Changeons nos amours.

Le profiteur d'orages.

Vendredi 03 Octobre.

Je me dépêche de marcher afin d'arriver le plus tôt possible à mon cours de littérature mais aussi pour la simple et bonne raison qu'il fait super froid aujourd'hui. En plus de la température glaciale de ce jour, le ciel est particulièrement gris et plein de nuages, ça ne m'étonnerait pas qu'il se mette bientôt à pleuvoir. C'est dommage d'avoir décidé de mettre un pull sans capuche et en plus de ça de ne pas avoir pris de manteau !

Je suis vraiment con ma parole. Je m'énerve tout seul avec mes décisions à la con.

Je finis par arriver devant l'université et je me dirige avec hâte vers ma salle. Une fois devant celle-ci je vérifie comme à mon habitude que je n'entends pas de voix puis je rentre avant de refermer la porte. Monsieur Lee lève le regard vers moi tandis que je lui souris.

"Bonjour Hyro.

-Bonjour Monsieur !

-Tu sembles bien excité.

-Vous m'avez dit bonjour ! Et de votre plein gré en plus !

-Effectivement."

Il secoue la tête d'un air dépité tandis que je m'installe en face de lui il ferme son roman qui a l'air d'être un polar ce qui ne change pas beaucoup de ce qu'il lit habituellement.

Il me regarde un moment tout en défaisant ses lunettes.

"Ne me dis pas que tu n'as pas pris de manteau.

-Euh si... Mais ce n'est pas grave au pire je serai un peu mouillé.

-Ils annoncent un gros orage alors je ne pense pas que ce soit juste un peu.

-Oh la merde."

Je laisse tomber ma tête sur la table. Il faut vraiment que j'apprenne à regarder la météo, question de vie ou de mort.

"Tu ne regardes pas la météo visiblement.

-Vous avez tout à fait raison pour une fois.

-Mais je t'emmerde !

-Mais carrément punaise !"

Ses yeux s'écarquillent en quelques secondes et sa bouche ne forme plus qu'un petit « o » immobile. Il me fixe de cette manière durant de bonnes secondes et la seule chose que je suis capable de faire c'est de lui sourire.

Je sais que ce n'est pas quelque chose qu'on est sensé dire à son prof mais ses mots me brûlaient la bouche. J'avais cette folle envie de voir sa réaction et je dois dire que je ne suis pas déçu face à cet air perdu et énervé.

"Tu te fous de ma gueule ?

-Pas le moins du monde."

Il s'approche de moi sans me lâcher du regard, il a repris son air habituel qui est impassible. Il s'arrête à côté de moi à seulement quelques centimètres. Je me tourne sur ma chaise afin de lui faire face et lève le regard vers lui.

"Je ne veux pas t'entendre parler comme ça. Compris ?

-Je ne savais pas que vous étiez mon père.

-Hyro je ne plaisante pas avec toi.

-Continuez de me gronder. J'adore ça."

Ses yeux s'écarquillent de nouveau mais beaucoup plus subtilement que la première fois.

"Toi.