Une odeur virile.

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Mardi 09 Septembre.

Commencer avec littérature et notamment Monsieur Lee est une sacrée épreuve. Surtout que là je ne l'ai pas qu'une heure mais bien deux heures d'affilées. Ça va être si long.

Est-ce que ça serait vraiment surprenant si je disais que mon cours ne commence que dans vingt minutes et que je suis déjà devant ma salle ? Je ne pense pas. Mais ce qui est bien c'est que j'ai le temps de me poser et de me sécher. Car aujourd'hui il pleut énormément et en venant à pied j'ai fini noyer. J'aurais dû prendre un parapluie par ce que là je suis vraiment trempé et la pluie a transpercé ma veste. J'enlève d'ailleurs celle-ci qui est complètement trempée. Mon Dieu...
Mon t-shirt est complètement noyé et on voit même à travers. Oh non la honte. C'est mort je remets ma veste tant pis si je tombe complètement malade. Il est hors de question que les autres voient autant mon corps. Encore à la piscine et en maillot de bain ça ne me dérange pas car c'est logique. Mais dans une salle de cours qu'on voit notre corps de la sorte ce n'est pas logique et donc super gênant.

Par contre je vais être malade à coup sûr à rester comme ça toute la matinée et peut-être même cette après-midi. Je tremble déjà rien qu'en y pensant.

Après quelques minutes d'attente à essayer de se réchauffer des pas se font entendre dans les couloirs. Je regarde dans la direction de ceux-ci, et quelle surprise. Monsieur Lee. Il relève la tête de son téléphone, sans doute a-t-il sentit mon regard porté sur lui. Il a une expression assez surprise au départ mais elle redevient comme à son habitude neutre.

"Tu es là vachement tôt aujourd'hui.

-Bonjour à vous aussi.

-Roh c'est bon.

-Juste la politesse Monsieur.

-Bonjour Hyro, ça va ? Et les amis ils vont bien ? La famille ?

-Déprimant.

-Je ne te permets pas.

-Dommage.

-Aller rentre au lieu de parler.

-Moi d'abord ?

-Dépêches toi ou je te fais rentrer de force.

-Oh ça va, pas la peine de jouer les autoritaires."

Je rentre suivi assez rapidement de Monsieur Lee qui referme la porte pour une raison inconnue. Tant pis, il fera plus chaud comme ça au moins.

"Tu vas voir si je "joue" les autoritaires.

-Vous allez faire quoi ?

-Je te ferais dire que nous ne sommes que deux dans cette pièce pendant encore une bonne quinzaine de minutes alors je ferais attention à ta place.

-Pourquoi ?

-Parce que.

-Parce que quoi ?"

Oui. Aujourd'hui je suis d'humeur chiant.

"Parce que si tu continues à faire le malin de la sorte tu vas finir attacher à ta chaise avec un « foulard » sur la bouche pour t'empêcher de parler. Dit-il très sérieusement.

-C'est assez spéciale comme idée.

-À toi de décider de la santé de ton dos.

Changeons nos amours.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant