La vie de Lilith est presque parfaitement réglée. Assistante de direction, son existence prend un autre tournant lorsqu'au cours d'une soirée, elle croise le regard d'un homme mystérieux.
Réveillant en elle des impressions de déjà vu, elle fait...
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Ça fait deux jours que Michel est remonté. Quarante-huit heures qu'il ne nous a pas donné signe de vie. Avant-hier soir, quand elle est arrivée, Delana n'a eu qu'une question à la bouche. Où est Michel ? Quand on lui a dit que le Créateur l'avait appeler, elle n'a pas cherchée à en savoir plus. Elle a diné avec nous et est repartie chez elle.
Seule dans le loft d'Adam, je prépare notre repas du soir, que nous prendrons en amoureux. Pour cette occasion, et surtout car pour une fois j'ai envie de mettre tous nos problèmes de côté, je prépare son plat préféré. De la lotte à l'armoricaine, accompagné d'un riz parfumé. Le tout mijote tranquillement pendant que je prépare notre dessert. Juste pour le clin d'il, je fais une tarte aux pommes, ce fruit qui a valu beaucoup de problème à Ève.
Thinking out Loud d'Ed Sheeran résonne tout autour de moi. Cette chanson dit tout ce que je ressens pour l'homme de ma vie. J'aime tellement ces paroles, que j'ai mi la version une heure, pour ne pas à avoir à la remettre à à chaque fois qu'elle se termine. Les phrases se suivent et m'emportent avec elle. La voix d'Ed me transporte tellement que je n'entends même pas la porte se fermer. Ni les pas d'Adam qui le guident jusqu'à moi. Je ne repère sa présence que lorsqu'il m'enlace au niveau de la taille et qu'il dépose un baiser sur ma tempe.
- Amica mea.
J'adore quand il m'appelle comme ça, surtout car je suis la seule à avoir eu le droit à ce surnom. Il compte plus que tout pour moi. En gigotant un peu, je me tourne dans ses bras pour lui faire face. Alors que je m'apprête à lui répondre, la chanson se remet au début et les mots se répercutent dans nos têtes.
When your legs dont work like they used to before Quand tes jambes ne fonctionneront plus comme avant And I can't sweep you off of your feet Et quand je ne pourrai plus te soulever Will your mouth still remember the taste of my love Est-ce que ta bouche se souviendra encore du goût de mon amour Will your eyes still smile from your cheeks Est-ce que tes yeux souriront encore
- Ma bouche se souviendra toujours de ton goût et mes yeux te souriront jusqu'à la fin des temps. Mes doigts auront toujours la sensation de ta peau sur eux. Le satin de ta voix continuera de hanter mon esprit. Ton parfum sera toujours mon favori et c'est dans ton cur que je veux être graver à jamais. J'espère que sa répond à ta question muette, Amica mea.
Sa voix grave et suave me fait autant frémir que ses paroles. Je crois que je n'ai jamais rien entendu de plus beau que ça. Comment ne pas être folle amoureuse de cet homme, quand il vous dit ce genre de chose. Quand il vous regarde comme la plus belle des merveilles de ce monde. Ou encore quand il vous fait sentir spécial juste avec un sourire. Adam est l'homme parfait. Je n'en vois pas d'autre pour moi.
- Je t'aime aussi Angelum meum.
Aucun des mots que je pourrais dire n'est assez fort pour rendre justice à tout ce qu'il vient de me dire. Lorsqu'Adam vous fait une déclaration d'amour, c'est toujours avec le cur et avec passion, donc aucun mots n'est assez fort pour lui. La seule chose que je puisse lui affirmer, c'est que je l'aime tout en lui rendant son surnom d'autrefois.
Son sourire, plus radieux que le soleil lui-même, me rend heureuse. Je délaisse la pâte de mon gâteau pour l'embrasser. Nos lèvres s'effleurent, instaurant un contact doux au départ. Petit à petit, nos bouches deviennent plus entreprenante. Elles se dévorent, se battent et se répondent avec hargne. Nos dents entrent en action et c'est une bataille que je veux bien perdre. Surtout quand il me soulève, envoyant valser la tarte sur le sol et dépose mes fesses sur le comptoir. Plus rien ne compte à cet instant précis. Il n'y a que lui et moi. Nos bouches, nos mains, nos corps. Nos peaux l'une contre l'autre, s'échauffent et se réchauffent. Pire encore quand sa main droite se glisse sous mon chemisier. Sans même sans rendre compte, il en attrape les pans, se sépare de moi pour plonger son regard dans le mien. Sa langue passe sur sa lèvre inférieur et tous s'humidifient en moi.
D'un geste brusque, il ouvre mon haut, faisant voler tous les boutons à travers la pièce et me laissant en sous-vêtement. Un frisson parcours mon épiderme, tout de suite réchauffer par son regard de braise. Il n'y pas l'ombre de d'un doute quand à ce qu'il pense. Il incarne le désir à l'état brut. Attrapant le col de son maillot, il le retire d'un geste souple, avant de faire disparaitre son pantalon à son tour.
Rapidement, il vient se coller à moi. Sa bouche se trouve partout. Sur mon front, mes joues, mon menton ou ma mâchoire, avant de naviguer vers mon cou, mon décolleté, mes seins ou encore mon ventre. Il me rend complètement folle et si il ne soulage pas très vite la partie enflammé de mon être, je risque la combustion. Alors quand sa langue traverse la frontière de mon tanga, je me fige. J'ai besoin de plus de contact, maintenant.
- Adam, le supplie-je de ma voix rendu rauque par le désir.
- Amica mea, s'amuse-t-il de mon supplice .
Avec ses dents, il descend mon sous-vêtement. Son nez longe mes jambes, respirant mon odeur comme si c'était la meilleure chose au monde. Ensuite, il plonge près de mon intimité, respirant encore plus fort et me faisant vibrer. Sa langue se joint à la partie et tout s'arrête. Comment est-il possible qu'une chose aussi anodine soit aussi bonne que celle-ci ? Il me fouille, me fait monter toujours plus haut, avant de ralentir pour me faire redescendre, un peu. S'amusant à me torturer aussi bien l'esprit que les sens. Afin d'intensifier ce moment de pure extase, il joint deux de ses doigts à la partie.
D'accord, je veux bien mourir aujourd'hui si c'est dans ces bras, pendant cette étreinte et à l'instant où il me donne du plaisir.
Pile quand je suis sur le point d'atteindre le point de non retour, il se retire et se redresse. Je grogne de frustration, mais sui vite rempli de lui, à nouveau. Sa longueur s'enfonce petit à petit, centimètre par centimètre, pour me faire ressentir le plus de sensation possible. Je perds la tête, je ne sais plus où j'habite, ni comment je m'appelle. Tout ce que je sais, c'est que je suis à lui.
Loin de vouloir être passif dans cet échange, j'ondule des hanches pour le rejoindre. Le point de contact entre nos deux corps est de plus en plus sensible. Surtout quand il accélère avec autant d'ardeur, m'ouvrant à lui de la façon la plus exquise qui soit. Ses doigts sont partout sur mon corps. Alors que ceux de la main fauche s'amuse avec les pointes érigés de mes seins, ceux de droite glissent toujours plus bas pour me caresser là où nos êtres fusionnent. M'accrochant à ses épaules, j'encaisse chacun de ses coups. J'ne redemande même. Car avec lui, il m'en faut toujours plus pour me sentir vivante. Mes ongles s'enfoncent dans sa peau, laissant des marques dessus.
L'orgasme nous atteint en même temps et nous crions notre plaisir dans une symbiose parfaite. Au même instant, l'alarme incendie se met en route. À être perdu comme ça, l'un dans l'autre, nous n'avons même pas remarqué que notre nourriture avait cramer. Précipitamment, et en me faisant un peu mal, Adam se retire pour éteindre le feu sous la casserole et jette le contenue dans l'évier. Aussi nu qu'il est possible de l'être, il m'offre son côté pile qui est des plus appétissant. Et si mon téléphone ne sonnait pas au même instant, je lui aurais sauter dessus une nouvelle fois.
Pendant que je me dirige vers la table basse pour récupérer mon mobile et y lire le message que j'ai reçu, Adam fonce dans le couloir pour éteindre le bruit strident poussé par l'alarme. Pensant y découvrir un mot de Delana, j'ouvre ma messagerie et tombe des nues en voyant le même numéro inconnu que la dernière fois s'afficher.
Delana est avec nous. Tic-tac. C'est à toi de jouer maintenant. Dans vingt-quatre heures, elle sera morte. Choisi.
Tout se glace autour de moi. Plus rien n'exister. Pas même Adam qui arrive vers moi en me parlant. Ni même quand il me retire mon téléphone et qu'il y découvre comme moi, les mots qui me terrifie.
