Pdv Tony:Nous sommes le 28 janvier 2020. Dix jours après le reveil d'Elena, trois ans après la mort de Flo. La psychologue de ma fille veut que nous nous revoyons aujourd'hui. Je sais qu'elle me hait et qu'elle créer des problèmes à ses médecins..
Entrant dans le bureau de Valérie, elle m'accueilli avec un sourire. Je tentais de dissimuler mes angoisses même si avec cette personne, ça ne servait à rien. Entrant dans la pièce, je fu soulagé de voir qu'Elena n'était pas encore là.
Je suis sa rééducation de loin. L'AVC a créé une hémiparésie droite avec un membre inférieur évalué à 3/5 et un membre supérieur à 4/5. C'est une faiblesse musculaire reversible selon les médecins. Ce qui les inquiète le plus c'est sa motricité fine qui à été altérée.
"Vous avez apporté le violon d'Elena ?"
M'arretant au centre de la pièce, je baissa le regard vers ma main gauche. A force de stress, j'en avais même oublié cette caisse noire.
"Il compte beaucoup pour elle, je savais pas quoi faire d'autre.
-C'est très bien d'y avoir pensé."
Je le posa sur le canapé et frotta mes mains l'une contre l'autre. Tournant la tete vers la porte, j'entendis un médecin l'ouvrir. Il garda la porte ouverte et ma fille entra derrière lui. Il salua d'un signe de tete la psychologue et je regarda Elena marcher en s'appuyant sur une béquille.
Son visage est fermé. Elle releve le regard vers moi mais ne montre aucune émotion. C'est quand elle vit le violon sur le canapé qu'elle laissa s'échapper un air troublé. Je ne sais pas si c'est bon ou mauvais mais Valérie aussi l'a remarqué.
"Assis-toi Elena."
Ma fille s'exécute et je resta devant la fenetre les bras croisés. Je ne sais pas quoi faire d'autre. Valérie me désigna la place à coté d'Elena. Gardant une bonne distance, je n'avais pas envie de l'étouffer par ma présence.
Ma fille prit son violon sur ses genoux et ouvrit la boite en silence. Y découvrant son instrument, elle la referme aussi tot.
"Ton père à pensé que tu voudrais l'avoir avec toi.
-Je ne peux pas en jouer et vous le savez. Dit-elle froidement"
Quel con... je savais que c'etait une mauvaise idée.
"Tu n'as pas essayé. Et tes ergothérapeutes pensent qu'en jouer pourrait t'aider à retrouver de la motricité.
-Je ne peux pas en jouer. Répéttat-elle froidement."
Mal à l'aise, je pinça les lèvres.
"On en rediscutera plus tard. Capitula Valérie. Ça fait 10 jours que tu es réveillée Elena. Vous ne vous etes pas adressé la parole une seule fois. Ça doit changer.
-Pourquoi ? Railla t-elle
-Tu dois quitter l'hopital."
Quoi ?
Je n'ai pas du tout eu vent de cette information la. Etonné qu'on ne m'en ai pas parlé avant, j'appuya mes coudes sur mes genoux, attentif à la femme devant nous.
La porte s'ouvrit d'un coup et l'oncologue d'Elena pointa le bout de son nez. Je pense savoir de quoi il est question... L'homme en blouse blanche me salua d'un signe de tete et se tourna vers Valérie.
"J'étais sur le point de leurs annoncer. S'enquit la jeune femme.
-Annoncer quoi ?! Fit ma fille agacée.
-Rester à l'hopital est devenu trop dangereux pour toi Elena. Commença l'oncologue. Le risque de contamination par la covid 19 à doublé."
Elena souffla un grand coup. Secouant la tete, elle montra son désaccord.
"On a recu nos premiers cas de covid hier. On a plus le choix. Insistat-il."
C'est terriblement précipité. Sur le plan physique, je sais qu'elle va mieux. Mais elle est toujours très instable psychologiquement et je ne suis pas sure que la ramener à la maison soit le choix le plus judicieux. Il ne faut pas précipiter les choses.
"Vous pensez pas que c'est trop tot ? Demandais-je.
-Vous voyez ! Il veut pas de moi et moi non plus.
-C'est pas ce que j'ai dis Elena.
-On a plus le choix monsieur Stark. Le risque de contamination croisé est trop grand ici. Le virus se propage par les voies aériennes, il est très contagieux. Les kinés iront directement chez vous pour lui faire ses séances, pareil pour les infirmières. Vous avez des installations sportives là où vous vivez il me semble ?
-Au QG on a une salle de sport et un couloir de nage oui.
-Ça sera parfait. Les professionnels que je vous enverrais seront testés avant chaque visite et...
-Stop ! Intervint Elena. Je ne veux pas retourner la bas."
Pincant les lèvres, je préféra ne rien dire. Je ne sais pas comment gerer la situation. Valérie prit la parole à ma place.
"Elena, on ne te laisse pas tomber. Je viendrais aussi te voir chaque semaines. C'est l'hopital qui vient à toi désormais. Tu auras plus de liberté, tu mangeras mieux, tu dormiras mieux... Tout sera plus confortable.
-De toute facon, j'imagine que je n'ai pas le choix !"
Ma fille se leva dans un bond et d'un regard noir, quitta la pièce sans un mot. Nous laissant seuls avec ses médecins, j'entendis le bruit de sa béquille s'éloigner.
"Pour son cancer ? Demandais-je a demi-mot.
-On doit attendre que son corps reprenne des forces. Laissons lui quelques semaines avant de rajouter une nouvelle cure par dessus.
-Sa tumeur ne risque pas de grossir ?
-Pour l'instant, elle n'a pas bougé. Prions pour que ça reste comme ça.
-D'accord..."