Manipuler les autres, se servir d'eux, les éliminer ou les abandonner ensuite.
Ne penser qu'à soi...
La vie n'était pas un cadeau pour tout le monde.
Découvrir que son fils aîné privilégie son village à son clan jusqu'à commettre l'irréparable.
Vo...
Elle marchait à une allure modérée, le son de ses chaussures shinobi brisant le silence pesant des couloirs et résonnant dans les couloirs alentours donnant parfois l'impression qu'elle n'était pas la seule à arpenter les allées sombres. Son regard était volontairement fixé droit devant elle, refusant de le détourner au risque de perdre pied. Sakura Haruno ressentait l'ambiance autour d'elle, une ambiance auquelle elle avait participé à la lugubrité, assassinant a peine quelques minutes plus tôt une centaine de personne.
Elle avait ôté la vie. De nouveau, encore et encore, sans penser aux répercussions. Non bien sûr elle était fière. Les regards horrifiés pour certains, haineux pour d'autres ou complètement vide pour les derniers ne viendraient pas la hanter dans son sommeil. Ils n'étaient pas innocents n'est-ce pas ? Ils avaient tué aussi, tout comme elle, le monde était dicté par la loi du plus fort. Elle ne pensait pas que parmi ses victimes, quelques uns d'entre eux puissent demeurer des humains manipulés aussi bêtement. Par une série de malchance, la vie les avaient malmené avant de les quitter subitement, tout comme le fer quittait leur corps avant qu'ils ne soient couverts d'un liquide écarlate.
La rose se surprit à vouloir entendre un bruit, peu importe son origine, mais elle ne supportait plus ce silence. Le bruit répétitif de ses pas la stressaient. Elle angoissait tout simplement. L'éventualité qu'elle puisse laisser la vie dans un combat lui traversa l'esprit, après de nombreuses années. Et si elle mourrait ? Que ferait-elle ? Qu'adviendrait-il de son corps ? De ses pupilles ?
Sa poigne se raffermit, elle arrivait... elle détestait cet échappatoire mais elle savait qu'elle ne mourrait pas. Une personne veillait sur elle. Sakura n'avait besoin de personne, elle préférait se débrouiller seule. Mais à cet instant. Le fait de savoir que Zetsu avait rapporté la situation à son maître la rassurait. Cette espèce de plante l'observait toujours.
En bien meilleure forme qu'à son réveil, elle ralentit ses pas, s'arrêtant bientôt devant la porte qu'elle avait si souvent franchi, lorsqu'elle était appelée. C'était la dernière fois pensa-t-elle. Il savait. Elle savait. Inutile d'exploser la porte, ou même de tenter une attaque surprise. Le coin de sa lèvre se rehaussa imperceptiblement, sa mascarade était terminée. Elle ouvrit la porte, pas d'une manière douce, mais plutôt d'une nonchalance et d'une tranquillité qui ne correspondaient pas à la situation. Aussi sereinement que lorsque l'on ouvre la porte de la cuisine pour le petit déjeuner.La porte grinça légèrement tandis qu'elle entrait. L'adrénaline commença petit à petit a affluer dans son sang.
Il était là. Assis sur son trône. Qu'attendait-il exactement ? Elle, évidemment. Pourtant, du sang s'écoulait de sa bouche. Il n'avait pas prit ses médicaments, rares ceux qui étaient suffisamment efficaces à un tel stade du jutsu infligé par le quatrième Hokage,
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Elle s'avança, réduisant la distance qui les séparait. Un sourire mauvais s'étendait sur les lèvres du sannin malgré le liquide écarlate qui les tachait. La rose n'avait pas le droit à l'erreur. Il connaissait sa véritable identité, son visage et son nom, sans compter son kekkei genkai. Aujourd'hui l'un d'entre eux allaient mourir. Et chacun semblait être persuadé d'être celui qui survivrait.
