Jungkook est un être simple, délicat, un peu naïf sur les bords et passionné de cuisine.
Taehyung est vindicatif, hautain, arrogant et extrêmement fermé sur sa personne.
Jungkook aime la simplicité de sa vie. Traumatisé par le départ de son père qu...
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« C'est une folie de haïr toutes les roses parce qu'une épine vous a piqué »
- Antoine de Saint-Exupéry
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Quand on me demandait ce que je voulais faire quand je serai grand, je répondais que je voulais être comme mon père.
J'ai réellement pleuré à cause de son départ le jour de mes treize ans.
Il y avait un match de basket amical, mon collège en affrontait un autre dans le cadre d'une collecte de fond pour aider une famille qui avait tout perdu lors d'un violent orage. C'était simple, les gens payaient des billets et savouraient les plats que moi, un gamin de treize ans, avait cuisiné.
Il ne savait pas d'où ça venait, mais je pouvais entendre tous leurs commentaires, il trouvait ça tellement savoureux qu'à la fin nombreux d'entre eux ont laissé leur numéro à mon ancien coach qui organisait l'événement à l'époque, pour qu'il puisse le transmettre au cuisinier anonyme.
Ce jour-là, pour la première fois de ma vie, le moi d'avant a rencontré le moi d'aujourd'hui.
Deux de mes passions s'affrontaient, Jimin était sur le terrain à faire de son mieux pour mener son équipe à la victoire. Et moi j'écoutais les gens apprécier ma nourriture alors que je mourrais d'envie de courir auprès de mon meilleur ami et de montrer à l'équipe adverse ce dont nous étions capables.
Ils étaient menés de deux points quand Yoongi a signifié que sa blessure à l'épaule le faisait trop souffrir pour qu'il puisse continuer de jouer.
Désemparé, mon ancien coach a regardé dans la foule à la recherche de n'importe qui, qui pouvait l'aider à combler son équipe, la condition étant que ce soit un garçon de moins de quinze ans.
Son regard a parcouru à plusieurs reprises les gradins, puis ses yeux ont croisé les miens, j'ai alors regardé Jimin qui me suppliait littéralement du regard. Donc, sous les acclamations de toutes les personnes qui avaient déjà été témoins de ce dont j'étais capable sur un terrain, je suis entré.
J'ai marqué deux fois de suite, j'ai mené l'équipe à la victoire en tirant une dernière fois.
Un dernier panier qui au moment où l'arbitre a sifflé la fin du jeu, a suscité une vague de joie. Mon équipe était survoltée et tellement reconnaissante qu'elle m'a couru après, sûrement dans l'objectif de m'enlacer et de me porter comme un quelconque champion.
Mais je suis tombé sur les genoux, le poids de la confrontation entre la personne que j'aspirais désormais à être et celle que j'avais été devenant trop lourd. Je me suis mis à pleurer, j'ai pleuré pour la première fois en trois ans, et je pense avoir choqué mes meilleurs amis qui ne pensaient pas me voir aussi faible un jour.
