Chapitre 11: Drame à Bastia

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Ayant passée une nuit compliquée, je choisie ma tenue du jour me contentant d'une robe en satin rose, puis me dirige ensuite vers la cuisine pour préparer mon petit déjeuner. Comme chaque matins, je prends un chocolat chaud accompagné de longues biscottes briochés tartinés de confiture à la fraise et de beurre. Habituellement, je regarde une série sur mon téléphone mais pour une fois, je décide de parcourir les chaînes à la télévision. À moitié endormie, je ne prêtes pas vraiment attention à ce que racontent les animateurs quand j'entends le nom de ma ville. J'arrête net de déguster ma biscotte afin de mieux entendre puis augmente le son. Les yeux rivés sur l'écran, je fis maladroitement, tomber ma cuillère par terre.

« Un meurtre a été commis dans la ville de Bastia hier soir entre 1h et 2h du matin. La victime présumé est un jeune homme sortant récemment de prison pour tentative d'homicide d'une vingtaine de personnes. Une enquête est en cours. »

Et voilà qu'il y a des meurtres à Bastia. Quand je suis arrivée ici, il y avait déjà des problèmes mais beaucoup moins qu'aujourd'hui. Le monde se rebelle ? Il faut croire que oui. Soudain, la porte d'entrée s'ouvre brusquement.

— MA PUCE TU ES LÀ ? Crie Emma.

Je me lève rapidement toujours la biscotte en main, et me dirige vers elle.

— Oui, qu'est-ce qu'il se passe ? Je lui demande inquiète.

— Mon dieu tu es là.. j'ai eu si peur si tu savais ! J'ai appris par une amie qu'il y avait eu un assassinat cette nuit, donc je me suis dépêchée de rentrer pour voir si tu étais bien en sécurité à la maison. Dit-elle tout en me prenant dans ses bras.

J'évite de justesse ses cheveux qui allaient tomber sur ma nourriture.

— Ne t'inquiète pas, tout va bien. J'espère que le coupable sera vite arrêté.

— Ils ne l'ont pas retrouvés encore. Mais il doit être très dangereux, j'espère qu'ils feront vite. Il y a quand même un tueur en liberté en ce moment même.. Finit-elle par me dire en partant dans le salon essoufflée après s'être dépêchée.

Je la suis mais m'arrête net en repensant à ce qu'elle vient de me dire.

— Attend. « Il » ? Le coupable est un homme ?

Face à ma question elle s'arrête brusquement quand sans me regarder, elle répond hésitante.

— Non je n'ai pas de preuve mais peut-être. Qui sait ?

Puis elle se remet en route vers la cuisine.

Son comportement est étrange. Et ça, depuis qu'elle a discutée avec cette femme à la plage. Je me demande bien ce qu'elles ont pu se dire. Perdue dans mes pensées, je repars dans ma chambre quand mon téléphone se met à sonner. Voyant que c'est Manon, je décroche sans hésiter.

— Oui ?

— Salut ça va ? Tu as entendue la nouvelle ?

— Oui ça va. Et oui, j'ai entendue c'est horrible. Je n'imagine même pas la famille de la victime.. et en plus ils ne savent même pas si le coupable est un homme ou une femme. Ils ne l'ont toujours pas retrouvés d'après mamie.

— Oui c'est vrai les pauvres. Bon après, la victime sortait de prison ce n'était pas non plus un exemple mais bon. J'espère qu'ils vont vite trouver celui qui a fait ça. Sinon, comment va Emma ? Elle est avec toi là ?

— Oui elle est là. Par contre, je la trouve bizarre ces temps-ci. Elle ne sourit pratiquement plus, elle est même parfois froide avec moi et ce n'est pas dans ses habitudes.

— Je vois.. je penses qu'elle appréhende ta rentrée c'est normal. Surtout après ce qu'il vient de se passer. Ne t'en fais pas ça va s'arranger j'en suis sûre.

— Je peux comprendre qu'elle ait peur. Mais pourquoi autant de craintes ? Je trouve que c'est abusif.

— Je ne sais pas. Un silence s'installe durant quelques secondes. Excuse-moi, il faut que je te laisse on se reparle plus tard bisous sœurette.

— D'accord. Bisous.

Je finis par raccrocher perplexe.
J'ai l'impression qu'elles sont toutes les deux au courant de quelque chose qu'elles ne veulent pas me dire. Peut-être suis-je parano ? Je ne sais pas.
J'ai horreur qu'on me cache des choses et d'ailleurs si c'est le cas, ce serait bien la première fois que Manon me le fait. Repensant à mon déjeuner resté sur la table de cuisine, je décide d'y retourner quand je surprend une conversation téléphonique.

— Il faut à tout prix que tu la protège je ne serais pas toujours présente pour elle j'y pense sans arrêt. Je dors pratiquement plus de la nuit tu comprends ? J'ai très peur pour son avenir. Que va t'elle devenir quand je partirai, sans moi, sans ses parents ?

Mais à qui parle-elle ? Dommage que je n'entende pas la voix de l'autre côté.

— Oui d'accord. Bon je compte sur toi. Ne dit rien de ce que je t'ai racontée surtout d'accord ? Bonne soirée et fait attention à toi.

Sérieusement, ça m'as fait perdre l'appétit. Beaucoup trop de questions trottent une fois de plus dans mon esprit. Quand est-ce que je serais sereine ?

Le fils du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant