intérieur, je m'installe sur le canapé tandis qu'il demande à Manon de l'attendre dans la cuisine.
Je me retrouve seule avec lui quand il engage la conversation.

— Si je suis ici c'est parce que je voulais te parler. Je n'ai pas voulu prendre le risque de venir jusqu'à chez toi. Daphné, je suis désolé pour tout ce qu'il s'est passé depuis le premier jour. J'ai voulu tenter quelque chose avec toi, mais je me suis vite aperçu que j'avais trop forcé. J'ai pris sur moi, je sais que je ne suis pas l'homme qu'il te faut. Soyons amis tu veux ?

D'abord étonnée par son discours, je prends une grande inspiration avant de lui répondre.
Peut-être que c'est une bonne personne et que je me suis trompée. Après tout, nous deux, ça avait mal commencé. C'est son attitude qui m'a fais penser que c'était un mauvais garçon.

— Je dois t'avouer que je ne m'attendais pas à ça, mais je veux bien te pardonner. Amis. Je lui réponds souriante.

— Cool ! Bon je reviens, il faut que j'aille parler à ton amie. Ne t'enfuis pas hein ! Dit-il souriant en se levant, tout en en me pointant du doigt.

— Promis !

Cela fait maintenant de longues bonnes minutes qu'ils parlent tous les deux dans la cuisine. Je m'ennuie. Et puis, pourquoi ne parlent-ils pas dans la même pièce que moi ? Jusqu'à maintenant, j'attendais patiemment sur le sofa mais une envie pressante m'ordonna de me lever. Me voyant arriver, ils stoppent net leur conversation et me fit tous les deux un sourire forcé, par lequel je réponds. Ils me cachent quelque chose. Quoi ? Je n'en ai aucune idée. Mais je vais vite le découvrir. J'arrive enfin aux toilettes quand ils se remettent à discuter.

Le fils du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant