20 septembre 1983
Ce soir, Angus et moi sommes d'humeur taciturne. Si nous avions été à la maison et si rien n'avait changé, nous nous préparerions à fêter le temps de la récolte.
L'été a été radieux : il a fait chaud et tout était calme. Les longues journées et les nuits emplies des coassements des grenouilles et du chant des criquets ont fait notre bonheur. Mon jardin est magnifique, maintenant, et j'en suis très fière. Le soleil, la terre et la pluie ont fait leur œuvre, sans besoin de ma magye.
La petite chatte se porte à merveille. Elle chasse les souris et arrive même à attraper des sauterelles.
Au travail, je m'ennuie souvent, mais je fais avec. De son côté, Angus apprend à faire des choses merveilleuses avec le bois. Nous ne roulons pas sur l'or, mais, au moins, nous sommes à l'abri.
M.H.
— J'imagine que tu te demandes pourquoi je t'ai donné rendez-vous ici, ai-je dit à Harry lorsqu'il s'est installé sur le siège passager de ma voiture.
— Parce que tu es folle de mon corps ?
J'ai ri et je l'ai pris dans mes bras pendant qu'il essayait de trouver un endroit de mon visage qu'il pouvait embrasser sans me faire mal.
— Essaie là, lui ai-je conseillé en tapotant mes lèvres doucement.
Il a effleuré ma bouche avec une délicatesse extrême.
— Dis, Apolline, on serait pas mieux à l'arrière ?
J'ai hoché la tête. La banquette de Das Boot était énorme et moelleuse. On s'est allongés confortablement et Harry m'a demandé comment je me sentais. Je l'ai aussitôt rassuré : son arnica avait fait des merveilles. Je m'apprêtais à lui raconter ce que j'avais vu la veille, mais le moment semblait mal choisi. On était si bien, là, tous les deux ! J'ai préféré garder le silence et me laisser aller contre lui.
— C'est agréable ? m'a-t-il demandé en me caressant le dos.
— Mmmm, ai-je ronronné tout en glissant ma main sur son torse.
Au bout de quelques secondes, j'ai défait le premier bouton de sa chemise. Il a poussé un petit soupir et s'est tourné vers moi. Puis il m'a embrassée, toujours aussi délicatement.
Soudain, j'ai été saisie par une sensation inattendue : la chaleur de sa peau contre la mienne. Sa chemise et son tee-shirt s'étaient un peu relevés, si bien que nos ventres se frôlaient. Quel délice ! J'ai enroulé ma jambe autour de sa hanche.
En me pressant un peu plus contre lui, je n'arrêtais pas de penser : C'est lui, l'homme de ma vie. Mon muìrn beatha dàn. Nous sommes faits l'un pour l'autre. C'était écrit.
Il s'est penché vers mon oreille pour chuchoter :
— Est-ce que je suis le premier ?
— Oui, ai-je murmuré, et j'ai senti qu'il souriait dans mon cou. Mais moi, je ne suis pas la première, pour toi.
— Non. Ça t'embête ?
— Est-ce que tu as couché avec Anna ? ai-je marmonné malgré moi en regrettant aussitôt mes paroles.
— Anna ? Pourquoi... pourquoi tu me poses cette question ?
— Parce que c'est ce qu'elle a dit.
— Et tu la crois ?
J'ai haussé les épaules, m'enjoignant de ne pas paniquer.
— J'en sais rien. Elle est vraiment canon et, d'habitude, elle obtient toujours ce qu'elle veut. Alors, je ne serais pas surprise si...
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Wicca
FanfictionApolline Reynolds, une jeune étudiante de 16 ans, vit une vie très banale jusqu'à la rencontre d'un jeune homme, Harry Styles. Beau, charmant et mystérieux, il est aussitôt adulé par toutes et tous. Lorsque Harry organise une soirée pour faire conna...