Adossé contre le mur, bloqué par ses bras de chaque côté de mon visage, je meurs. Je sens le feu en moi me consumer lentement. La tension entre nous est palpable, impossible à ignorée. Je n'ai que deux petits mots à tout pour que tout ce jeu de séduction ne prenne fin et pourtant, une partie de moi me pousse à résister. Je ne veux pas lui donner l'impression qu'il peut me faire tomber dans ses filets si rapidement. C'est pourtant le cas, je suis bien forcé de le reconnaître. Même un an après, je n'oublie pas la sensation de son corps contre le mien, de la manière dont ses hanches avaient épousé les miennes. C'est une sensation que je n'ai à jamais trouvé avec personne d'autre. Aucun homme et aucune femme ne m'a fait me sentir comme je me sens actuellement. C'en est presque décevant que tout ce désir ne soit dû qu'à une seule et même personne.
Si Stan et moi étions restés en contact, nul doute ne fait que nous aurions entrepris ce petit jeu bien plus souvent que je ne peux même l'imaginer. Le flirt est dans sa nature, ça ne fait aucun doute et il est doué pour ça. Rien ne l'arrête. Je ne peux pas dire que ça me déplaît. Sa confiance en lui, ses mots. Il sait exactement quoi faire et quoi dire pour m'exciter jusqu'au point de non-retour. Il est quelqu'un de difficile à dominer sur le plan sexuel et c'est quelque chose dont je n'ai pas l'habitude. J'aimerais être capable de dégager un tel charme, une telle emprise sur lui. Je ne sais que le faire languir, ce qui n'est pas mal non plus, mais qui n'est pas suffisant à mon humble avis. Je veux plus de pouvoir, plus d'autorité.—Touche-toi, murmurais-je en défaisant les boutons de son pantalon.
—Fait le pour moi, s'il te plaît.Sa voix n'est plus qu'un soupir désespéré.
—Je veux t'entendre gémir mon nom comme si je n'étais pas en face de toi.
Je le pousse du peu de force qu'il me reste de sorte à échanger nos places. Je retire la veste de mon costume et lui recouvre les yeux avec ma cravate. Un sourire vicieux apparaît sur mon visage alors que sa main droite saisit son propre sexe. La simplicité avec laquelle il s'exécute me fascinera toujours autant. J'aime la manière dont il n'essaie pas de s'imposer, de dominer de manière permanente. Je dois reconnaître que concernant ce point, l'équilibre entre nous est assez bon.
—Laisse-moi te toucher, me demande-t-il d'une voix rauque.
—Supplie-moi.
—Liam, je t'en supplie. Laisse-moi te toucher. Laisse-moi ne serait-ce que t'embrassé. J'en ai besoin. Je le veux. Je te veux.Je défais un à un les boutons de ma chemise avant de la retirer complètement. Je colle mon torse contre le sien alors que son tee-shirt nous empêche encore d'être peau contre peau. De sa main libre, il parcourt mon dos et me presse encore plus contre lui, comme s'il cherchait à ce que nos corps ne fassent plus qu'un. Quant à moi, je m'approprie son cou en y déposant des masques rouges, le mordant légèrement ici et là. Je sens les mouvements de sa main contre mon entre-jambe. Je me recule de sorte à pouvoir le contempler.
Son corps est bien droit contre le mur tandis que ses hanches tendent vers l'avant. Ses beaux yeux dans lesquels j'ai plaisir à me perdre, sont couverts par ma cravate et, de lui-même, il attrape le bas de son tee-shirt pour le mettre dans sa bouche. Je m'y refuse. Ce serait bien trop facile. Je veux l'entendre gémir mon nom. Je m'approche à nouveau de lui et retire sa cravate ainsi que son simple t-shirt noir. Ses yeux plongent instantanément dans les miens. Je me penche en avant pour sourire contre ses lèvres, pour sentir son souffle court, pour le sentir haleté. Ma main se pose sur celle qu'il utilise tandis que l'autre retient encore le poids de mon corps.—Si tu fais ça...
—Quoi ? Tu vas jouir ? dis-je d'un sourire diabolique.Mon ton ironique le rend encore plus désespéré. Je l'oblige à serrer un peu plus son membre et à accélérer le mouvement. Puis lorsqu'il est sur le point de venir, je l'oblige à ralentir. Mon nom glisse sur ses lèvres et résonne dans ma tête comme le son le plus érotique que je n'ai jamais entendu. Je pourrais le regarder perdre pied pendant des heures sans jamais je m'en lassé. La manière dont ses pupilles se dilatent encore, la manière dont il presse ses hanches contre les miennes, la manière dont il remplace la position de ma main avec la sienne.
—Touche-moi, me supplie-t-il.
—Ce n'est pas ce que je veux.
—C'est ce dont j'ai besoin. Fais-le. Fais-le pour moi.
—Oh, et pourquoi le ferais-je ? Qu'est-ce que tu feras pour moi ?Je caresse doucement son gland. Ses genoux tremblent sous la pression.
—Tout ce que tu veux. Tu pourras... tout.
Pour la première fois depuis nos retrouvailles, je l'embrasse. Je l'embrasse aussi longtemps que son souffle le permet, puis recommence encore et encore. Ma main s'enroule autour de son membre tandis qu'il gémit mon nom contre mes lèvres en me suppliant de ne pas m'arrêter. Et je l'écoute. Je ne m'arrête pas, pas avant de sentir son corps se tendre contre moi, de sentir une chaleur nouvelle entre nous. Avant même que je ne dise quoi que ce soit, mon pantalon se retrouve sur mes chevilles et ses lèvres autour de moi. Au vu de mon excitation, il n'aura pas besoin de rester bien longtemps à genoux devant moi.
Je colle sa tête contre le mur et donne moi-même la rapidité dont j'ai envie. Ce bruit de succion me semble aussi divin que la profondeur de sa gorge. Je suis incapable de le regarder, tant je me concentre pour ne pas venir immédiatement. Pourtant, je ne peux me contenir et éjacule sur ses traits angéliques. Je me mets rapidement à genoux moi aussi et essuie son visage avec ma propre chemise.—Je suis désolé, je...
—J'aurais tout avalé, dit-il d'un ton fier.
—Je n'en doute pas une seconde, lui accordais-je avec un sourire.
—Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
—Je vais aller peindre.
—Oh ! Qu'est-ce que tu vas peindre ?
—Toi.Je dépose un baiser chaud contre ses lèvres avant de me remettre sur pieds et de remettre mon pantalon. Je le laisse ainsi à genoux contre le mur alors que je prépare mon chevalet.
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ADALIAH [bxb]
RomanceLiam Leclerc, artiste peintre accompli du haut de ses vingt-sept ans, n'a toujours eu d'yeux que pour Adaliah, sa muse, qu'il n'a pourtant vue que dans ses rêves ces dernières années. Lorsqu'il apprend la mort de son père, le contraignant à retourné...