Chapitre 10

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1 août 2023-Pedro

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1 août 2023-Pedro

Levant les yeux vers la partie familiale des gradins, je souris en voyant Cam' faire des grimaces avec Fernando sur le téléphone de ce dernier. Ils sont les meilleurs amis du monde, surtout pour les bêtises, alors on ne manquera pas de rire avec eux. Eux deux dans la même pièce, c'est un vrai carnage. C'est pourquoi j'évite un maximum d'être avec eux.

Mais je me re-concentre sur la balle que m'a lancé Robert, et je fais quelques jongles avec celle-ci. Ce soir, on joue contre Séville, équipe que l'on redoute un peu. Il n'est donc pas étonnant que nous devons être concentré. Mais je doute de mes capacités à le faire la blonde étant là. Quand elle est dans le même lieu que moi, c'est comme si mon cerveau se déconnectait subitement, et que mon esprit se remplissait de nos anciens souvenirs. Elle me rend faible, et ça me fait vachement peur. Je n'arrive pas à avoir le plein contrôle de mon corps, de mon esprit, et même mon corps en fait des siennes en battant violemment dans ma cage thoracique. Et je déteste cette idée là.

Je rejoins mes coéquipiers dans les vestiaires pour enfiler ma tenue de match. On ressors quelques minutes après, et je souris en entendant les supporteurs nous encourager. La présence de culers est bien plus importes que celle des supporteurs de Séville. Je prends place derrière Pablo, et souris devant le photographes.

Je suis toujours aussi stressé lorsque que je débute un match en tant que titulaire. Je dois être à la hauteur, pour éviter de décevoir les fans qui viennent ici pour espérer une victoire de notre part. Je me fou une pression monstre à chaque fois, et je ne devrais pas. Je sais pertinemment que si je suis sur le terrain, c'est que j'ai les capacités pour.

[...]

86 minutes. 86 minutes que je cours à en perdre l'haleine. Il fait une chaleur à mourir, et ça rend notre match encore plus difficile que d'habitude. Alors je cours vers le but, Pablo me fait la passe et sans hésiter, je tire dans la lucarne, et pousse un soupire de soulagement en remarquant que la balle est rentrée dans les filets.

Plus personne ne croyait en notre victoire, et on était pratiquement sur de finir sur un nul, pour notre premier match de compétition. Mais j'ai finalement pu offrir la victoire à mon équipe, et ça me rend encore plus fier.

Je cours sur le bord du terrain, face à nos fans, et je forme des ronds autour de mes yeux, comme des loupes. Je fais ma célébration quoi. Je repars sur le terrain, en continuant de défendre, bien que le match est déjà remporté. On commence plutôt bien la nouvelle saison, en prenant la première place du championnat.

[...]

Je salue mon meilleur ami, et lui souhaite une bonne soirée, avant de rejoindre ma famille, et... Mon ex? C'est ce qu'elle est, mais je n'ai pas envie de l'appeler comme ça. Elle est bien plus importante que ça, pour moi. Et elle mérite plus de respect de ma part que de la comparer à une vulgaire «ex». C'est mon premier véritable amour, et ça l'a rend spéciale à mes yeux. J'espère qu'un jour, il pourra de nouveau y avoir un «nous», comme au départ.

Ma mère me sourit et me prend dans ses bras, et me caressant le dos comme à un enfant. Mon débile de frère m'ébouriffe les cheveux, me faisant pester. J'ai mis du temps à me coiffer, et ce n'est pas pour rien.

« Roh, Pepi. Fais pas comme si t'étais coiffé!»

Il ne perd pas plus de temps avant d'éclater de rire, très vite suivit par le reste des personnes de la pièce. Mais moi, je ne trouve vraiment pas ça drôle.

« Je suis déjà bien mieux coiffé que toi, Fer'.

- Mais oui, je vais te croire. J'ai pas besoin d'être coiffé pour être beau, pas vrai Cam'?»

Elle sourit d'un petit sourire gêné, en baissant la tête. A ce moment précis, je dois être tout autant gêné qu'elle, et je ne sais même pas pourquoi. On dirait deux ados, qui vienne de se rencontrer. On est pathétique, vraiment. Et je la connais suffisamment pour savoir qu'elle pense exactement la même chose que moi en cet instant précis. On se connaît vraiment comme deux goûtes d'eaux, et ça fait presque peur.

Je repense tous les jours à la façon dont je l'ai subitement quitté, sans même écouter ce qu'elle avait à me dire. Je l'aimais, et je l'aime toujours d'ailleurs. Mais ce jour là, j'ai sûrement fait le pire choix de toute ma vie. J'aurais voulu essayer, même si ça n'avait rimé à rien après. Parfois, j'aimerais remonté le temps, et changer ma décision, mais d'autre fois, je me dis que j'ai sûrement bien fait, et que ça n'aurait pas pu marcher. Qu'elle tomberait sur un beau madrilène de son école, et qu'elle finirait par m'abandonner. Alors que c'est moi, qui l'ai finalement abandonné.

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Holà!

Alala, notre Pepi tient plus à Cam' que ce qu'il ne dit.

Besos!


Amour adolescent|| Pedri {en réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant