trente-et-un

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« T'es la bienvenue. Et on sait tous les deux que ça fait bien longtemps que tu aurais dû y habiter. »

...

trente-et-un.

vendredi vingt-cinq février
deux mille vingt-deux.

26 & 25 ans.

Les rayons du soleil percent à travers les interstices des volets et viennent chatouiller les paupières de la blonde. Ses yeux papillonnent mais elle a peur de les ouvrir. Elle a rejoint Pierre à Paris la veille pour passer deux jours en sa compagnie avant qu'ils ne soient tous les deux entraînés dans le tourbillon caractéristique des débuts de saison. Après ce week-end, ils ne feront que se croiser pendant un long moment et la triathlète n'a aucune envie que cette parenthèse ne se termine.

Pourtant, elle finit par ouvrir les yeux pour tomber sur deux pupilles bleutées qui l'observent pour garder chaque détail en mémoire. Elle sent ses joues rougir sous la puissance du regard que le pilote porte sur elle. Rien n'a changé depuis toutes ces années. Et ce constat ne fait qu'alimenter la petite flamme qui danse au creux de son ventre.

« Ça fait longtemps que tu es réveillé ? demande-t-elle dans un murmure.

- Je sais pas trop... Je me suis perdu dans tes yeux, souffle-t-il dans un sourire qui vient étirer ses lèvres.

- Ils étaient fermés.

- Alors je me suis perdu sur ta peau. »

Un de ses doigts vient tracer les courbes de son visage. Il suit les trais de son nez puis de ses lèvres avant de descendre dans son cou, se satisfaisant des frissons qu'il provoque à son passage sur son épiderme. Il vient finalement s'échouer dans ses cheveux, en prenant soin de replacer une mèche blonde derrière son oreille.

« T'es magnifique chat. »

Louise attrape le drap pour le tirer jusqu'à ses joues qui s'empourprent un peu plus. Son geste fait naître un éclat de rire dans la gorge du pilote. Il n'y a pas de plus beau son à ses oreilles et son cœur chavire sous le poids de l'amour qu'il lui porte. Ces matins où ils se réveillent l'un dans les bras de l'autre sont rares. Ça les rend encore plus précieux.

Alors, la jeune femme est bien décidée à en profiter. Elle se dégage des couvertures, pour offrir un baiser passionné au châtain. Ses mains se perdent dans sa nuque, à la naissance de ses cheveux. Elle prend le temps de mordiller sa lèvre inférieure avant de s'éloigner, le souffle court.

« Rappelle-moi de te dire des compliments bien plus souvent, sourit-il. Je réserve une table pour un brunch ? »

La jeune femme accepte avec joie avant de se dégager de leur étreinte. Elle pose délicatement ses pieds sur le sol et enfile un t-shirt qui traîne sur le parquet. D'un geste rapide, elle noue ses cheveux ondulés en un chignon duquel s'échappent quelques mèches rebelles.

« Les tresses, c'est mieux, intervient Pierre en pianotant sur son téléphone à la recherche d'une bonne adresse. Par contre, j'ai vraiment eu une bonne idée quand j'ai déposé cette marque, souffle-t-il en la rejoignant sur le bord du lit pour coller son torse à son dos brûlant.

- Parce que tu aimes que toutes les filles portent des t-shirts liked by Pierre Gasly ?

- Ne sois pas jalouse ! Elle lève un sourcil, vexée. Il n'y en a qu'une qui est validée.

- Ta mère ? le provoque-t-elle. »

Elle se lève d'un geste rapide, manquant de le faire tomber. Le simple haut qu'elle porte remonte sur son corps, laissant au normand tout le loisir d'observer le tissu retomber sur le galbe de ses fesses.

GLORIOUS - PIERRE GASLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant