forsaken || Percy Jackson ; Héros de l'Olympe

XXXVIII.

Maelia se réveilla en sursaut. Elle se redressa dans son lit et prit une grande inspiration avant de se lever et partir se changer les idées en prenant une douche. Elle avait passé des mois sans faire un seul rêve sur son passif dans l'armée de Chronos mais après sa rencontre avec Jason, Léo et Piper, c'est comme si tout lui revenait en tête, comme pour la punir de ses choix.

Lorsqu'elle arriva sur le pont supérieur, elle comprit que quelque chose s'était passé. Jason et Percy n'en menaient pas large, assis l'un à côté de l'autre, Percy avec un t-shirt criblé de brulures et des cheveux ébouriffés comme jamais.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda Maelia en s'approchant d'eux.

- Je me fais assommer deux fois en deux jours. Marmonna Jason. Trop de la balle, le demi-dieu.

Il adressa un regard penaud à Percy.

- Désolé, mec. Je voulais pas te foudroyer.

Le fils de Poséidon poussa un petit rire.

- T'inquiète, dit-il, c'est pas la première fois. Ta grande sœur m'a bien roussi, à la colonie, une fois.

Enfin un truc que j'aurais aimé voir. Pensa Maelia.

- Ouais mais... j'aurais pu te tuer.

- Moi aussi, j'aurais pu te tuer, rétorqua Percy.

Jason haussa les épaules.

- S'il y avait eu un océan au Kansas, peut-être.

- Il a pas besoin d'un océan. Bougonna Maelia, provoquant un rire à Percy qui remémorait de souvenirs aussi plaisants pour lui qu'ils étaient désagréables pour Maelia.

- Les garçons, intervint Piper. Je suis certaine que vous vous seriez entretués avec beaucoup de maestria, mais pour le moment, vous devez vous reposer.

- Manger, d'abord, réclama Percy. S'il vous plaît. Et il faut qu'on parle. Bacchus a dit des trucs qui...

- Bacchus ? (Annabeth leva la main.) OK, d'accord. Il faut qu'on parle. Réunion au mess dans dix minutes. Je vais prévenir les autres. Et Percy... sois sympa, change-toi. Tu as l'air de t'être fait piétiner par un cheval électrique.

Léo confia de nouveau le gouvernail à Hedge, après lui avoir fait promettre de ne pas les emmener à la base militaire la plus proche juste « histoire de s'en payer une tranche ». Tous se rassemblèrent autour de la table et Piper raconta ce qui s'était passé au panneau « TOPEKA 32 miles », depuis la conversation avec Bacchus jusqu'au piège tendu par Gaïa, sans oublier les eidolons qui avaient pris possession des garçons.

- Les gars ! s'écria Hazel, qui asséna si violemment la main sur la table que Frank, surpris, faillit en lâcher son burrito. C'est exactement ce qui est arrivé à Léo !

- Alors, c'était pas ma faute, jubila Léo. Je n'ai pas déclenché la Troisième Guerre mondiale. Je me suis juste fait posséder par un esprit maléfique. Quel soulagement !

- Mais les Romains ne le savent pas, objecta Annabeth. En plus, pourquoi nous croiraient-ils sur parole ?

- On pourrait contacter Reyna, suggéra Jason. Elle nous croirait. En entendant Jason prononcer le prénom de la préteur comme si elle était la bouée de secours qui le reliait à son passé, Piper eut un coup de mou.

Là-dessus, Jason se tourna vers elle, une lueur d'espoir dans les yeux.

- Tu saurais la convaincre, Pip's. J'en suis sûr. Piper sentit tout son sang affluer dans ses pieds.

Les quatre filles échangèrent un même regard signifiant plus ou moins : « Les garçons sont complètement à côté de la plaque. » Oui même Hazel avait tiqué.