XLII.

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NDA : alors, je le dis tout de suite... Aphrodite est l'une de mes déesses grecques préférées (d'ailleurs, il s'agit de MA déesse féminine grecque préférée) aux côtés d'Hermès et Apollon... Alors attendez-vous à une chouette séance de papotage entre filles !

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Au début, leur promenade le long de la Batterie fut plutôt agréable. D'après les panneaux, le jardin public en bord de mer s'appelait White Point Gardens. La brise marine chassait la chaude moiteur de cette après-midi d'été et il régnait une fraîcheur agréable à l'ombre des palmiers nains. La route était bordée de canons anciens datant de la guerre de Sécession et de statues en bronze de personnages historiques. Maelia aurait aimé apprécier cette architecture, mais force est de constater que s'investir dans une guerre divine puis fuir pour se cacher des conséquences de cette guerre ne l'avait pas vraiment aidé à se forger des connaissances en histoire. Ni en maths. Encore moins en économie. Maelia estimait qu'elle avait de la chance d'avoir hérité de l'esprit naturellement brillant de son père multitâche parce qu'elle n'avait aucune culture et elle était persuadée qu'elle serait la pire élève de la classe si elle passait des examens.

Le port de Charleston scintillait au soleil. Des langues de terre s'étiraient au nord et au sud comme des bras qui entouraient la baie et, au milieu du port, à peut-être un kilomètre et demi au large, il y avait une île où se dressait un fort en pierre.

Il n'y avait pas beaucoup de promeneurs. Maelia se dit que la plupart des habitants de la ville devaient être partis pour les vacances, ou alors repliés chez eux pour la sieste. Elles longèrent South Battery Street, une rue bordée de maisons coloniales à trois étages. Les murs de briques étaient couverts de lierre, et les façades ornées de fines colonnes blanches, comme des temples romains. Les jardins donnant sur la rue débordaient de rosiers en fleurs, de chèvrefeuille, de bougainvillées. Comme si Déméter avait mis toutes les plantes à pousser quelques décennies plus tôt, et oublié de revenir voir où elles en étaient.

- Ça me fait un peu penser à la Nouvelle-Rome, dit Hazel. Toutes ces grandes maisons et ces jardins. Les colonnes et les arcades.

- Percy a dit que la Nouvelle-Rome n'était pas juste une colonie de vacances mais... Commença Maelia, troublée. Un lieu de vie pour tous les demi-dieux, c'est vrai ?

- Oui, il y a même une université, et des familles y vivent depuis des générations. Confirma Hazel.

Maelia resta silencieuse, elle n'avait jamais vraiment réfléchi à son avenir. Enfin si, elle admettait qu'elle y avait pensé ces derniers mois lorsqu'elle était à la colonie des Sang-Mêlé, surement parce qu'elle n'avait plus à penser avant tout à sa survie. Mais l'idée qu'elle puisse envisager un avenir sur plusieurs années... Cela lui semblait hors d'atteinte, et pas seulement à cause de cette maudite prophétie.

- Bon, est-ce qu'on pourrait enfin en parler ? Demanda Piper en se tournant vers sa meilleure amie. Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Léo ?

- On s'est disputé. Répondit simplement Maelia.

- Oui et cette dispute est en train de nous mettre gravement en danger. Affirma Annabeth. Vous êtes une excellente équipe quand vous travaillez ensemble, mais quand vous êtes en froid... Qu'est-ce qu'il a fait ?

- Qui te dis que c'est lui qui a fait quelque chose ? Demanda la rouquine.

- En général, ce sont les mecs qui merdent. Répondit Piper.

Maelia hocha la tête d'un signe positif avant d'expliquer :

- Pendant que M'sieur Hedge courrait derrière Annabeth et Percy, il est venu me voir. Il voulait qu'on parle de... De nous.

forsaken || Percy Jackson ; Héros de l'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant