L'obsession de te suivre , tome 3

Chapitre 19 - Luca

  Jennifer est allée en cours avec sa voiture, l'envie n'y était pas mais j'ai cru comprendre qu'elle avait un rendez-vous, qu'elle ne pouvait pas manquer. Du coup j'en ai profité pour prendre la mienne, la sensation de la conduire m'avait manqué. Je roule tranquillement et retrouve Brad sur le circuit qui m'attend impatiemment le sourire aux lèvres. À peine sortit, il se jette sur moi pour me poser un tas de questions sur la réaction de Jenni, je lui explique le principal, je lui raconte le passage avec la livreuse qui bavait devant moi jusqu'à ce qu'elle fasse son apparition, ce qui le fait sourire.

- Possessive ta fiancée.

Je hoche la tête en souriant, oui très et putain j'aime ça, j'aime savoir que je lui appartiens. J'évite le sujet de ses brûlures, je n'arrive toujours pas à croire ce qu'elle a fait, n'y ce qu'elle m'a dit. Il va falloir qu'on ait une petite discussion. Je repense à ce matin, j'ai insisté pour qu'elle se badigeonne de crème afin de la soulager quand elle m'a fièrement annoncé qu'elle préférait me voir faire autre chose, après ça nous avons fini par faire l'amour comme à notre habitude. J'aime prendre soin d'elle peut m'importe les circonstance.

La matinée passe assez vite. Pendant que je roule, je crois apercevoir sa silhouette, elle avait l'air à bout de souffle, Brad me fait signe de m'arrêter. Ce que je fais, j'ôte mon casque ne comprennent pas pourquoi il m'arrête en plein entraînement, ce n'est pas son genre.

- Tu devrais la rejoindre, je crois que quelque chose ne va pas ! En levant les yeux vers les gradins.

Il me parle assez fort pour que je l'entende par-dessus le bruit sonore du pot d'échappement. Je regarde dans les gradins à nouveau et l'aperçois recroqueviller sur elle-même.

- Merde.

Je le remercie et coupe le moteur. Mon cœur bat à tout rompre, qu'est ce qui a bien pu se passer. Je m'empresse de monter dans les gradins pour la retrouver. Je peux l'entendre jurer dans tous les sens chacune finissant par merde. Je ne voudrais pas être cette personne. Je m'installe près d'elle.

- Je peux savoir qui tu traites de merde ?

Elle relève la tête, ses yeux sont injectés de sang du aux larmes qu'elle a dû laisser couler sur la route. Elle se lève et commence à faire les cent pas.

- J'arrive pas à le croire. J'ai vendu ma caisse à la femme de mon connard d'imbécile de père. C'est drôle j'ai une fille qui s'appelle comme toi ! Tu as 23 ans aussi. Dit-elle d'une voix pleine de sarcasmes, accompagnée de gestes qui partent dans tous les sens.

Elle est complètement hors de contrôle. Mes yeux essayent de suivre ses aller-retour, incessant.

- C'est quand monsieur a vu mon nom sur la carte grise qu'il a réagi. Non mais sérieux plus con ça n'existe pas. Même moi je l'ai reconnu dès qu'il a ouvert la portière de sa grosse voiture qui put l'argent à plein nez, je ne comprends pas pourquoi sa femme ne lui a pas demander une porche plutôt qu'une banale Opel.

Ses yeux se posent sur moi. Ils sont remplis de haine. Elle fait voler ses mains en l'air.

- Non mais sérieux, il fallait que ça tombe sur moi. Et si on allait boire un café afin de discuter. Mais bien sûr et puis quoi encore un repas qui me ferait oublier, toute ses fois où il battait ma mère sous mes yeux. Sale enfoiré de petite merde.

Agacé de la voir ainsi, je me lève, lui attrape le poignet. Je dévale les marche à toute vitesse. Je ne veux pas en entendre plus, je ne souhaite pas non plus qu'elle se remémore tous ses souvenirs douloureux. Il n'y a qu'une seule chose qui puisse lui faire penser à autre chose. Je dois l'empêcher de recommencer.