Chapitre 13

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6 août 2023-Camila

Soufflant une dernière fois comme pour me donner tout le courage du monde, j'ouvre la portière passagère et grimpe dans la voiture sans aucun bruit. Il me lance un simple regard et démarre comprenant que je n'avais aucune envie de parler.

C'est dingue de ce dire qu'en un seul regard, il arrive à mon comprendre et à comprendre mes actions. Il arrive à comprendre mes fait et gestes après tant d'années sans nous voir, tant d'années sans nous parler. Et c'est franchement le plus troublant. En réalité, il me trouble.

Connaissant un minimum Barcelone, je me rends compte que Pedro ne prend pas du tout le chemin du supermarché le plus proche. Je ne sais pas si il a prévu de m'enlever, ni même de me tuer, mais je l'interroge du regard alors que son visage reste neutre. Sans aucune émotion.

« Tu veux pas parler dans la voiture? Pas de soucis. Tu me parleras au parc.»

Je souffle d'agacement en comprenant que notre sortie imposée par sa mère va être plus longue que je ne l'aurais voulu. J'aurais aimé faire un simple allez-retours rapide, et sans avoir à parler de quoi que ce soit. Quelques minutes plus tard, le canarien se gare au abord d'un parc, et en sort immédiatement. Comprenant que je n'ai pas le choix que de le suivre, je marche derrière lui, espérant subitement qu'il se fasse accoster par des fans hystériques et que je puisse prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir.

Je m'assois à ses côtés sur un banc en pierre, et regarde les arbres bouger dû au vent qui souffle en cet après-midi de mois d'août. Ce silence pesant dur de longues et ennuyantes minutes, sans qu'aucun de nous ne veuille parler. Il m'oblige à venir avec lui dans un parc dont je ne connaissais même pas l'existence, et il ne me parle finalement pas. C'est comme si il avait perdu l'usage de la parole d'un coup.

« T'aimes bien Pablo?»

Attendez? Il commence vraiment par ça? Alors que ce n'est vraiment pas le sujet. Je lui ai parlé quoi. Deux minutes? Je ne lui ai pas plus parlé de l'après-midi, et il ose me demander ça. J'y crois pas.

« T'es sérieux?

- Oh, mais tu t'excites avec qui là? Je te pose une simple question et tu t'énerves là. On se calme hein.

- Non, mais c'est une grosse blague là? Tu me forces limite à venir ici pour qu'on est une «discution» et toi tu me parles de ton pote là? Mais j'en ai franchement rien à faire de lui, je lui ai parlé deux pauvres minutes. Si c'est pour me parler de ça, je me taille.

- C'était une simple question, c'est tout. J'ai bien vu comment il te regardait, voilà tout.»

Je le dévisage devant sa jalousie, et alors que j'allais me lever pour rentrer à la maison et le laisser seul avec ses questionnements, il me rattrape pas le poignet pour m'obliger à me remettre à ses côtés.

« C'était pas de ça que je voulais parler, désolé. Mais ma mère me force à avoir une conversation avec toi, alors je le fais.»

Et en plus maintenant il m'avoue qu'il me parle uniquement pour faire plaisir à sa mère. Je pensais qu'il voulait le faire simplement pour qu'il y est une meilleure ambiance entre nous deux, et dans la maison en particulier. Mais non, il n'en a absolument rien à faire.

« Tu sais, j'étais vraiment mal quand tu es partie.

- Tu rigoles? C'est toi qui m'a quitté. Moi, j'aurais été prête à venir à chaque vacances, même plus juste pour te voir toi! Entre toutes les personnes que j'aurais pu aller voir ce jour-là, tu es la seule à qui je voulais dire au-revoir. Et maintenant, tu sais quoi? J'aurais probablement préféré aller voir mes amies pour passer une dernière après-midi à rigoler, plutôt que de finir le coeur brisé. Tu m'as quitté sans aucune pitié. J'aurais été prête à tout pour toi Pedro.

- Mais putain, comprends que j'ai horreur des relations à distance. Je n'y crois tout bonnement pas. Alors oui, je ne voulais pas continuer avec toi pour que tu trouves finalement un beau espagnol et que tu me remplaces.

- Mais je ne t'aurais jamais remplacé! Si j'avais prévu de le faire, je t'aurais quitté immédiatement, mais non. Je suis venue te voir, en espérant que ça se passe mieux. Je sais que tu as peur de ça, et je le savais en venant te voir. Je savais que tu aurais pu tout arrêter, uniquement pour ça, mais j'ai quand même prit mon courage à deux mains. J'ai cru que notre amour aurait été plus fort que la distance!

- Je le croyais aussi! Avant que tu ne me laisses en plan à Tenerife pour partir à Madrid. L'amour ne fait pas tout. Je n'aurais pas pu te savoir loin de moi sans pouvoir te prendre dans mes bras. C'était inimaginable pour moi, et ça l'ai toujours. Mais je n'arrive pas à enlever ton putain de prénom de ma tête!

- Qu-quoi?

- Mais oui! Je penses à toi tous les jours, tout le temps. Quand tu étais à Madrid, je me demandais sans cesse si tu allais bien, si tu étais en couple ou même si tu avais réussi à te faire des amis. Je voulais te voir danser, rire et sourire. Mais je savais qu'en te quittant, tu ne reviendrais pas. Je te connais par coeur, sans même le vouloir. J'ai essayé de t'enlever de ma tête. J'ai essayé. Mais je n'ai pas réussi. Je me suis persuadé que j'étais amoureux d'autre fille et que j'en avais finit avec toi, mais non! Quand je t'ai vu dans mon salon, j'avais envie de te prendre dans mes bras et de crier au monde entier que tu m'avais manqué. Mais j'étais tétanisé. Je ne pouvais pas croire que tu étais là, devant moi, après tant d'année sans te voir. Alors ouais, même si maintenant je te déteste d'être partie, même en sachant que tu n'y pouvais rien, bah je t'aime quand même. Je ne pourrais pas t'oublier! Tu es mon premier amour, mon âme sœur. Tu n'es pas quelqu'un qu'on peut facilement oublier Camila! Je dirais même qu'on ne peut pas t'oublier.

Alors oui, quand j'ai vu comment Pablo te regardais dans ton maillot de bain, j'avais les morts. Mais je ne pouvais rien dire, rien du tout. Parce que j'avais tout gâché en te quittant. C'est peut-être mon meilleur ami, mais je n'aurais pas hésité à le frapper pour te reluquer comme il le faisait. Je ferais tout pour toi. Je serais capable de décrocher la lune, juste pour te voir sourire. Pour te rendre heureuse. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé quelqu'un Camila.»

Il m'a avoué ses sentiments. Pedro Gonzalez Lopez m'a avoué ses sentiment comme personne n'aurais pu le faire. Et le pire? C'est que je ressens absolument la même chose.

Je l'aime...

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Coucou!

Le chapitre tant attendu...

Si vous me dîtes que ce n'est pas mignon, je comprends pas.

Après, pas sûr que tout soit arrangé...

Sinon, j'ai besoin de parler du match d'hier ou pas? Déjà, c'est décidé, cet arbitre je ne l'aime pas. Il doit avoir des problèmes de vu, ce n'est pas possible autrement. Raphinia et Xavi rouge, alors que l'équipe adverse faisait exactement  la même chose. Bon Gavi s'est prit son éternel jaune. Sinon a quel moment il fait main? 

Plein de faute sur Pedri, Raphinia et Araujo n'ont pas été sifflés, alors que ça aurait même du être jaune ou penaltys. Autrement dit, on commence très mal la saison avec un nul.

Vos avis sur le match?

Amour adolescent|| Pedri {en réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant