17. Un bout de chemin avec mon surveillant .

61 7 0
                                    

...parlant d'éducation , la fin justifie t-elle les moyens ?

~~~~~~~~                 ~~~~~~~~~~

Nous nous éloignons doucement du collège ; dans le silence .

Il décide de le rompre .

     - Vous êtes vraiment facile à kidnapper ; vous le savez ?

     - Pourquoi vous me dites ça ?

     - Il vous arrive de dire non lorsqu'on vous propose de vous raccompagner ?

     - Je vous rappelle monsieur que lundi...

     - Hier .

     - Oui ; hier j'ai refusé de monter dans votre voiture .

     - Mais deux secondes après vous y étiez avec moi n'est-ce pas ? Et aujourd'hui encore...

     - Ah non ; aujourd'hui je suis montée pour deux raisons . La première , vous m'avez dit que maman vous a appelé...

     - Je...

     - Et la deuxième, parce que c'est vous . Si c'était quelqu'un d'autre...

     - Vous auriez dit non ?

     - Bien sûr .

Je le vois sourire de côté en me regardant dans le rétroviseur. 

     - Okay . J'espère vraiment que vous savez dire non aux grosses voitures .

     - Ne me jugez pas...

     - Je ne le fais pas . Je vous conseille .

     - Les grosses voitures ne m'impressionnent pas.

     - Je l'espère Shiva ; je l'espère.

Nous nous taisons tous les deux .

J'ai envie de lui poser une question maintenant mais je refuse de le faire vu la façon dont il m'a traité. 

D'abord il me chasse de sa cabine , ensuite il me traite de fille facile à kidnapper et enfin de cupide qui aime le luxe ?!

Je chérie le luxe dans lequel je suis néee oui, mais je ne suis pas cupide moi d'accord ?

Je rumine toutes ces paroles en moi .

Il remarque bien que j'ai fortement envie de parler puisqu'il me regarde de temps en temps via le rétroviseur.

     - Ça va déléguée ?

     - Ça va .

     - Rien à dire ?

     - Rien du tout .

     - Si vous le dites.

Je joue discrètement avec mes pouces tellement j'ai envie de parler . Il faut que je parle là .

Je ne suis pas du genre à mourir la bouche fermée donc je décide de l'ouvrir.

     - Comment connaissez-vous ma mère ?

     - Je ne la connais pas .

     - Mais vous avez dit qu'elle vous a appelé.

     - Non, j'ai dit qu'elle a appelé . ( Un moment de silence ) elle a effectivement appelé et... puisque je suis le responsable de votre classe , j'ai répondu. Elle voulait appelez un taxi mais je lui ai proposé de vous ramener puisque ce n'est pas loin de chez moi .

     - Vous voulez dire que nous sommes voisins ?

     - Non , mais nous ne sommes pas très éloignés quand même. Je pourrais désormais venir vous chercher chaque matin .

Liaison secrète avec mon professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant