Épilogue

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1 mois plus tard...

Je l'avais définitivement perdu.

Allongé sur son lit d'hôpital, le teint pâle, les yeux clos.

Un mois que je venais ici malgré la tristesse que je ressentais.

Un mois que j'ai perdu mon frère de coeur.

Et un mois que je viens voir cet homme, plongé dans le coma, entre la vie et la mort.

La douleur en moi ne faisait que de grandir.

L'espoir que j'avais s'évaporer petit à petit.

Ma tête entre mes bras, je sentis une main se poser sur mon épaule.

Cela ne pouvait pas être la sienne, elle était beaucoup trop chaude. Beaucoup trop vivante.

Je releva la tête malgré tout, le visage de Lorenzo se trouvait là, accompagné de son sourire.

Pendant ce mois entier, lui ou même Priam prenait soin de moi. Il faisait attention à mon état, qui, de jours en jours ne faisait que s'empirait.

Je plongeais tête la première dans un gouffre qui me détruisait.

- Les médecins doivent l'examiner.

Je regarda le corps de Nerio pendant plusieurs secondes avant de lui embrasser la paume de sa main et de sortir, Lorenzo à mes côtés.

Priam était assis sur une chaise à l'extérieur, sur son téléphone.

Je m'installa à côté de lui, il coupa son téléphone et le rangea dans sa poche.

- Nerea est au courant, j'ai réussi à la joindre, fit Lorenzo.

Je regarda Priam du coin de l'œil.

Il avait le visage fermé. La mâchoire contractée mais ne disait rien.

Pendant ce mois, je n'ai rien appris sur leur relation.

Que s'est-il passé ?

Pourquoi leur relation s'était autant dégradée ?

- Qu'a t-elle dit ? demandais-je d'une petite voix.

- Qu'il va s'en sortir. Elle connaît son frère mieux que n'importe qui, contrairement à se que je pensais, elle n'était pas affolée.

- Et pour.. demandais-je sans savoir terminer ma phrase.

- C'était une autre paire de manche, rétorqua t-il d'une voix froide.

Lui aussi avait perdu un ami. Un frère.

Je n'étais pas la seule à être dans une tristesse abominable.

- Il me manque tellement.. dis-je en me retenant de pleurer.

- Nous aussi il nous manque beaucoup, dit Priam en ressortant son téléphone.

Je fixa un point dans le vide, essayant d'imaginer une vie meilleure si rien de tout ça ne se serait passé.

Au même moment, le médecin qui s'occupait de Nerio sort de la chambre avec une mine abattue.

Il nous regarda à tour de rôle pendant plusieurs secondes.

Il s'arrêta sur Priam, le seul à s'être levé.

L'Ange parmi les Démons Où les histoires vivent. Découvrez maintenant