Sur la route des cieux

Une de trop

Enfiiin ! Eh oui, le chapitre 2 est enfin là. J'espère que vous allez apprécier cette version réécrite de "Sur la route des cieux". J'ai décidé d'accorder plus d'importance au personnage d'Orage, qui, mine de rien, lui aussi fait son entrée dans le monde des adultes. Il y aura donc des chapitres uniquement sur lui. Sur ce, bonne lecture !

Chapitre 2 : Une de trop

Flamme et Orage Staïko s'éloignèrent de l'église à toute vitesse. L'assistant de l'Ancien, Ursi, courait derrière eux avec une mine révoltée. Les pas des deux compères martelaient le sol de Félinarios, et leurs voix résonnaient dans les rues vides. Quelques voisins, mécontents, passaient la tête à la fenêtre et grognaient de faire moins de bruit. Mais qu'avaient fait ces deux garnements ? Eh bien, tout simplement, ils avaient jeté des seaux d'eau sur la foule, rassemblée dehors, depuis le clocher de l'église. Et voilà maintenant qu'ils prenaient leurs jambes à leur cou, pour échapper à cette vieille mais agile carne d'Ursi.

« Haha, on les a bien eu ! se réjouit Flamme en regardant derrière. » 

Manque de chance, elle n'avait pas vu sa mère se planter devant son chemin.

« Flaaaaamme... Qu'as-tu encore fabriqué ?

— Je n'y suis pour rien, Maman ! C'est Brise ! Elle nous a encore lancé un défi ! se défendit Flamme. Je ne pouvais pas refuser, ça en allait de l'honneur de la famille Staïko !

— L'honneur de la famille, marmonna Orage, affichant une mine pas très convaincue. Flamme, c'est pas ce que tu m'as raconté quand tu m'as engagé dans ce coup...

— Alors comme ça, tu baratines ton frère en plus ! s'énerva Foudre. Flamme, tu ne paies rien pour attendre !

— Non, Maman... Pas ça... Tout mais pas ça... S'il te plaît... supplia Flamme.

— Si. Tu as gagné. Viens à la maison, on va en parler. Tout de suite ! »

Elle saisit donc Flamme par le col et la traîna vers la maison, qui ne se trouvait qu'à quelques mètres. Elle ouvrit la porte brusquement, fit irruption dans la cuisine, et aplatit Flamme contre une chaise.

« Non mais qu'est ce qui t'as prise ! Jeter de l'eau sur des personnes en pleine réjouissance ! Le dernier jour de l'année scolaire ! Pile avant les vacances ! » hurla Foudre.

Flamme s'était recroquevillée sur sa chaise. Elle fixait le sol.

« Regarde moi, jeune Demi-Chatte. Je ne sais pas encore quelle punition je vais t'infliger, mais tu ne vas pas y manquer. Non mais ! Ce n'est pas demi-chat de désobéir autant ! Je vais en parler avec ta sœur. Elle aura sûrement une idée de la punition à t'infliger...

— Non, Maman ! Tout mais pas ça ! N'en parle pas avec Neige ! S'il te plaît ! supplia Flamme.

— Tu as gagné, Flamme. C'est ce que tu voulais, non ? Ta soeur arrive ce soir. Quant à toi, tu restes dans ta chambre jusqu'à son arrivée. Toi, ne bouge pas, ordonna-t-elle à Orage, qui semblait prêt à partir. J'ai deux mots à te dire. »

***

Vers la fin de la soirée, on entendit quelqu'un toquer à la porte d'entrée. Sûrement Neige.

Flamme, qui était confinée dans sa chambre – Orage ne l'ayant pas rejointe – entendit qu'elle discutait avec sa mère. Elle se sentit frustrée quand elle comprit qu'elle ne pourrait pas épier la conversation.

Au bout d'un moment, on entendit les pas de Neige faire grincer l'escalier. Flamme saisit le drap de son lit et se cacha dessous. La porte grinça.

Neige Staïko, 17 ans, se tenait dans l'encadrure de la porte. Sa tête de chat blanche affichait une mine renfrognée.