Like him (En Réécriture)

22

 — Alors, ils sont ensemble ? Me demande Téo tandis que mes jambes deviennent douloureuse.

Nous marchons dans la forêt depuis près d'une demi-heure, je suis complètement congelée. La neige est froide et l'herbe est mouillée par la rosée matinale. Après tout, il n'est que 7 heures du matin, je ne sais même pas ce que je fais dehors. Téo voulait qu'on aille « explorer » les lieux, or, nous ne voyons que des arbres blancs depuis le départ. Les paysages ne se différencient pas, ils sont les mêmes.

— D'après Solène, ils le sont, j'affirme.

— Je t'avoue que je n'aurais jamais pensé que ces deux là se côtoieraient un jour !

— C'est vrai, Laurent représente tout ce que Solène déteste pourtant, ils ont réussi à faire quelque chose.

Téo hausse les épaules puis réprime un sourire.

— Certaines choses ne s'expliquent pas, surtout concernant les relations humaines.

Il passe un bras autour de mes épaules tandis que je lui souris tendrement.

— Tu n'es pas trop déçue, d'ailleurs, m'interroge-t-il.

— À quel propos ?

— Concernant Laurent, je suis persuadé que tu étais intéressée !

— Quoi ? Pas du tout !

Il ne peux pas imaginer à quel point il se foire.

— Ne nie pas, ce n'est pas nécessaire.

— Je t'assure que...

— Ah oui ! Aussi ! Jess a dit à tout le monde qu'il y a quelque chose entre Grayson et elle.

— Je le savais, j'en sais d'ailleurs beaucoup trop.

— Développe.

— Je les ai vu en plein ébat dans le salon, hier soir.

Il éclate d'un rire franc, me faisant sourire à mon tour. La situation est quand même hilarante et complètement ridicule – elle l'était beaucoup moins la veille –, je n'arrive pas à croire qu'avec le recul ce soit si drôle.

Même si la pointe qui s'exprime dans ma poitrine me fait comprendre que je ne devrais pas rire.

— J'aurais voulu voir ça ! Se moque Téo, sans se douter que Grayson et moi avons discuté, juste après.

— Comment ça ?

Il me dévisage quelque seconde avant de rire de plus belle.

— Tu n'as pas compris ! J'aurais voulu voir ta réaction, pas sa bite !

Je ris. Nos pas font des bruits légers dans la neige. Les arbres blancs qui nous entourent sont malgré tout apaisant, le calme règne, seuls les cris des oiseaux hivernaux résonnent à nos oreilles.

Il est presque 8 heures du matin, j'ignore pourquoi Téo a tenu à faire cette balade mais c'est amusant de discuter avec lui, cela faisait longtemps. J'aime quand nos âmes se retrouvent, je trouve ça fascinant.

Les nuages se dégagent peu à peu pour nous laisser apercevoir le ciel bleu cristallin. Il ne fait pas encore très clair mais j'arrive à imaginer le temps qu'il va faire aujourd'hui.

Des pas se font entendre derrière moi, je me retourne instinctivement. Téo m'adresse un regard inquiet, signe que je ne suis pas folle et qu'il a également entendu quelque chose.