Chapitre 7

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15 mai 2018-Pedro

Soufflant bruyamment, je descends près à tuer mon connard de frère. Il est six heure, et comme il n'arrive pas à dormir, il mets le son à fond dans le salon, mes parents n'étant pas là, personne ne peut rien lui dire. Mais c'est sans compter l'adorable frère que je suis. Je passe par la cuisine pour remplir un verre d'eau bien froid, pour lui lancer dessus. Il veut me réveiller? Pas de problème. Il va payer.

Je me rapproche délicatement du canapé où se trouve Fernando, manette en main. Une fois suffisamment près, je lui arrache la manette, et lui verse l'eau dessus sans répit. Un cri strident échappe de ses lèvres. Et j'éclate de rire sans plus attendre.

« J'vais te tuer Pedro.

- Essaye, et je balance à maman que tu kiffes Anaëlle.

- T'es chiant, hein. De toute façon, t'es pas mon frère, on t'a trouvé dans une poubelle.»

Je lui offre mon majeur, avant de monter dans ma chambre, me préparer. Une fois ma douche prise, je me coiffe le peu de cheveux que j'ai avec un peu de laque.

« Eh Pedri?

- Quoi?

- Tu viens chercher des croissants avec moi?

- Pourquoi faire? Vas-y tout seul.

- Bah comme ça t'en prend pour CamCam. Tu feras plaisir à ton amoureuse.

- Elle dort, tout le monde ne se réveille pas à cette heure-ci.

- Non, elle est réveillée, Felix me l'a dit. Allez, vient. Leurs parents ne sont pas là nous plus.»

Je me lève donc, et enfile mes baskets. Je récupère un billet de vingt dans ma réserve personnelle et suis mon frère à l'extérieur. Le trajet entre la boulangerie, et notre maison est très court. On en profite pour parler d'Anaëlle, sa nouvelle conquête. J'adore le charrier avec elle, puisqu'il en fait de même avec Cam'.

[...]

Une bonne demi-heure plus tard, on arrive devant la maison de ma copine. Fernando rentre, comme si c'était chez lui. A croire qu'il n'a pas reçu d'éducation, sérieux.

« Bah vient.

- Non, mais tu t'es prit pour qui, hein? T'as cru que t'étais chez toi?

- Allez, te fais pas prier, et ramène le manger. FELIX? C'EST NOUS.»

Il se croit vraiment chez lui. Je ne sais même pas ce qui lui prend de rentrer comme ça, pour affirmer sa présence. Mais enfin, c'est mon frère dans toute sa splendeur.

« Fer', comment tu vas?

- Tranquille. Je me coltine mon débile de frère, mais ça va.

- Je t'emmerde.

- Pepi!»

Elle embrasse furtivement mes lèvres, tandis que les garçons sifflent comme ils ont l'habitude de le faire. Et ça en devient fatiguant à la fin.

« Oh, tu as prit des pains au chocolats?

-Juste pour toi.»

Elle me sourit avant de me prendre la main pour m'amener jusqu'au salon, où nos frères respectifs se trouvent déjà. On s'assoie au bout du canapé, côte à côte.

[...]

« Fer' t'as parlé d'Anaëlle?

- Ouais, tous les jours même. Je crois qu'il l'aime plutôt bien et elle aussi.

-Comment tu sais?

- Elle est dans notre groupe de pote, et elle me l'a dit. Ils iraient bien ensemble je trouve.

- C'est clair! Puis il serait temps qu'il se trouve une meuf, tu crois pas?

- Bah ouais. Mais bon, faut pas non plus qu'il tombe sur une connasse. Mais elle, elle est cool.

- Tu me l'as montrera?

- Ouais, lundi si tu veux. Sauf si elle est pas là. J'ai peut-être des photos d'elle, attends.»

Elle fouille dans sa galerie photo, pendant qu'on continue de marcher. Au bout de quelques minutes, elle me tend son téléphone, où on peut y voir son groupe d'amie, et cette fameuse Anaëlle.

« Elle est jolie.

- Plus que moi?

- Carrément pas. T'es la plus belle à mes yeux.

- Moh, c'est mignon. Tu m'amène où là?

- Au parc. Il va y avoir personne.

- Cool, je pourrai faire de la balançoire.

- Mais t'es pas possible.»

C'est une de ses spécialités. Elle agit comme une enfant de quatre ans, au parc. Elle serait capable de faire de la balançoire pendant des heures et des heures.

Quand nous arrivons au parc de la ville, elle se jette sur la balançoire fasse à nous. Je la regarde, en souriant. Elle pourrait paraître pathétique, mais à mes yeux elle ne le sera jamais.

«Tu me pousses?

- Absolument pas. Moi je vais sur le banc.

- S'il te plaît.

- Pff, ok.»

Je me place donc derrière elle, pour la pousser, comme le ferait un adulte avec son enfant. Finalement, je la pousse jusqu'à ce que nous devions rentrer. Nos parents sont de retour, alors nous sommes obligés.

Qu'est-ce que j'aime ce genre de moment, rien que nous deux.

___________

Holà!

On en parle de la relation Pedro-Fernando? A mourir de rire.

Sinon, comment vous allez?

Besos

Amour adolescent|| Pedri {en réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant