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 Elle me tire le bras et me montre différents vêtements.

Sol veut une robe pour trouver « l'amour de sa vie ». Je ne peux pas le lui reprocher, elle est seule depuis que je la connais, soit très longtemps.

Elle était ravie pour moi durant mes débuts avec Thomas, alors je me dois d'être contente pour elle.

J'attrape le cintre avec la robe que j'ai choisie, il y a un bal ce samedi, il confond tous les élèves de terminales, de tous les lycées de la ville.

Ma robe est courte, noire avec un décolleté et des paillettes.

Solène a insisté pour que je prenne celle-là. Elle a envie que je m'amuse pour une fois.

Je ne lui ai pas encore raconté les évènements de la veille et je n'en ai pas envie. Je sais qu'elle va me sermonner une fois de plus.

Nous nous asseyons sur la terrasse d'un café en centre-ville. Je ris avec mon amie pendant des longues heures.

Secrètement, j'ai hâte que cette journée se termine, je veux rentrer chez moi.

Lorsque l'église sonne, indiquant qu'il est dix-sept heures, mon amie me prend dans ses bras et mon souhaite une bonne soirée. Je la regarde s'en aller.

Quand elle est trop loin, la panique me gagne comme la veille.

Le moindre bruit m'effraie et ma gorge se noue un peu plus à chaque seconde.

Je commence à marcher, les jambes tremblantes. Je commence à voir flou et je sens à nouveau cette pression sur mon cou.

Je sens peu à peu mes forces me quitter et ma respiration s'accélérer. Je lâche mon sac, qui se vide presque entièrement sur le sol, et je tombe à genoux, en plein milieu de la rue piétonne.

Je ferme les yeux et je tente de reprendre mes esprits.

Mon souffle se coupe et j'inhale sans succès pendant des longues minutes.

Je sens mon corps se fatiguer un peu plus à chaque minute qui passe et mes tentatives de me relever, disparaître.

Je me sens terriblement mal, je ne saurai vraiment pas expliquer pourquoi, mais une douleur s'abat sur mon cœur.

Je vois des gens au loin, à l'autre bout de la rue.

J'essaie de crier quelque chose, mais je n'arrive même pas à articuler une syllabe.

Quand je les vois s'éloigner, sans même m'accorder un regard, les larmes recommencent à couler sur mes joues.

Je pose mes deux mains sur le sol et je tente une nouvelle fois de reprendre l'air suffisant pour retrouver ma respiration, en vain.

Soudain, faisant redoubler ma panique, des pas s'écrasent contre les dalles, s'approchant un peu plus de moi à chaque seconde qui passe.

Je sens une masse tomber à côté de moi.

Il doit y avoir quelqu'un.

Quelqu'un va m'aider.

J'en ai la certitude lorsque deux mains se posent sur mes épaules.  

Like him (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant