18. Recherches et bougies

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15 juin 2077

Ophelia et Setebos avaient conclu leurs recherches sur un mode de communication qu'ils pourraient utiliser durant les vacances, ces dernières approchant à grands pas.

Les deux adolescents testaient désormais le sort qu'ils avaient trouvé sur deux surfaces planes qui devraient se transformer en miroirs jumeaux une fois le sort réussi. Ce sort était en théorie assez simple, il suffisait de prononcer une formule au-dessus de deux planches de bois mais la quantité de magie utilisée était compliquée à réguler — et particulièrement pour des élèves de deuxième année qui ne maîtrisaient leur pouvoirs que depuis quelques temps.

— Allez encore une fois ! On y était presque !

Setebos rassembla sa magie en une boule lumineuse dorée et prononça les mots suivants :

— Ô beau miroir, ne reste pas sans réponse. Jaillit de cette flamme une magie te permettant de trouver ton semblable !

Il lâcha le sort sur la première planche avant d'annoncer la suite de l'incantation en se penchant au-dessus de la deuxième.

— Beau miroir, tu n'es plus seul. Entends ma voix prononcer ta renaissance !

Les deux surfaces brillèrent d'une lumière aveuglante et les adolescents furent obligés de se couvrir les yeux pour ne pas perdre la vue. La lumière s'effaça petit à petit, laissant aux deux élèves la possibilité d'observer si leurs formules avaient fonctionné ou si c'était, encore une fois, un échec.

— Tu penses que ça a marché ? demanda Ophelia.

— J'espère... On essaye depuis deux mois déjà.

La jeune O'Donnell se rapprocha de la table où étaient disposés les deux objets et en prit un dans ses mains. La planche de bois était devenue transparente et Ophelia pouvait distinguer son reflet à travers.

— Je crois que c'est bon ! s'exclama-t-elle.

Je crois que c'est bon ! entendirent-ils en écho.

— Qui a dit que les sorts de communication étaient réservés aux quatrième année, déclara Setebos avec un air plus que confiant en prenant l'autre miroir.

— Il faut croire que ta magie est aussi puissante que celle d'un quatrième année, rit-elle. Bon, je pense quand même qu'ils y arrivent plus rapidement mais c'est déjà ça !

Ils avaient réussi à transformer des planches de bois en un moyen de communication, il suffisait à l'un d'entre eux de parler face à son miroir pour que l'autre l'entende et puisse répondre. Ils se tapèrent dans la main et sortirent de la salle de classe qu'ils avaient utilisée pour se rendre dans leurs dortoirs respectifs et cacher les miroirs, de sorte à ce que personne ne se rende compte de leur stratagème.

Ils se retrouvèrent dans le hall de l'Académie et se dirigèrent vers la tourelle où ils avaient fêté l'anniversaire d'Alecius l'année passée et où, cette fois, ils allaient célébrer les treize ans de Pandora.

— C'est pas trop tôt ! On commençait à s'impatienter ! grogna Alec.

— Laisse les amoureux tranquille ! se moqua la jeune Collins.

— Mais non, on n'est pas ensemble ! s'exclamèrent Setebos et Ophelia tandis qu'Alecius se renfermait sur lui-même.

Les joues du jeune Green avaient changé de couleur pour prendre une teinte rouge et la saphir se doutait que les siennes devaient aussi être un peu plus rosé que d'habitude. Elle jeta un regard à Alecius qui affichait une moue boudeuse et semblait plus intéressé par ses chaussures que par ses amis. Ils s'assirent sur les coussins et commencèrent à manger le gâteau qu'avait dégoté le blond dans les cuisines d'Enchanteria.

Nous contre le monde T1. EnchanteriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant