Chapitre 6

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23 juillet 2023-Pedro

Grognant, je remonte la couverture jusqu'à ma tête, afin d'avoir un minimum d'obscurité. Je suis en vacances, et ma mère a décidé de faire entrer de la lumière dans ma chambre super tôt.

« Allez, Pedri, de-bout!

- Il est trop tôt.

- Il est dix heures! Arrête ta comédie un peu!»

Je souffle quand elle prend ma couverture pour la mettre sur le rebord de la fenêtre. Mes yeux ont du mal à s'habituer à la lumière du soleil. Et je donnerais tout pour me rendormir, quelques heures.

« Bon, alors. Je t'ai laissé des céréales. Cam' et Fer' sont dans la cuisine, alors tu peux y aller.

- Mais je veux dormir...

- Roh! Tu as quel âge pour parler comme un bébé. Je vais travailler, mais tu as intérêt de descendre.»

J'attends que ma mère sorte pour espérer pouvoir me rendormir. Mais c'est sans compter tout le bruit que font les deux en bas. Je souffle un énième fois avant d'enfiler mon tee-shirt.

Je descends péniblement les escaliers un par un, avant de remarquer le carnage qu'il y a dans la cuisine. Camila court derrière Fer', un sachet de farine à la main. Je n'y prête pas attention ayant l'habitude, et je pars dans la cuisine où un bol de céréales m'attend.

« Bon, ok. J'arrête.»

Ils reviennent dans la cuisine, dans un piteux état. Fernando m'offre une accolade, tandis que Cam' reste derrière, comme si elle ne s'attendait pas à me voir. Je suis dans ma maison, alors il était logique que je fasse part de ma présence.

« Tu m'expliques c'est quoi ce bordel, Fer'?

- Oh, trois fois rien. Pleures pas pour un peu de farine.

- Mais c'est toi qui va pleurer quand faudra tout laver!

- Roh, ça va. On fait juste des cookies, rien de compliqué. Tu veux faire avec nous?

- Non. Je vais aller courir un peu tant qu'il ne fait pas trop chaud.

- Courir. Murmurait la blonde.»

Je fronce les sourcils devant son étonnement. C'est quasiment la premier mot qui sort de sa bouche depuis que je l'ai vu, et s'en est étonnant. Elle sait que j'aime bien courir le matin, ce n'est pas une surprise.

« Oh, tu vas courir. Je t'ai dit que je voulais venir avec toi. T'abuses.

- Bah, t'as qu'à venir.

- Ouais, mais je veux pas laisser Cam' toute seule. Sinon... Viens aussi?

- Ah non merci, trop peu pour moi. Tu sais quoi, va courir, et je vais les gâteaux.

- Pff, t'es pas cool.»

On monte dans nos chambres afin de nous changer en une tenue de sport, puis nous partons quelques minutes plus tard. Je n'ai pas prévu un long trajet, quelques kilomètres. Pas plus.

« Hum, dit Pedri.

- Ouais?

- T'as parlé avec Cam' depuis qu'elle est là?»

En entendant ses quelques mots, je me braque. Contractant ma machoire machinalement. Je n'ai aucune envie de parler d'elle pendant une de nos séances de sport.

« Je te dis ça sérieusement Pepi'. Même maman te le dit. Expliquez-vous au moins, je sais pas moi. Tu l'as quitté, comme ça, alors qu'elle partait. C'est horrible.

- Ouais, bah excuses-moi. J'aime pas les relations à distances, tu sais très bien ce que j'en pense. Je vois pas pourquoi notre relation aurait été différente.

- Peut-être parce que vous vous kiffez toujours après cinq ans sans se voir ni se parler.

- N'importe quoi.

- Je t'assures que si. Tu l'aimes encore, ça se voit comme le nez au milieu du visage. Puis, elle aussi, elle t'aime, la preuve, elle est jamais sortie avec un autre mec depuis toi.

- Mais ça ne veut rien dire. Moi aussi je suis sortit avec personne d'autre depuis que je l'ai quitté. Pourtant je-je ne l'aime plus.

- Mais bien sûr. Je vais faire comme si je te croyais, alors que ce n'est pas le cas. 'Fin, tu veux faire combien de kilomètres?

- Je sais pas. Une petite vingtaine, sauf si il fait trop chaud. Tu n'as même pas prit d'eau.

- Je prendrais la tienne.»

Râlant discrètement, je continue ma course. J'ai horreur de parler d'elle. Bien sûr que je l'aime encore, mais je ne veux juste pas me l'avouer. Elle ne m'aime plus, c'est logique. Et je doutes fort qu'elle n'est pas retrouver l'amour en cinq ans. Cinq ans, c'est énorme.

Ce soir-là, celui où je l'ai quitté. J'ai éclaté en sanglots. La pluie s'abattait petit à petit, en même temps que mes sanglots. Je n'ai jamais eu à prendre de décision comme ça. Je dis bien jamais. Je l'aimais plus que tout. Et c'est toujours le cas. Mais je ne crois pas que des gens peuvent s'aimer à distance. Je peux dire que j'ai pleuré toute la nuit, et une bonne partie de la semaine.

J'avais merdé, au plus au point. Et je savais qu'à ce moment précis, elle me détestait, dans sa nouvelle maison dans la capitale espagnol. Elle me détestait, comme je me détestais. Je voulais la rattraper, lui dire qu'on allait affronter ça ensemble. Mais je n'en ai pas eu le courage, je le voulais, mais je n'ai pas réussi.

Personne ne devrait avoir à prendre ce genre de décision. Pourquoi la vie n'est t'elle pas plus simple? J'avais espoir qu'elle revienne, un jour. Non pas qu'elle vienne me voir moi, mais ma famille. Mais elle n'est jamais venue, alors qu'elle l'avait promit. Elle n'a jamais franchi le pas de ma porte, alors que j'y croyais.
Mais maintenant qu'elle est chez moi, je ne sais pas si c'est ce que je veux. Elle hante mes pensées nuit et jour, alors que je dois me concentrer sur ma carrière. Elle habite chez moi, alors je vais la croiser tous les jours. Ce qui veut dire que je vais me rappeler tous nos souvenirs. Comme la fois où nous nous sommes promenés sous la neige ou encore-

Je regrette de tout mon être. Mais je ne peux pas revenir en arrière, je ne peux pas. Je veux lui parler, la prendre dans mes bras, la faire rire, sourire. Tout comme avant. 

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Holà!

¿Cómo estás?

Je kiffe la relation Fer'-Camila. 

Sinon Pedri à un moment va falloir parler avec Cam', hein. On attend tous ça!

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Amour adolescent|| Pedri {en réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant