La vie de Lilith est presque parfaitement réglée. Assistante de direction, son existence prend un autre tournant lorsqu'au cours d'une soirée, elle croise le regard d'un homme mystérieux.
Réveillant en elle des impressions de déjà vu, elle fait...
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Depuis que je suis rentré hier soir, mon humeur est massacrante. Ma nuit a été des plus désagréable. Entre phase d'insomnie, cauchemars et chaleur impromptue, j'ai du dormir deux heures à tout casser. Ma mine est chiffonnée, ma tête prête à exploser et l'on dirait que je sors d'un film de zombie ou de la série The Walking Dead.
Ma mauvaise humeur me suit jusqu'à mon bureau. À l'instant où je m'installe sur ma chaise, celle-ci grince de façon peu rassurante, avant qu'une de ses roulettes ne lâche. Après cela, tout se passe très vite. Le reste des roulettes se brisent, la chaise bascule vers l'arrière, je tente de me retenir au bureau qui m'échappe des mains. Certains dossiers volent dans tous les sens. Pour ma part, je tombe vers l'arrière, cognant mes genoux sous le meuble, alors que ma tête percute le sol. Plutôt que de me redresser, je serre les poings aussi fort que possible et tente de reprendre ma respiration saccadée. Le choc est si rapide, que je ne réalise pas tout de suite ce qu'il s'est passé. Ni même me rend compte de la douleur qui percute mon crâne.
Avec beaucoup de mal, je me redresse. Une fois bien stabilisé sur mes jambes, j'attrape mon assise et l'envoie de l'autre côté de la pièce. Mes nerfs prennent le dessus et je sens une montée de rage en moi, que je n'arrive pas à contrôler. La température de mon corps augmente de plus en plus au fil des secondes qui passent. Mon cœur bat à un rythme beaucoup trop rapide et ma respiration se coupe.
Voulant essayer de me contrôler, je fonce dans les toilettes et en claque la porte derrière moi. Une fois à l'intérieur, je verrouille, me positionne face au miroir tout en empoignant le rebord du lavabo. Sans contrôler ma main, j'enfonce mon poing dans le miroir qui explose sous mon coup. Des petits morceaux de verre tombe sur le comptoir. Une goutte de sang roule le long de mon poignet et mon regard se transforme. Mes yeux marron clair s'illuminent, leur donnant une couleur ambrée pétillante. Sans que je ne m'en rende compte, des larmes coulent sur mes joues.
Une folie me prend et je cogne plusieurs fois contre le mur. Mes doigts me font mal, mais la douleur est salvatrice et me soulage. Alors je frappe encore et encore. Jusqu'à ce que mes mains soient rouges et ensanglantées. Soudain, alors que je m'apprête à donner un gros coup dans l'autre miroir, une main m'en empêche. Sans aucun doute masculine, la première question que je me pose c'est comment cette personne a pu entrer alors que j'avais fermé à clé. Lorsque mon regard se pose sur ce visage connu, tout s'arrête. Ma colère, disparaît. Ma température redescend. Les digues cèdent. Je me laisse aller dans ses bras, pleurant tout ce que je peux.
Adam resserre son étreinte, me cajolant et me berçant de sa douce odeur de coton et de fraîcheur. Ses doigts glissent dans mes cheveux, caressant mon crâne avec douceur. Le son de sa voix m'apaise alors qu'il me murmure des mots doux jusqu'à ce que j'aille mieux. Je ne me rends même pas compte qu'il a glissé le long du mur pour s'assoir par terre, moi sur ses genoux et blottit contre son torse.
Une fois calmée, je me recule un peu de lui. Mes jambes entourent ses hanches, mon nez frôle le sien et ma bouche n'est qu'à un cheveu de la sienne. L'idée la plus stupide qui soit me traverse l'esprit et je sais que je ne devrais pas faire ça. C'est une mauvaise idée que j'approche mes lèvres des siennes. Pourtant, je ne me retiens pas. Je les effleures avec douceur, comme la caresse d'une plume avant de plaquer ma bouche contre la sienne. Cette sensation de bien-être se propage dans tout mon être.
