🩸43. Les flammes de l'enfer.🩸

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      Quatre jours terrestres plus tôt

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   Quatre jours terrestres plus tôt.

Ève vient de me poignarder et autant dire que je ne m'y attendais pas. Je suis consciente qu'elle me déteste, peut-être plus que je la hais, mais de la a s'associer à Lucifer et signer l'arrêt de la vie sur Terre, je ne m'en doutais pas. J'ai peu de temps pour regagner l'enfer. Il faut absolument que j'y sois avant que mon dernier souffle ne passe la barrière de mes lèvres. Heureusement pour moi, j'ai réussi à récupérer la pièce magique du diable. Ce petit objet permet de sortir de l'enfer alors que nous y avons été banni ou d'y retourner en cas de danger de mort imminent. Je prie intérieurement pour qu'elle n'est pas attend son quota. Cette pièce est une bénédiction, mais elle a ses limites. Dix utilisations maximum. Après, on se débrouille.

Pendant que mes forces me quittent, je tourne six fois la plaque froide dans ma main gauche, puis ferme les yeux. Une chaleur insoutenable me submerge. Mes paupières s'ouvrent et c'est bien la première fois que je ressens du soulagement d'être arrivé dans ce lieu de damnation. Avec difficulté, je regagne ma demeure infernale. Ces murs rouges, cette chaleur insoutenable pour une personne qui n'y est pas habitué, son odeur de souffre qui prend toute la place et cette désolation qui nourrit les âmes les plus noires de cet endroit.

Mon corps va avoir besoin de se remettre. Mes forces vont devoir se renouvelé et cela peu prendre un certain temps. Sans m'en rendre compte, je finis par regagner mon lit, fait d'os et de peau humaine. Des couvertures en peau de bête sont disposés sur le matelas non confortable, afin de lui donné une meilleure forme. Elles ne sont absolument pas là pour me tenir chaud. Le feu qui brûle constamment ici le fait très bien. Je finis par m'endormir dans un profond sommeil, qui va renouveler mes forces.

Lorsque je me réveille, le temps à changer, certain éléments ont trouvé une autre place. Je comprends alors qu'un certain temps c'est écoulé. Il ne passe pas de la même façon ici que sur terre. Tout va plus vite ici. Mon sommeil à sûrement dû duré neuf mois, peut-être un peu plus. Le réveil est difficile, même pour moi. Il me faut quelques heures pour reprendre pied dans la réalité. Sans attendre, je me mets à la recherche de mon bien le plus précieux. J'ai absolument besoin de ce bijou. Il en va de la survie de l'humanité.

Retournant tout mon domicile de fond en comble, je cherche encore et encore. Certain de mes enfants viennent me rendre visite, mais je n'ai pas de temps à leur accorder. Toutefois, je leur demande si ils ont vu mon médaillon. En enfer, tout le monde le connaît. Le médaillon de Lilith offert par son premier et unique amour. Bien qu'il est interdit d'approcher, de regarder, d'admirer et d'effleurer. Je le garde précieusement car il n'est pas qu'un simple bijou, qu'un simple présent. Il est bien plus que cela. Il est ma raison de vivre, mais aussi la clé. La clé de notre délivrance. La clé de la possible destruction de Lucifer.

Enfin je remets la main dessus. Avec délicatesse, je l'attrape entre mes doigts, le déroule et le regarde avec une émotion que je n'avais pas ressenti depuis plusieurs centaines d'années. Les larmes me montent aux yeux. Mon cœur bat à tout rompre. La chaine en or rose me ravie. Le pendentif en forme de cœur, du même métal que son attache, me fait de l'œil. Un sourire fleuri sur mes lèvres lorsque je regarde les gravure sur le dessus.

Un épée, tranchante comme peu de lames le sont. Magnifique avec son pommeau taillé d'une tête de mort. Un arc surmonté de flèches à la pointe acérée. La corde tendu vers l'avant. Une balance, équilibré dans un sens de la justice. Et enfin, une faux. Grande, imposante, meurtrière.

Les symboles et armes de mes quatre fils. De mes merveilles qui peuvent tenir tête aux archanges. Peut-être ne gagneraient-ils pas, mais ils feraient de terribles ravages. Maintenant, c'est leur cage que je dois retrouver. Laisser au fond de l'enfer, afin que personne ne puisse les atteindre. La libération de ces quatre là, sans que je ne sois présente pour les contrôler, pourrait signer la fin des temps. Et personne ne le veut.

Bien sûr, je connais cet endroit par cur. Pour moi, il est facile de me retrouver en enfer. Plutôt que de voler, ce qui me rendrais reconnaissable par tous. Aujourd'hui, je préfère passer incognito. Ma mission est trop importante pour que je sois ralenti par la joie de mes enfants. Je sais que beaucoup d'entre eux attendent mon retour à la maison, mais je ne suis pas prête à le faire, du moins pas définitivement.

Après une bonne heure ou peut-être même un bon mois, j'arrive enfin à destination. La proximité avec le centre des neuf cercles me fait toujours autant frissonner. À l'intérieur, sont enfermés les premières création du Créateur. Ils ont été son erreur. Il les a éliminé avant qu'ils ne prennent le pouvoir sur lui et détruisent tout ce qu'il voulait construire.

La cage doré de mes enfants se tiens face à moi. Même si elle est transparente, voir ce qu'il se passe à l'intérieur est impossible. Lentement, j'approche de la porte qui les garde prisonnier. Avec une certaine nostalgie et une envie très prenante de les revoir, je retire le médaillon d'autour de mon cou. L'émotion me gagne, mon envie de pleurer se fait de plus en plus forte. La petite serrure en forme de cur se dessine devant moi et j'y incère le pendentif.

Pendant ce qui me semble être une bonne minute, plusieurs serrures se défont. L'excitation est maître de mon corps, mon impatience gagne en puissance et la joie d'enfin revoir leurs visages me gagne. Le visage sévère et dur d'Enée. Le physique athlétique d'Even. La moue taquine d'Edan. La silhouette un peu plus frêle de Raël. Chaque détails de leurs physiques, de leurs personnalités et de leurs caractères me reviennent en mémoire.

Le battant s'ouvre. Mes quatre fils sont alignés les uns à côté des autres. Un sourire aux lèvres, sauf pour mon petit Raël. Sans attendre, Guerre passe son premier pied en dehors de leur prison, comme pour s'assurer que ce n'est pas un piège. Enfin, il sort complètement, suivi par ses frères.

Rapidement, nous nous enlaçons les uns les autres. Même Raël qui redoute les accolade, accepte l'étreinte. C'est même celui qui reste le plus longtemps dans mes bras. Je profite de cet instant car c'est rare qu'il accepte. Son souffle s'abat contre mon cou. Un baiser sur ma tempe et il s'éloigne.

- Mes enfants, finis-je par souffle alors que ma voix se brise par l'émotion de les retrouver.

- Maman, tu en as mi du temps pour nous libérer.

- Ne commence pas Enée. Sinon, je te remets dans ta cage.

- Je rigole, détends-toi la vieille.

Je vais assommer ce gosse. Ou alors, je vais le tuer, l'enterrer après l'avoir découpé en rondelles. Je ferais en sorte qu'on ne puisse pas recoller les morceaux. Ou alors, je le donnerais à manger aux chiens de l'enfer. Je ne sais pas trop. J'aviserais le moment venu.

- Je n'ai pas le temps de rigoler les garçons. Je vais avoir besoin de vous pour une mission importante.

- Laquelle ? Demande conquête plus qu'impatient.

- Nous allons venir en aide aux anges.

Chacun d'eux se tend de tout son être. C'est vrai qu'ils sont les concurrents direct des anges en temps normal. Faire équipe tous ensemble risque d'être compliqué. Mais j'ai confiance en eux. Je sais que ce sont mes enfants les plus droits, honnêtes et obéissants, ils feront donc ce que je leur demande. Bien sûr, ils ont aussi leur vis. Sûrement plus que d'autres, mais ils sont ma perfection.

Mains dans la main, tous ensemble, nous avançons vers la victoire.

Lovers of creation. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant