Pdv Blue :
La température brûlante de l'eau ne m'empêche pas d'y entrer rapidement jusqu'au cou. Je ferme les yeux. Il me reste encore une heure avant qu'Aaron arrive. Suffisant pour prendre un bain. Je rouvre les yeux en me rendant compte qu'on est déjà bientôt en décembre, ça va faire presque trois mois que j'ai rencontré ce grand brun. J'ai l'impression qu'il a passé de nombreuses barrières parmi celles que j'ai dressées et pourtant il me connait si peu. Elven ne l'aime pas, je crois que c'est la première fois que je me préoccupe si peu de son avis. Ça me parait bizarre. Je n'ai toujours passé ma vie qu'avec lui, et voilà qu'un autre fait son apparition. L'arrogance et la confiance d'Aaron m'ont souvent prise de court, il est l'opposé d'Elven. Je soupire. Je ne sais pas ce qu'attends Aaron de notre relation. Je sais que je ne veux pas qu'elle s'arrête. J'aime bien manger avec lui le midi. J'espère simplement que toutes ses blagues un peu ambiguës sont bien des blagues. J'espère surtout qu'elles n'auront pas raison de moi, je pourrais mal réagir. J'ai encore du mal à me comporter naturellement, je me demande encore si je vais bien, ou si je fais tout simplement semblant. Je me dis que si je ne sais pas répondre à cette question, ça veut peut être dire que je suis sur la bonne voie, mais je n'arrives pas à me détendre, à être comme tout le monde. Si Elven m'entendait il me dirait que c'est nul, d'être comme tout le monde, si il savait à quel point ça m'arrangerait.
Un bruit attire mon attention en bas de chez moi, j'ai l'impression que c'est une personne qui en appelle une autre. A l'entente de leur voix, je dirais que le mec s'est arrêté à quelques mètres de la maison, et que sa copine vient de passer devant. Je sers les dents sans le vouloir, les doigts crispé sur le rebord de la baignoire.
Pdv Aaron :
Il est presque huit heures du soir quand je passe la porte de la maison. Pour une fois les parents sont là. Isy est avec eux. Je monte sans prendre la peine de passer par le salon, il faut que je me dépêche si je veut être à l'heure pour ma brunette. Sur le chemin je me suis arrêté pour acheter des cookies, elle a une tête à aimer ça. J'aurais pu demander à Elven mais quelque chose me dit qu'il m'aurait envoyer balader ou qu'il m'aurait induit en erreur. Une fois dans ma chambre, je fais les cents pas pendant au moins trois minutes. Je lève les yeux au ciel, être romantique oui, se prendre la tête pour des fringues, non, pas à ce point-là. J'enfile un simple t-shirt noir et une veste. Je mets du parfum, je récupère mes clefs de voiture dans la veste que je portais aujourd'hui, et me voilà reparti.
Je rigole tout seul sur la route. J'ai l'air con, ma parole. J'ai toujours cru en l'amour mais si on en croit mes expériences je corresponds plutôt au profil du mec qui enchaine les conquêtes. Et me voilà en train d'aller chercher une brune haute de deux têtes de moins que moi, avec des cookies sur mon siège passager. Matt se moquerait de moi. Je m'en moque. J'attrape la boites de cookies avant de sortir de la voiture pour aller cogner trois coup contre la porte de la villa Landscape.
Pdv Blue :
- Aie.
Je serre les dents. Il va falloir retirer cette petite marche insupportable entre ma chambre et la salle de bain, ça me détruit les orteils à chaque fois. Je descends quatre à quatre les marches, priant pour ne pas être victime de ma mal adresse une fois de plus et surtout pour ne pas finir par terre, sachant que la seule chose qui couvre mon corps actuellement, c'est ma serviette. Aaron va mourir de rire. Je souffle avant d'ouvrir la porte. Je reste derrière, de manière à ce qu'il ne puisse pas me voir.
- Montes directement dans ma chambre, sans te retourner, je ne suis pas habillée. J'ordonne.
Pas manqué, le grand brun pouffe de rire. Il monte les marches en appliquant à la lettre ce que je lui ai demandé. Je le suis.
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Blue
RomanceEt si il avait été mon dernier amour ? Et si après lui, je n'étais plus jamais capable d'aimer ? J'avais construit tout mon univers à partir de nous. Il faisait partie de chacun de mes rêves, chacun de mes projets. Je ne devais jamais passer une seu...