L'obsession de te suivre , tome 3

Chapitre 6 - Jennifer

   Assise contre la porte, ma tristesse c'est un peu apaisé, l'entendre aussi chambouler, me fait prendre conscience que je dois arrêter de me faire mille idées, il m'aime mais pourquoi j'ai toujours cette impression qu'il m'abandonnera, en fait non je suis sûr qu'il le fera quand il sera.

Je suis horrible comme petite amie, je ne le mérite pas, il pourrait avoir tellement mieux.

Je vais sur Facebook et clique sur la petite caméra. Il répond en suivant, son visage apparaît, mon cœur s'emballe, j'ai l'impression que ça fait plus d'une semaine que je ne l'ai pas vu. Je souris en le regardant, je me sens si seule. Je peux voir ses yeux rouges, signe que lui aussi à beaucoup pleurer. Je m'en veux de l'avoir mis dans tous ses états surtout en sachant que demain à lieu, son premier jour.

- Coucou toi !

Mon corps réagit instinctivement au son de sa voix. Je me sens presque bien, à cet instant. Même si, il n'est que sur mon écran, je suis soulagé, il me rend mon sourire à son tour.

- Alors cette chambre, tu me la montre !

Je veux changer de sujet, il rigole face à mon impatience, je le vois se relever, la caméra se tourne laissant apparaître la pièce. Je suis bouche bée, mes larmes se sont arrêtées laissant place à l'étonnement. Il me montre la chambre puis le salon, c'est vraiment immense et très luxueux.

- Putain, c'est une chambre de ministre, monsieur à le droit au canapé dans sa chambre.

Nous rions, quand il s'arrête et positionnent la caméra sur lui, mon cœur s'emballe, j'aimerai qu'il me touche. Sa main passe dans ses cheveux, quelque chose le contrarie, je n'aime pas ça.

- Qu'est-ce que tu as ? Tu n'es pas content.

Il soupire.

- Je trouve que c'est beaucoup trop, je suis pas dans mon élément, tout ça c'est pas moi, je préfère notre chez nous.

Le savoir mal à l'aise, m'étonne de lui, il a toujours été si indifférent du regard des autres. D'un côté, je suis heureuse de savoir qu'il ne prend pas la grosse tête même si bientôt il va atteindre son rêve de gloire.

Moi aussi je préfère notre chez nous, du moins quand il est là.

- Profite mon chéri, tu le mérites après tout tes entraînements à t'acharner, je pense que Brad n'a pas fait ça intentionnellement, il voulait juste que tu te sentes bien.

Je peux voir dans ses yeux de l'inquiétude.

- Tu es où ? J'ai du mal à te voir.

- Je suis assise devant la porte, si j'avais su que on se serait appelé en Visio, je me serais remise en état mais tu m'as pris de court, comme à chaque fois.

Ma réponse me fait rire.

- Allume, la lumière je veux te voir.

Je sens des picotements dans mon bas ventre.

Veut-il vraiment me voir, les yeux injectés de sang, ma tête qui ne ressemble à rien, voir une fille au bout du gouffre. J'hésite quelques minutes, me voir dans cet état ne va pas lui plaire, il me répète d'allumer avec insistance, je sens qu'il s'impatiente. Je soupire avant de lever mon bras pris de tremblements, mes doigts atteigne l'interrupteur, je compte jusqu'à trois dans ma tête avant d'appuyer. J'avale ma salive avec difficulté quand je vois son visage se décomposer, son sourire s'évapore, je sens la culpabilité m'envahir. Je me déteste.

- Je n'aime pas te voir aussi mal, je pensais que la journée t'aiderait à sourire. Mais je vois que j'ai chier dans la colle.

Je fais non de la tête. Il se trompe sur toute la ligne.