Changeons nos amours.

Ton pauvre petit dos.

Vendredi 07 Novembre.

Me voici au lycée, avec comme à mon habitude de l'avance. J'arpente les couloirs en vitesse puis effectue mon inspection habituelle. Une fois sûr qu'il n'y a personne d'autre dans la salle je rejoins mon professeur qui m'accueille avec un petit sourire.

Monsieur semble bien fatigué.

"Toi, il va falloir que tu dormes bien cette nuit. Tu sembles tout fatigué. Ne me dis pas que tu es malade quand même ?

-J'ai eu du mal à dormir c'est tout.

-Et pourquoi ça ?"

Il hoche les épaules pendant que je me place à côté de lui. Il baille légèrement, ses yeux entrouverte se retrouvent embués d'une légère pellicule d'eau.

"Il n'y a aucune raison, je ne trouvais pas le sommeil c'est tout.

-D'accord, tu te reposeras ce soir.

-Serait-ce un ordre ?

-Un peu mais un conseil surtout. Tu le feras ?

-Oui je le ferai.

-Tant mieux."

Je caresse du bout des doigts sa joue. Il me sourit légèrement en se posant un peu mieux contre son dossier.

"Tu me sembles bien tendu aussi. Comment ça se fait ?

-Je ne sais pas."

Cette réponse était bien trop rapide à mon goût mais okay, on va laisser couler un peu. Si comme je le crois, c'est un mensonge, alors il est certain qu'il ne veut pas en parler. Autant ne pas le forcer. Je ne veux surtout pas le braquer ou l'obliger tout simplement. Ça ne se fait pas.

Même si je n'aime pas les cachotteries et encore moins le mensonge. Par moment c'est disons... Nécessaire. On ne veut juste pas parler et on a tout à fait le droit. Il me parlera quand il le voudra et une fois le moment venu je serai là pour l'écouter.

Je viens me placer derrière lui et appuis légèrement sur ses épaules pour qu'il s'appuit contre moi. Il relève la tête vers moi, me regardant un bon moment puis il me sourit.

"Merci Hyro.

-Je n'ai rien fait de spécial Monsieur.

-Je te remercie quand même."

Je lui souris tout en caressant sa joue de ma main. Il ferme délicatement les yeux se laissant se reposer contre moi. Je serai toujours là pour qu'il puisse se reposer sur moi.

J'entame des papouilles dans ses cheveux. Il laisse échapper un soupire d'aise tout en s'appuyant un peu plus contre mon torse. Je descends une de mes mains contre sa nuque avant de doucement la masser. Très vite ma deuxième main rejoint ses épaules. Je masse ses épaules, détendant ses muscles du mieux possible.

"Heureusement qu'on est Vendredi, tu vas pouvoir te reposer ce Week-end."

Il hoche doucement la tête tout en gardant ses yeux fermés.

"Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête. Je suis trop bien là.

-Je continue jusqu'à temps que ça ne soit plus possible."

Je prouve mes paroles en continuant. Même si nous parlons de tout et de rien je ne m'arrête pas.

Tout en continuant, nous discutons d'un sujet qui ne ravit pas forcément mon professeur.