Chapitre 48: L'inattendu

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Je manque de m'évanouir lorsque sa voix rauque retentit.

— Daphné, acceptes-tu de devenir ma femme ?

Incapable de bouger sous l'intensité de ses mots, mes lèvres s'étirent automatiquement. Je l'observe, à la fois heureuse et étonnée. Mon cœur bat si fort qu'il menace de sortir de ma poitrine. Sans oublier  l'impression que plusieurs mains me baffe les joues tant je dois rougir sous le coup de l'émotion. Une bouffée de chaleur traverse mon corps tandis que je porte instinctivement mes doigts à mes lèvres.
Le temps s'est-il arrêté ?
Suis-je en train de rêver ?
Pincez-moi.
Au pire, rêve ou pas, ma réponse est une logique.

— Oui, mon dieu oui je le veux ! Je lui dis sûre de moi.

Tous le monde crient de joie et nous applaudit. Je suis si heureuse. Lucifer se redresse d'un bond et je lui tombe directement dans les bras. Mon corps tout entier tremble de positivité. Ses mains viennent se placer sur mes joues. Non, ce n'est clairement pas un rêve c'est tout à fait réel. Je le ressens si fort au fond de moi.

— Je t'aime putain.

— Je t'aime davantage. Je lui dis en bafouillant.

Mes mots eux-mêmes ne parviennent pratiquement plus à sortir convenablement.
L'instant d'après, nos lèvres s'entrechoquent.
Comment ma vie a-t-elle pu tourner de cette façon ? Si Emma était présente ce soir, tout serait absolument parfait. Mais contentons-nous de ce que l'on a. Elle qui ne l'aimait pas au départ, je suis presque certaine qu'elle l'apprécierait aujourd'hui.

***

Nous discutons, dansons, durant une bonne partie de la nuit. Ils avaient tout préparés à l'avance et c'est réussi. Je suis si heureuse d'être ici, avec eux tous.
Quelques instants plus tard, nous avons tous rejoins notre chambre. Lucifer avait pris soin de loger tous le monde dans le manoir. Tout en respectant le silence des démons enfermés bien sûr. Après tout, qui rêverait de dormir au dessus d'un sous-sol remplis de démons ? Sans oublier que mes parents ne sont pas au courant de leur petit jeu. Mais j'ai appris avec le temps, que ces personnes ou plutôt ces êtres, méritait amplement la souffrance et la punition. 

Après une douche minutieuse et frénétique, je ne tarde pas à enfiler ma nuisette noire tandis que Lucifer lui, est toujours nu. Mes sourcils se lèvent d'un air interrogateur.
Qu'attend t-il cet idiot ?

— Vas-tu t'habiller un jour ?

— Laisse-moi réfléchir...

Il marche jusqu'à moi avec un sourire qui le définit tant. Maléfique, charmeur, et sensuel. Et ce corps.. mon dieu n'importe quelle femme rêverait de cet homme. Mais malheureusement pour elles, et heureusement pour moi, il m'appartient pleinement.
Rapidement, il m'attrape les jambes puis les tire jusqu'à lui me laissant pousser un cri. Son regard brûle de désir et je suis certaine que le mien fait ravage également. Ses doigts parcourent lentement mes pieds, puis mes chevilles jusqu'à un arrêt sur mes cuisses. Décryptant ma réaction, son sourire malicieux se dessine peu à peu sur son faux visage d'ange. Comme à son habitude, mon corps frissonne à son contact. Une boule de chaleur s'installe au creux de mes reins tandis que ses mains reprennent le chemin en remontant vers mon intimité. La main appuyée dessus, un de ses doigts s'abaisse d'une lenteur toujours aussi intense en direction de mon sexe. En un instant, celui-ci entre en contact direct me laissant pousser un gémissement. Purée..

— Mon ange, tu es déjà humide.

La tête à présent posé sur mon oreiller, je mordille mes lèvres pendant qu'il accentue son geste.
Son érection est au plus haut, dressée devant moi enviante plus que jamais.
Décidée, je stoppe son geste puis l'attire sur moi.
J'en veux beaucoup plus. Bien sûr, il sourit de satisfaction. Il empoigne son pénis avant de le rentrer en moi. Je manque d'air. Nous avons couchés de nombreuses fois ensemble mais la sensation est toujours aussi intense et profondément agréable. C'est le cas de le dire. La boule de chaleur qui était au début au creux de mes reins, prend désormais tout contrôle de mon corps. Ses lèvres embrassent et mordillent mon cou sous mes gémissements toujours plus forts.

Le fils du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant