Chapitre 30

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 23 septembre 2017-Camila

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23 septembre 2017-Camila

Comme à chacun de mes concours de danse, je suis bien obligée d'être au centre de l'attention à un moment donné. Le concours de danse est coupé en deux parties, une ou nous sommes en groupe, et une autre seule. Et je déteste bien la deuxième partie.

Mais, en exerçant mon sport, j'oublie tout le reste. C'est comme si j'étais dans ma bulle, et que j'oubliais l'espace de quelques instants le monde qui m'entourait. Pourtant, aujourd'hui, Pedro est dans les gradins, avec Fernando, qui l'a forcé pour venir avec lui.

Bien que beaucoup croit que Fernando est simplement con – ce qui est vrai –, en réalité, il sait être très attentif. Je sais que si je veux lui parler de mes problèmes, il saura m'écouter, sans faire ses blague des plus débiles. C'est bien pour ça que je le considère comme mon meilleur ami. Ou comme mon deuxième frère.

« Tu vois, je t'avais dit qu'elle était là. Jamais tu m'écoutes aussi. Camcam! On est là!»

Je retire tout ce que j'ai dit, je vais le tuer. Tout le monde me regarde maintenant, et on ne se gêne pas pour me dévisager. Je l'avais très bien vu, il n'était pas obligé d'hurler mon prénom dans tout le couloir. A croire que je suis sourde.

« Coucouuuu.»

Je ne lui réponds pas, et pars simplement faire un câlin à Pedri qui rigole. Fer' râle en prononçant des mots incompréhensibles. En même temps, si il ne m'avait pas foutu la honte de ma vie, je ne l'aurais pas ignoré. Vraiment, rien de pire que de se faire remarquer par TOUT le monde.

« Oh, allez Cam'.»

Comprenant que je n'étais pas décidé à parler, Fer' me tend simplement ma bouteille d'eau, nécessaire à mon effort, et part se prendre une place en gradins avant qu'il n'y ait trop de monde.

« Même moi, j'étais gêné. Rigole Pedri.

- Mais oui. Surtout que je vous avais très bien vu. A chaque fois, il fait la même chose.

- C'est Fer'.

- Ouais, mais la dernière fois j'ai été lui demander un truc devant sa «meuf», et il m'a tapé une crise.»

Du Fernando tout craché. Il fait des choses, mais on a pas le droit de faire la même chose après. Enfin, Pedro m'embrasse une dernière fois, avant de partir pour rejoindre son frère. Quant à moi, je vais rejoindre l'entrée de la scène, où je danserais dans quelques minutes. Bizarrement, j'ai moins peur depuis la visite de Pedri. Il a un tel effet sur moi, que je pourrais presque en avoir peur.

Quelques minutes plus tard, alors que trois de mes «adversaires» sont déjà passées, la présentatrice appelle mon nom, m'obligeant à aller devant tout le monde. Comme pour me donner tout le courage du monde, je regarde dans la direction de Pedro, qui m'applaudit en souriant de toutes ses dents. C'est mon meilleur supporteur, et le savoir ici, en train de me regarder faire ce que j'aime me fait si plaisir.

Alors, pendant cinq petites minutes, je me renferme dans ma bulle, en répétant les pas que j'ai appris par coeur depuis plusieurs semaines. Je n'entends pas les applaudissements des personnes présentes. Pour moi, elles ne sont pas là. Je suis toute seule, dans cette immense pièce, à faire ce que j'ai appris durant des semaines entières. Une fois finit, je me reconnecte au monde qui m'entoure, pendant que tout le monde m'applaudit. Alors immédiatement, un grand sourire se forme sur mon visage. Je suis fière de ce que j'ai fais...

[...]

Je saute dans les bras de Pedri, en comprenant que j'ai une nouvelle fois gagné. Je suis une nouvelle fois arrivée première, et c'est la plus grande fierté au monde.

« Franchement Camcam, t'es trop forte, j'suis choqué. T'es carrément plus forte que moi!

- Mais Fer', tu ne sais pas danser...

- Ah oui, c'est vrai. Bon, passons. J'ai faim!»

Je soupire, avant de suivre Fer' qui va je ne sais où. Espérant juste qu'il ne nous perdra pas. Heureusement que Tenerife n'est pas la plus grande ville de l'univers et que je la connais par coeur.

Quelques minutes après, il s'arrête devant une boulangerie, et rentre nous chercher de quoi manger. Pendant ce temps, j'attends avec Pedro à l'extérieur, sous la chaleur de la ville. Il fait très beau c'est dernier temps, et les vacances promettent grandement.

« Tient!»

Fer' me tend ce qu'il a acheté, et en fait de même avec Pedri. Il continue d'avancer pour aller je ne sais où, encore une fois sans nous attendre. Au moins, il nous a prit quelque chose qu'on aime et pas un de ses trucs farfelus. Il mange toujours des aliments étranges, que vraiment PERSONNE ne mange. Encore une fois, c'est Fernando, quoi. On ne cherche même plus à comprendre, à force.

« Oh! Tu cours où là? Demande Pedro.

- Bah... Je cherche un banc!

- Tu rigoles là? Y'en a plein partout.»

Il s'arrête immédiatement, et regarde de partout. Forcément, il découvre une multitude de bancs, un peu partout. Ne me dîtes pas qu'il ne les a pas vu? Ce mec a un sérieux problème de vue. Un problème tout court. On marche depuis dix minutes, pour seul but de trouver des bancs, alors qu'il y en a plein. Absolument partout!

« Oui, bon, ça va. Je ne les voyais pas.

- On marche depuis dix minutes pour rien. Se plaint une nouvelle fois Pedro.

- Roh, arrête de te plaindre. C'est pas en te plaignant que tu vas devenir footballeur. Toujours il se plaint lui.

- Mais vas te faire voir non?

- Bah non.»

J'éclate de rire, avant de commencer à manger. Ces deux là sont comme chiens et chats. Ils ne sont jamais d'accord, et pourtant, ils s'adorent. Ils font les quatre cens coup ensemble, et c'est franchement fatiguant. Ils ont trop de fierté pour avouer qu'en réalité, ils adorent être en compagnie de l'autre.

Pendant quelques minutes, on mange simplement, sans un bruit. On a de la chance d'être dans un des coins les plus calme de la ville, et donc quasiment personne ne passe. Le silence et le calme est présent et ça nous est bénéfique. Même pour Fer', qui parle habituellement tout le temps. J'en profite pour poser ma tête sur l'épaule de Pedro, alors qu'il pose sa main sur ma cuisse. Ce geste ne choque même plus Fernando, qui a l'habitude de nos petites attentions.

________

Holàààààà!

Comment vous allez?

Les chapitres vont être assez calme pendant quelques jours.

Mais comme on dit, le calme avant la tempête, non?

Je ne vous en dirais pas plus!


Amour adolescent|| Pedri {en réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant