🩸14. Question de confiance.🩸

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    Un feu ardent se propage tout autour de moi

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Un feu ardent se propage tout autour de moi. Le cri de toutes les personnes dans les alentours me glace le sang. Leur douleur est plus que palpable. C'est presque comme si je la ressentais dans mes os. Tout mon corps tremble, mais pas de peur, plutôt d'impuissance.

La tension qui envahi la totalité de mon être est beaucoup trop forte. Chacun de mes muscles est si tendu que j'en ai mal dans chaque membre. Une terrible nausée me prend et l'acidité qui remonte le long de mon œsophage ne demande qu'à en sortir. Ça me brûle la gorge, la bouche. Mes papilles n'arrivent pas à s'y adapter. Je me cambre vers l'arrière, puis baisse la tête vers le sol et vomis tout ce que je peux, avant de me redresser.

L'horreur qui se déroule sous mes yeux, me rend malade. La cendre vole dans tous les sens. La peau brûlée des hommes et des femmes donne à l'environnement une odeur pestilentielle. Le paysage est digne d'un tableau de l'apocalypse. Tout dans les tons rouges, noir. Les colonnes de bétons sont entourés de hautes flammes. Les arbres n'ont plus de feuilles. Leurs branches ont du mal à tenir sur leurs troncs calcinés. La lumière du jour ne perce pas l'énorme fumée grise qui nous entoure. La situation est plus que critique, pourtant je me tiens debout, droite et fière. Les poings serrés, le regard déterminé, j'observe mon adversaire. Même si je n'arrive pas a voir les traits de son visage, je sais qui il est. Rien ne m'étonne. Je savais que ce jour arriverais. Je savais que tôt ou tard, il gagnerait.

La bataille a été horrible. Beaucoup de mes alliés sont morts, ce qui est aussi le cas chez nos adversaires. Même si je suis toujours en vie, l'une des rares survivantes d'ailleurs, la tristesse est beaucoup trop présente en moi. J'ai perdu les personnes les plus cher à mon cœur. Ce qui sont essentiels à mon existence et que j'ai peur de ne plus jamais revoir.

La rage devient encore plus forte et je ne retiens plus rien. Des racines sortent du sol, des fissures apparaissent et de la poussière se soulève. De petites tornades se forment et je les lâche toutes en direction de l'homme qui m'a tout pris. Un cri féroce sort de ma bouche et se répercute en écho tout autour de nous. Du sang coule sur mes joues, alors qu'il s'échappe de mes yeux. Ma peau se consume, devenant à vif et me déménageant atrocement.

Plus rien ne va. Ma vision est complètement trouble, mes ongles s'enfoncent dans les paumes de mes mains formant des croissant de lune dans mon épiderme. Ce n'est plus mon esprit qui me contrôle. C'est mon instinct. Un instinct primitif, colérique et dangereux. Ce n'est pas de la survie que je veux, c'est une destruction total. Et je ferais tout pour l'avoir.

Mes paupière s'ouvrent d'un coup se fixant sur le plafond blanc. Recouverte de sueur, je m'installe en position assise au milieu du matelas. J'ai besoin d'une bonne douche, de reprendre mes esprits et de laver mon péché. Depuis que j'ai passé la nuit avec cet inconnu, il y a quatre nuits de cela, je fais inlassablement le même rêve. La culpabilité de mon acte est beaucoup trop présente. La partie la plus rationnelle de moi sait que je n'ai rien fait de mal. La moins encline au changement à l'impression que j'ai trahi et craché à la figure d'Adam.

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