Chapitre 3 : L'Académie Ninja

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Elle courrait, aujourd'hui elle avait enfin réussi à maîtriser son jutsu. Ses efforts et son acharnement avaient payé. Le soleil se couchait peu à peu en ce mois d'avril, laissant peu à peu ses rayons roses orangés disparaître, illuminant derrière elle, les visages des Hokage, taillés dans la falaise. Malgré sa ftigue, elle accéléra encore. Une goutte de sueur perla sur son front, lui rappelant les bandes dessinées que son père lui lisait. Ils continuaient à passer du temps à découvrir de nouveaux ouvrages, mais maintenant qu'elle avait cinq ans, elle s'intéressait déjà aux parchemins racontant l'histoire des shinobi et ceux traitant de leur techniques.

Par contre, pensa-t-elle en déglutissant, Kaa-san va me tuer, il est tard et je ne suis toujours pas rentrée.
Le soleil était déjà couché, plus aucuns rayon ne filtraient, elle souffla de soulagement en franchissant le portail de sa maison, malgré l'absence de la lumière du soleil, il restait celles des boutiques et échoppes de la grande rue, sans compter les lampadaires.

Elle courru jusqu'au perron, pénétra dans la maison mais s'aperçût qu'une odeur étrange flottait dans l'air alors qu'elle se déchaussait. Perplexe elle releva un sourcil, son expression méfiante d'enfant de cinq ans aurait pu faire éclater n'importe quel adulte, pourtant ce n'est pas ce à quoi elle pensait. Son père avait fait la cuisine ? En l'absence de sa mère visiblement au vu de l'odeur. Pourtant Kaa-san lui a interdit d'approcher d'un plan de travail en son absence. Et ça ne sent pas le brulé comme la dernière fois.
Son instinct lui dicta de faire demi-tour immédiatement et de ne pas s'enfoncer plus dans le couloir. Sakura ignorait pourquoi, mais elle ne se sentait pas bien, quelque chose là rendait mal à l'aise en cet instant.

Elle appela : Kaa-san, Tou-san ?! Je suis rentrée !
Aucune réponse. Bizarre se dit la petite fille.
- Tou-san tu n'as pas le droit de faire à manger seul quand Kaliana n'est pas là !

Sakura... son esprit l'alerta, ne dis plus un mot. Comme si son cerveau disposait d'une partie plus mature, elle écouta la voix dans sa tête, la même qui lui avait servi autrefois.
Elle marcha à pas lents dans le couloir et s'arrêta devant le salon.
La porte était entrouverte d'à peine un centimètre.
Elle pénétra dans la pièce et se pétrifia sur place, n'osant pas lever plus les yeux. Son regard demeurait bloqué que la marre de sang, sur le sol, en raison de sa petite taille. Il fallait lever les yeux, il le fallait, pourtant elle n'y parvenait pas. Son petit corps et son esprit réclamaient deux choses différentes. Tu sais ce que tu va voir, tu le sais n'est-ce pas ? Ses doigts là picotèrent, ses jambes tremblaient tellement qu'elle ignorait par quel miracle elle tenait toujours debout.
Elle prit sur elle et regarda ce qui se trouvait en face d'elle ...Elle cria avant d'approcher, les yeux déjà inondés de larmes.


Un hurlement à glacer le sang et à faire dresser l'échine de n'importe s'il avait été sonore sorti de la bouche d'une personne qui se réveillait après un cauchemar terrifiant.
Sakura resta dans cette même position, la colonne vertébrale relevée, la bouche grande ouverte, les joues mouillées de ses perles salées.

Elle couvrit son front en sueur de sa main.
Elle avait les larmes aux yeux. Elle reprit ses esprits et regarda l'heure sur le réveil placé a l'autre bout de la pièce sur un carton : 4h05.

Elle se rendit alors compte que durant son sommeil elle avait saisit le kunai caché sous son oreiller.
Ses parents le lui avaient offert quelques jours avant leur mort et elle ne s'en séparait plus depuis.

Elle le reposa et s'étira pour se préparer, laissant derrière elle son cauchemar. Au fil du temps elle se félicitair d'être parvenue à ne plus faire de bruitla nuit et à son réveil. Elle se remémora sa première année. Elle ne cessait de pleurer. Elle aurait pu réveiller le quartier, si si les Satsujin n'intervenaient pas. Son esprit avait alors érigé des barrières en plus de développer des réflexes. Elle ne criait plus, ne parlait plus en prononçant des paroles incompréhensibles pour ceux qui ne vivaient pas son cauchemar quotidien. Elle fouilla dans ses cartons qui faisaient office d'armoire et s'habilla avec les vêtements couvrant le plus son corps; un pull à large col rouge sang avec l'emblème des Haruno dans son dos et un pantalon similaire à ceux des jonin en noir. Pour finir elle chaussa ses sandales shinobi noires et s'attacha ses pochettes d'armes à sa cuisse et son katana à sa ceinture.

Sakura Où les histoires vivent. Découvrez maintenant