La Prison Emeraude

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Chapitre 20 : La Prison Emeraude

Lorsqu'ils furent arrivés dans leur ancienne chambre d'Académie, Flamme fut prise d'un accès de nostalgie.

« Moi, je ne reviendrai jamais ici, déclara Neko. Mais toi, peut-être, après ta punition. Là, tu n'as pas le droit de faire des études ici pendant un an, c'est ça ?

— Exactement. Mais j'espère pouvoir quand même les continuer. Mine de rien, j'ai commencé à m'attacher à l'école, et à apprécier les études de Guerrier. »

La Demi-Chatte rousse ouvrit son placard et commença à en sortir ses uniformes. Neko retira les draps.

« Feuille va se sentir seule », dit la jeune fille.

Flamme contempla sa cape bleu turquoise.

« Je crois que pour mes travaux d'intérêt général, je vais devoir mettre une cape marron, comme les enfants et les gens qui ne travaillent pas pour les Académies.

— Et après ? Tu vas reprendre la Préparatoire ? la questionna Neko.

— Non, je vais passer en première année. J'aurais quinze ans, et quinze ans, c'est trop vieux pour la Préparatoire. Bon, je ferais bien d'aller rendre mes anciens uniformes à la blanchisserie. »

Quand elles partirent, la chambre sembla bien vide, tout d'un coup.

L'Académie, elle, était bondée. Les Guerriers qui n'étaient pas en vacances logeait dans l'établissement et y travaillaient, en attendant d'être affectés à un escadron, ou d'être envoyés en mission.

Tornade attendait Flamme et Neko dans le hall.

« Ça y est, vous avez fini ? demanda-t-elle. Bon, on va à la boutique d'apothicairerie pour Neko, et on file. »

Le garde du portail fut tout paniqué lorsqu'il se rendit compte que Tornade portait sept brassards. Il effectua un petit salut respectueux et s'empressa d'ouvrir la grande grille.

Flamme eut l'impression qu'ils marchèrent pendant des heures avant d'atteindre enfin leur destination, un magasin nommé Le Grand Apothicaire.

Neko s'y précipita avec un air émerveillé. Le magasin contenait tout ce dont elle rêvait : herbes, décoctions, médicaments, livres de recettes... Flamme fut moins tentée, elle resta donc à l'entrée.

Un peu plus tard, un Chevalier du Roi qu'elle n'avait jamais vu auparavant vint l'aborder.

« Excusez moi, vous êtes bien mademoiselle Staïko ? Mademoiselle Flamme Staïko ?

— Euh, oui, c'est bien moi, effectivement », confirma Flamme, hésitante.

Il y avait quelque chose dans l'expression du Chevalier qui ne lui plaisait pas. Il la regardait comme si elle était une criminelle en fuite. Ses impressions furent confirmées lorsqu'il déclara :

« Mademoiselle, vous êtes en état d'arrestation. Je dois vous emmener au sas de passage en prison.

— Tante Tornade ! appela Flamme, complètement paniquée.

— Qu'est ce qu'il... »

Tornade s'interrompit en voyant que le Chevalier avait commencé à menotter sa nièce. Voyant son désarroi, il expliqua :

« Madame Nuit Maldîme a déposé un renouvellement de plainte contre Mademoiselle Staïko. Nous devons l'amener à la Prison Emeraude.

— En prison ? s'étrangla Flamme. Mais... Pourquoi s'est-elle à nouveau plainte contre moi ? Je croyais qu'on avait réglé ça au tribunal !

Sur la route des cieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant