Chapitre 9

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24 août 2015-Camila

Rangeant mon dernier tee-shirt dans mon armoire, je souffle en me jetant sur mon nouveau lit. Ma mère a voulu brutalement quitter Valverde pour retourner dans notre ville natale. C'est donc pour ça que je me retrouve dans une maison des plus modernes pour l'époque, complètement paumée. J'ai perdu contact avec tous mes anciens amis de la ville, je dois donc repartir de zéro, comme je l'ai fait il y a trois ans de cela.

Je connais la ville par contre, chaque recoins du lieu de ma naissance. En passant par les nombreux parcs, ou encore mes magasins préférés. Mais en arrivant ce matin, en voiture, j'ai eu l'impression que tout avait subitement changé. Forcément, ça m'a fait un énorme choque. Je pensais que je retrouverais la ville comme je l'avais laissé quelques mois auparavant.

Je décide donc de sortir, re-découvrir Tenerife. Je récupère mon téléphone, et préviens mes parents de mon départ. Je traverse mon quartier d'apparence tranquille, remplit de vieilles personnes, sûrement toutes à la retraite. Je longe la grande avenue, telle un touriste qui découvre l'une des villes les plus connues des îles Canaries. En réalité, je la découvre, à nouveau. Tellement de choses ont changé, des enseignes ont prit le jour, et des quartiers ont été rajoutés. J'ai des yeux émerveillés, comme une enfant. Alors qu'en réalité, je n'en suis plus une.

Je fixe mon téléphone quelques secondes, en répondant à mon débile de frère. Il trouve utile de m'écrire pendant ma sortie. Alors que j'allais lui répondre non pas de la meilleure des façons, quelqu'un me fonce dedans, faisant tomber mon téléphone dans un bruit sourd.

Il est sérieux là? Il ne sait visiblement pas regarder devant lui, et j'aurai pu me faire très mal. Et par ailleurs, casser mon téléphone. Je relève la tête, après avoir ramassée mon téléphone, qui n'ai heureusement pas cassé. Je le regarde, lui et ses beaux yeux bruns. Quelques cheveux bruns lui tombent sur le visage, et ça le rend vachement attirant. Qu'est-ce que je suis en train de raconter? La fatigue me monte vraiment au cerveau. Je délire, et je vais finir par m'inquiéter.

« Excuse-moi, je ne t'avais pas vu.»

Il me souriait, d'un sourire que je ne saurais décrire. Le rouge me monte très vite au joue, alors que je tourne la tête comme si j'avais vu quelqu'un, alors que je veux juste éviter son regard.

« Il est cassé?

- Quoi?

- Ton téléphone. Il est cassé?

- Non, et tu as de la chance.»

Je soupire devant mon ton visiblement froid. Je ne sais pas ce qu'il me prend, en même temps je n'ai jamais parlé aussi méchamment à quelqu'un que lui. Il sourit doucement, me faisant encore plus pester. Il n'y a absolument rien de drôle.

« Tu es nouvelle ici?

- Non.

- Ah, je croyais que je connaissais déjà toutes les belles filles de la ville, mais visiblement non.»

Je ris devant sa disquette tout juste sortit de sa bouche. Il est vraiment pathétique et ça me fait rire. Alors que j'allais tracer ma route, il m'attrape par la bras, me laissant échapper un cri de surprise.

« Comment tu t'appelles?

- Et pourquoi tu devrais le savoir?

- Pour faire connaissance. Moi c'est Pedro. Ou Pedri, comme tu préfères.

- Camila.»

Je dégage mon bras de son emprise, et continue mon chemin. Je ne lui ai pas totalement mentit. Je ne suis pas vraiment nouvelle dans la ville, je ne suis partie que trois ans. Même si c'était les années les plus longues de ma vie, ça restait un court séjour. Même si vu ma dégaine actuel, on pourrait croire que je viens d'arriver, et que je profite d'un court moment de répit pour arpenter les rues de la ville.

Mais ce qui m'intrigue, c'est bien ce garçon. Pedro. Ou Pedri. Je ne l'avais jamais vu dans la ville, alors que je connaissais sûrement tout le monde. Je suis quelqu'un d'anormalement sociable, et je n'ai pas de problème à connaître tous les jeunes de la ville. Mais je ne l'avais jamais vu, n'y même aperçu.

Je me retourne en sentant un regard brûler dans mon dos. Ce n'est d'autre que lui qui me fixe depuis que je me suis dégagée de son emprise. Enfin fixer est un bien grand mot. Il me bouffe du regard plutôt. Sans vouloir me jeter des fleurs. Je lui adresse un sourire. J'allais continuer ma route, en espérant que ma mère ai fait des crêpes, mais je fronce très vite mes sourcils en le voyant courir dans ma direction.

Il arrive devant moi, en arborant le même sourire que tout à l'heure.

« Je disais que, peut-être, tu voudrais mon numéro. Pour faire connaissance, rien de plus.

- Ton numéro?

- Ouais, mon numéro de téléphone. Je sais pas si tu seras dans la même école que la mienne, mais au pire on pourra garder contact.

- Si tu veux.»

Il me tend son téléphone, pour que j'y note mon numéro de téléphone, et je le tends à mon tour le miens, pour qu'il fasse de même. On décide donc d'un accord commun, qu'il va m'accompagner chez moi, et qu'on se reverrait sûrement avant la rentrée.

Je rentre chez moi, souriant de toutes mes dents, et ça à le don d'intriguer ma mère, qui ne perd pas plus de temps avant de m'interroger sur mon soudaine bonne humeur.

« C'était qui ce garçon?

- Oh, il m'a foncé dedans pendant que je marchais. Il a le même âge que moi, puis on sera sûrement dans le même collège.

- Mouais. Mais ça n'explique pas ton sourire.

- Je suis juste contente d'être de retour, la ville me manquait quand même pas mal. Puis je me suis sûrement déjà fait un ami.

- Un ami, oui.

- Maman!

- Quoi? On dit toutes ça avant de sortir avec un garçon. J'ai dit la même chose avec ton père, et regarde ou nous en sommes maintenant? A te supporter toi et ton frère.

- Oui, tu me dis ça à chaque fois que je me fais des amis. Mais ça veut pas dire que je vais être amoureuse, puisque ce ne sera pas le cas!

- Alors on verra ça dans quelques semaines! Va chercher Felix, j'ai fait des crêpes.»

Je souffle devant l'enjouement de ma mère, et très vite, je monte les escaliers. Ma mère se fait toujours des idées bien trop vite, croyant que je vais être amoureuse de chaque garçon avec qui je parle, parce que ça a été le cas avec mon père. Mais je ne vois pas pourquoi je tomberais subitement amoureuse de Pedro, n'y même d'un autre garçon! Je suis célibataire probablement depuis ma naissance, et ça ne changera pas. Surtout pas avec un garçon que je connais depuis une pauvre heure, et que je connais seulement son prénom et son âge. Mais je laisse ma mère rêver, persuadée que je vais finir avec quelqu'un. 

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Holà!

La fameuse rencontre entre nos amoureux! Cliché non?

En espérant que cette histoire vous plaise toujours!

Besos!

Amour adolescent|| Pedri {en réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant