Liaison secrète avec mon professeur

2. Tentative d'éclaboussure

Dans la voiture , assise à la cabine avec maman , j'écoute de la musique avec mon casque aux oreilles lorsqu'elle ralentit et décroche un appel . Ce n'est pas pour l'espionner que je retire à moitié mon casque , mais lorsque son boss l'appel avec insistance , il faut être prêt à toute éventualité.

Bien sûr, cet espèce d'égocentrique narcissique voudrait que ma propre mère m'abandonne là , en plein milieu de la route pour satisfaire sa curiosité ; et puisque ma mère est une journaliste engagée , elle n'aura aucun mal à le faire . Bien heureusement pour moi , nous ne sommes pas très loin du collège.

     - Hum... ma chérie ? ( je vois bien qu'elle est assez gênée mais je décide de faire la sourde oreille ; franchement, je ne veux pas arriver au collège à pieds ; le premier jour en plus. Oui , il m'arrive parfois de me comporter comme la fille pourrie gâtée que je suis mais tant pis . Maman reprend )  ma chérie... hum... peux-tu continuer à pieds s'il te plaît ? J'ai une urgence extrême... ( je feins de ne pas l'entendre ; elle insiste alors et me tapote l'épaule ) ma chérie ?

     - Qu'y a t'il ?

     - Et bien j'ai... une urgence au boulot. Je dois absolument interviewer une personne importante .

     - Et alors ?

     - C'est pour maintenant.

     - Et... alors ?

     - Alors il faut que je file .

C'est bon ; assez de jouer à l'immature ; c'est ma malédiction des rentrées qui se manifeste sûrement .

     - Okay .
    
     - J'espère que tu comprends ; tu n'es pas fâchée pas vrai ? Le fait est que je vais de l'autre côté de la ville et ton collège à toi est tout prêt.  Regarde , il y'a tes camarades qui y vont à pieds eux aussi .

     - Ce ne sont pas mes camarades (  je boude avec calme ) .
 
     - Mais ils portent bien la même tenue que toi non ?

Oui , mais ce sont sûrement des boursiers ; comme quoi ils n'ont pas de voiture. 

     - ( j'ouvre la portière ) tu peux y aller t'inquiète .

     - Ma chérie, c'est le devoir...

     - Bien sûr ; qu'est ce que ça peut bien changer que je le veuille ou pas ? De toutes les façons tu iras .

     - Ma chérie...

     - Vas-y  , Sinon ton Boss va s'étouffer avec sa cravate  .

     - Maëlle !

     - Il n'arrive à rien faire tout seul ; non mais tu es sa seule employée ou quoi ?
    
     - N'hausse pas le ton s'il te plaît  ; je ne suis pas son employée .

     - On dirait bien que si .

     - Mais non ; j'aime juste ce que je fais .

     - Plus que ta fille ? Je vois .

     - Ma chérie...

     - Je vais continuer à pieds t'inquiète pas ( je referme la portière ; en fait , je veux qu'elle s'inquiète ) .

Elle descend et me suit .

     - Maëlle !

Ça suffit Amaëlle ! Je me dis intérieurement .

Je m'arrête et décide d'arrêter de faire la princesse pourrie gâtée.

Je respire un coup .

     - Ma chérie...