Sakura

Chapitre 48 : Le temps passe...

La lame siffla sans les airs avant de s'abattre dans le cadavre dans un bruit sinistre, lui tranchant l'abdomen d'un coup sec. Le sang gicla sur sa cape de jais aux sombres nuages rouges bien reconnaissables. Ils avaient fini leur mission, tout les informateurs avaient été éliminés, ils pouvaient dès à présent récupérer leur prime. Elle contempla le corps assis pitoyablement, a même le sol, elle n'entendait plus sa respiration et sa présence n'était déjà plus de ce monde. Un dernier regard dédaigneux et elle partit, rejoignant Sasori à l'extérieur. Sa corpulence imposante intriguait quelque peu Sakura. Il ne paraissait pas le moins du monde incommodé par sa taille, elle avait eut l'occasion de la voir combattre même si elle se chargeait généralement des gêneurs.
Elle fit tournoyer son katana et le liquide rouge se déposa sur les murs à la peinture décrépie. La rose observa plus attentivement la maison où de nouveau elle avait ôté la vie, typique des repaires de brigands, peu accueillante voire complètement insalubre, la peinture écaillée, des trous dans le parquet et le plafond, des fenêtres condamnées, le tout située à l'écart d'un village vivant juste avec les moyens près de Kusa.

La fleur ne craignait plus de traîner près de tel ou tel village. Les histoires sur son compte s'étaient tassées, elle ne présentait plus de danger visiblement, elle n'avait pas fait de vagues depuis un moment, la prime motivait pourtant des insouciants à l'attaquer. Mais le sort funeste des tueurs à gages avaient suffis à décourager de nouvelles tentatives à son encontre.
Elle papillonna des paupières à la lumière du jour, ils allaient chercher leur dû pour ce massacre.

La bâtisse familière apparut à l'horizon alors qu'ils marchaient depuis plusieurs heures. Sakura se remémora son entraînement. A son réveil, tout semblait lui demander trois fois plus d'effort qu'à l'ordinaire. Elle n'avait pas pu sortir, ses yeux étant habitués à l'obscurité, elle ne pouvait risquer de les endommager en raison de son sharingan. Perdre la vue serait une malédiction pour un détenteur de telles pupilles. Pendant des jours, des semaines, elle avait du être nourrie et hydratée, elle avait du s'entraîner encore plus dur pour retrouver son physique.
Un an était passé et elle avait bien évolué. Les missions s'étaient enchaînées, Itachi et elle n'avaient pas eut contact, ils s'étaient croisés dans les couloirs menant au chef mais n'avaient jamais entamé une conversation.
Rien. En un an. Et la rose y semblait complètement insensible.
Celui qu'elle considérait comme son frère se trouvait sans la même organisation d'assassin mondialement recherché.

Il ne manquerait plus que Sasuke vienne aussi, dans la famille Uchiwa je veut la chochotte. Non Sakura ne pense pas au pire, si ça arrive je ne me bat plus pendant une semaine... autant rêver.

Elle suivit son binôme et pénétra dans le bâtiment bien connu des mercenaires. Des tables disposées ça et la, un immense bar en bois à l'hygiène douteuse, des tabourets adossés à ces derniers et le brouhaha des discussions envahissant ses oreilles.

Alors qu'ils avançaient, le bruit des conversations s'étaient complètement. Toutes les personnes présentes, dont beaucoup vêtues de capes, avaient reconnu les motifs de nuage rouges dessinées sur leurs vestes.

Tandis que Sasori continuait de se ditiger vers l'arrière de la taverne, le fleur s'approcha de l'immense tableau d'affichage. Représentatif des tueurs à gages, il était couvert d'égratignures de kunai, elle s'approcha du panneau présentant les abus de recherche lancés par les gouvernements des cinq grands pays.
L'Akatsuki y figurait, elle comprise. Sa prime n'avait pas changé, un sourire en soin étira ses lèvres, elle en serait presque vexée. Peut-être serait-il pour Itami de faire sa réapparition ?

Son emblème de pétale embrasé n'était plus visible sous sa cape, trônant pourtant fièrement sur son épaule et son dos. Lorsqu'elle s'était réveillé après son combat contre Orochimaru elle avait recommencé à le porter, elle n'avait plus de raison de se cacher. Par curiosité elle examina les primes de ses coéquipiers.