Changeons nos amours.

Le remède.

Mercredi 01 Octobre.

Le début de la matinée c'est très bien passé jusqu'à présent. Il n'y a rien eu de particulier. Mais bizarrement j'ai l'impression que cela va changer maintenant. Sans doute par ce que je suis en direction de la salle de littérature pour voir Monsieur Lee. Oui c'est sûrement pour ça.

J'arrive quelques minutes en avance à la salle prévue afin de passer la pause avec mon professeur. Je rentre dans sa salle et referme la porte derrière moi. Il est là, assis à son bureau en train de presser les touches de son clavier d'ordinateur. Il tourne la tête vers moi et me fixe pendant quelques secondes.

"Tu ne toques même plus maintenant, tu prends tes aises.

-Bonjour Monsieur Lee.

-Oui oui bonjour Hyro.

-Et oui je prends mes aises."

Je pose mes affaires avant de m'installer à ma place. Je fixe l'adulte en face de moi pendant un laps de temps. Que lui arrive t'il ?

"Vous avez pleuré ?"

Il me regarde, un air d'incompréhension sur le visage.

"Non, pourquoi tu dis ça ?

-Vous avez les yeux brillants.

-C'est sans doute la lumière."

C'est assez étrange et maintenant que j'y réfléchis, non, s'il avait pleuré ses yeux seraient rouges et non brillants. Pourquoi a t'il les yeux étrangement brillants aujourd'hui ? Ils ne sont pas comme ça habituellement.

"Tu comptes me fixer comme ça longtemps ?

-Pourquoi pas. Non plus sérieusement ce n'est pas habituel.

-Je ne sais pas, mais écoute c'est comme ça.

-Vous devriez peut être porter vos lunettes.

-Je les porte juste pour lire donc pas besoin."

Ça pourrait quand même t'aider du con.

J'attrape le boîtier de ses lunettes, il me regarde d'un air lacé, complètement dépité. J'ouvre la boîte de avant de récupérer sa monture. Je déplie les branches puis me redresse, je me penche et viens poser ses lunettes sur son nez.

"Et voilà."

Il s'est totalement laissé faire, moi qui m'attendais à devoir me battre pour lui mettre je suis limite déçu. Il doit vraiment être fatigué. Ou alors il n'a juste pas le courage ou tout simplement l'envie de riposter. 

"Vous êtes sûr que tout va bien ? 

-Pourquoi ça n'irait pas ? 

-Vous semblez bien calme et assez fatigué. 

-Dis que j'ai une tête de cul tant que tu y es.

-Ça c'est habituel aussi. 

-Connard. 

-Il y a décidément un truc qui cloche. Habituellement vous m'auriez dit : « Fais attention nous ne sommes que deux dans cette pièce. » ou du moins quelque chose de similaire.  

-Tais toi. Il n'y a rien qui cloche, c'est juste ton imagination de gamin.

-Un gamin qui vous touche les fesses cela dit."