Chapitre 37 :

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La rose se promettait seule dans les rues blanches du village de la foudre.
Ses sandales crissaient sous la neige déjà foulée à de nombreuses reprises par les habitants et les touristes, enthousiastes en cette période de fêtes.

Impassible, elle guettait chaque mouvement suspect. Que Noël approche ou non, elle restait sur ses gardes en permanence. Sa démarche était droite et son visage fermé sous sa capuche ce qui contrastait avec les habitants autour d'elle affichant de larges sourires et des expressions enjouées à l'en dégoûter. Elle aperçut un petit garçon aux cheveux marrons tenir la main de chacun de ses parents qui admiraient leur progéniture comme si tout l'or du monde ne pouvait pas la remplacer. Ils faisaient les courses pour les fêtes sans aucuns doutes, en vue des grands sacs que portaient les deux adultes, tout comme l'entièreté de la foule d'ailleurs.

Elle souffla laissant échapper son habituel Tch et détourna son regard de cette scène qui pourrait la rendre nostalgique.

Elle qui voulait simplement faire quelques courses et se promener histoire de se changer les idées, c'était raté. Cela faisait à peine un jour qu'ils étaient arrivés que Sakura s'était empressée de se séparer le temps d'une journée de son maître mi-homme mi-serpent, de son bras droit qu'elle haïssait et des deux autres sous fifres qui les accompagnaient.

Elle sentit trois présences familières. La rose crut d'abord à une blague avant de se rappeler que son chakra ne pouvait pas lui faire défaut, impossible qu'elle se trompe. Que faisaient ces idiots ici ?
Ils n'étaient pas venus pour les examens chunin puisque les épreuves avaient commencés au début du mois. Pourquoi étaient-ils en avance pour la finale dans ce cas ?

Elle chassa immédiatement cette pensée. Ils ne pouvaient pas la reconnaître. D'abord parce qu'elle avait masqué son chakra d'une très bonne manière et qu'ensuite elle ne portait pas sa cape habituelle où trônait son blason.

À la place elle était simplement vêtue d'un tissu similaire voire même identique d'un noir de jais.

Au pire des cas, elle devrait simplement les affronter. Ça ne lui ferait pas de mal de se mesurer à son ancienne et chère équipe.

Notez l'ironie.

Elle rabattit sa capuche plus profondément sur sa tête d'un geste machinal. Elle ne se préoccupa pas plus d'eux et s'attarda a un stand d'où émanait une douce mais agréable odeur de poisson frit. L'odeur immonde de la panure plongée dans de l'huile aurait dû l'écœurer mais elle semblait réellement très appétissante. Elle s'approcha et pensa à sauter avant de se raviser presque immédiatement. Ça aurait inutile avec sa taille. Elle serra le poing, certes elle avait grandi mais pas suffisamment à son goût.

Que l'autre binoclard invente un jutsu ou une potion pour faire grandir au lieu de parler d'Akasuna ou de tous ses maîtres !

Elle se pencha après s'être frayé un chemin dans la foule pour apercevoir le cuisinier et ses plats.

Son odorat ne l'avait pas trompé. Des brochettes de beignets de calamars. La rose était satisfaite, la cuisson avait l'air d'être parfaite sans compter qu'il n'y avait pas trois tonnes d'huiles comme elle aimait le penser. Les brochettes étaient disposées sur des tissus absorbants spécialement conçus pour.

Elle en commande une quinzaine et inspecta de son œil critique et écarlate le stand. Tout était parfaitement rangé, nettoyé et organisé.

Pas une goutte d'huile, pas une miette, pas une trace de poussière ou de crasse près des friteuses. Elle réceptionna sa commande alors que l'homme resta paralysé un instant en voyant la couleur de ses yeux. Elle se détourna rapidement plaçant un généreux pourboire sur le plan de travail avant de se trouver un coin calme le temps de manger.

Sakura Où les histoires vivent. Découvrez maintenant