NB : Ce chapitre est très très long, mais je n'ai pas eu le cœur à le couper...
cinquante-six.
(puis cinquante-six bis,
cinquante-six ter,
cinquante-six quater...
jusqu'à cinquante-six terdecies)mardi dix octobre
deux mille vingt-trois.Louise tente de retenir tous les noms des personnes qu'on lui présente. C'est le moins qu'elle puisse faire pour les remercier de prendre soin d'elle durant ces prochaines semaines. Elle est finalement conduite dans un immense bureau au mobilier en bois clair. Pendant son attente, elle a le temps de détailler les tableaux de paysages apaisants qui ornent les murs.
Depuis son arrivée, la française n'a pu s'empêcher de noter la douce atmosphère qui se dégage de chacun des espaces qu'elle a visité. Ces derniers temps, elle a enchaîné les séjours dans les hôpitaux de différents pays et les rendez-vous médicaux, multipliant sa crainte de ne pas trouver un diagnostic expliquant ses symptômes. Mais bien qu'anxieuse, elle se sent bien dans cette clinique privée perdue dans une petite ville de Bavière. Et ça la conforte dans son choix de se faire traiter ici.
Son regard est attiré par une porte subsidiaire qui s'ouvre au fond de la pièce. Une femme d'une cinquantaine d'année s'avance, le visage souriant. Quelques cheveux argentés contrastent avec sa couleur d'un noir intense. Elle inspire confiance. Elle s'empresse de serrer la main de Louise pour se présenter. C'est la docteure Hofman, la directrice du centre. C'est elle que la jeune femme a eu au téléphone pour la convaincre de lui trouver une place.
Pendant ce premier rendez-vous, la spécialiste prend le temps de lui expliquer en détails chacune des procédures que l'équipe va mettre en place et qu'elle ajustera ensuite en fonction des résultats aux examens réguliers. La jeune femme est soulagée de constater que malgré une conversation dans une langue qui n'est ni sa langue maternelle, ni celle de son interlocutrice, elle arrive à comprendre le jargon technique et à exprimer ses craintes.
Mais avant toute chose, ils doivent confirmer ce diagnostic.
...
jeudi douze octobre
deux mille vingt-trois.La maladie de Lyme.
Les analyses sont sans appel.Depuis la veille, la jeune femme digère la nouvelle. L'équipe médicale a pu dater l'infection. Et Louise s'en veut terriblement.
Les premiers symptômes qui sont apparus il y a près d'un an auraient dû lui mettre la puce à l'oreille. Mais en écoutant l'avis des praticiens, elle s'était convaincue que la rupture avec Pierre l'avait bien plus ébranlée que ce qu'elle pouvait le laisser paraître. Et puis, il y a eu ce début de grossesse inopiné et tout le stress engendré par une nouvelle saison. Tant de raisons qui ne donnaient pas lieu de chercher plus loin.
Et pendant tout ce temps, son système immunitaire luttait. Longuement, la normande s'est battue contre ce fantôme qui pesait sur son corps et sur son esprit. Mais sans avoir les bonnes armes à sa disposition. Parce qu'elle ne connaissait tout simplement pas son ennemi.
Aujourd'hui, elle a un protocole établi. Et la jeune femme est bien déterminée à vaincre cette maladie.
...
vendredi treize octobre
deux mille vingt-trois.Nue entre les draps, Louise fixe le plafond. Elle n'ose pas tourner la tête vers l'imposante horloge qui trône sur l'un des murs de la pièce. Elle ne serait que plus désespérée à l'idée qu'il lui reste encore deux heures à passer dans ce lit destiné à sa thérapie d'hyperthermie.
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GLORIOUS - PIERRE GASLY
FanfictionIl y a les coups de foudre. Et il y a les amours qui naissent et qui s'étoffent. Le doux balancement des années, l'épanouissement d'une amitié vers une profondeur inégalée. Des rires partagés. Des souvenirs créés dans l'intimité. Des rêves formulés...