Elle - Jeff The Killer x Reader

Chapitre 49 🥀

PDV de [T/P] :

Ma tête tournait et me donnait des nausées insupportables. J'étais solide, je le savais mais les coups que je venais de prendre étaient les coups de trop pour mon corps déjà si fragilisé. Je ne pus lutter plus longtemps et fini par me laisser traîner par les creepyhunters vers un lieu inconnu.

Ils ouvrirent une porte et me jetèrent, sans la moindre délicatesse, dans ce qui semblait être une nouvelle cellule. Génial, je quittai une cellule pour une autre sauf que cette fois je n'avais personne à qui parler.
La porte se referma dans un vacarme qui me fit horriblement mal au crane. Chaque parcelle de mon corps était douloureuse et, étonnamment, cette pièce n'était pas plus confortable que l'autre. Et pas plus chaleureuse non plus d'ailleurs.
Les murs étaient peint du même blanc moche et vieux, ils étaient tous tout aussi vides et la porte était encore une fois la seule sortie possible de la pièce. Ceci-dis, celle-ci était légèrement plus petite que l'autre.

Soudain, la porte se rouvrit et Masky la franchit, seul.

- Désolé pour leur brutalité mais faut dire que t'étais pas très coopérative.
- C'est vrai que j'avais toutes les raisons du monde de coopérer ! Après tout je t'ai fait tellement confiance, pourquoi pas cette fois hein ?
- Je sais que t'es en colère mais...
- En colère ?! Oh Masky... colère est un euphémisme dans cette situation !
- Il faut vraiment qu'on parle [T/P], reprit-il d'un ton plus chaleureux qu'auparavant.
- Qu'on parle ? Et pourquoi faire ? Pour que tu me manipule encore ? Me mente encore ? Me trahisse encore ?
- C'est pas aussi simple que tu le pense.
- Oh si c'est simple. C'est même incroyablement simple : tu es un traître. Un traître qui a joué avec moi pendant des semaines, même des mois en me faisait croire que t'étais un type bien, un type cool, drôle, qui serait là pour moi au moindre problème.
- J'avais pas le choix...
- Arrête de mentir ! m'énervai-je. Tu sais faire que ça, mentir, mentir, mentir, MENTIR !

Je le vis devenir fébrile. Il prit son masque dans les mains et le posa à terre tout en s'asseyant, non loin de moi.

- C'est pour que tu puisse mieux sentir les coups que j'vais te mettre ? questionnai-je.
- J'ai trahi le manoir juste avant ton arrivée. J'ai commencé à leur donner des infos sur certaines petites missions et en échange j'avais la certitude de pas mourir en mission.
- On aurait tous été prêt à sacrifier nos vies pour toi.
- Je pouvais plus revenir en arrière [T/P].
- Bien-sûr que si tu pouvais. T'aurai pu m'en parler ou en parler à Slender et on aurait trouvé une solution.
- Slender m'aurait tué dès que j'aurai prononcé le mot "trahison".
- T'aurai pu devenir un agent double. T'aurai pu tous nous sauver. T'aurai pu me sauver.

Parler avec lui en face à face n'était pas un exercice facile. Son visage n'était pas le visage froid et sadique d'un de ces connards de creepyhunters. Son visage était uniquement celui de Masky. Le même visage, trait pour trait que celui qui m'avait tant aidé et que j'avais fini par aimer.
Et ce regard... ce regard paraissait soudain moins froid. Soudain plus Masky et moins traître. Mais je ne devais pas tomber dans ce piège stupide.
Il n'était plus cet homme, il ne l'était plus.

- Si tu savais comme je m'en veux [T/P].
- Oh arrête, ris-je, me prend pas pour une conne.
- Je suis sérieux.
- C'est con parcque t'aurai dis ça y'a quelques jours je t'aurai cru, je t'aurai aidé, j'aurai tout fait pour toi mais là tu n'as plus aucun moyen de me manipuler, c'est fini.
- Je cherche pas à te manipuler.
- Menteur.
- Je mens pas.
- Menteur.
- Je te jure, je te jure que je dis la vérité.
- Et je te jure que plus jamais je te croirai.

Il baissa les yeux et reprit la parole.

- Quand on s'est fait attaquer tous les deux par les creepyhunters dans la forêt tu devais mourir. Mais t'es clairement plus solide que t'en a l'air et t'as survécu. Tu t'es même super bien remise à vrai dire.
- Je sais.
- Après ça on a commencé à passer plus de temps ensemble toi et moi et j'avais beau avoir trahi le manoir et cherché à te tuer je reste un humain après tout.
- Un humain ? Tu n'as rien d'un humain. Tu es un monstre. Un monstre qui a préféré nous trahir que nous demander de l'aide.
- Que tu acceptes ce que je te dis ou non je m'en fou en vrai, continua-t-il d'un ton cette fois plus froid.
- Alors pourquoi t'es encore là à parler ?
- Parcque tu vas mourir et que j'ai envie de te dire tout ça avant que ça arrive.
- Quelle âme charitable ! Tu préfère qu'on papote comme au bon vieux temps au lieu de me sauver la vie. Merveilleux !